Recherche avancée       Liste groupes



      
METAL SYMPHONIQUE  |  E.P

Commentaires (13)
Questions / Réponses (3 / 7)
L' auteur
Acheter Cet E.P
 


 

- Style : Dark Moor, Derdian, Gloryhammer, Twilight Force, Marius Danielsen , The L-train, Glory Force, Terra Atlantica, Memories Of Old, Ainur, Operadyse, Kerion, Freedom Call, Thy Majestie, Secret Sphere, Fairyland, Dragonland, Kamelot, Galloglass
- Membre : Wingdom, Kenziner, Holyhell, Dol Ammad, Steel Seal, Lione / Conti, Vision Divine
- Style + Membre : Angra, Luca Turilli , Luca Turilli's Rhapsody
 

 Site Officiel (2894)
 Chaîne Youtube (554)

RHAPSODY - The Dark Secret (2004)
Par BAST le 29 Juin 2004          Consultée 22119 fois

Cela faisait près de deux ans qu’on était sans nouvelle de RHAPSODY. Quelques mises à jour sur le site officiel des italiens avaient commencé de mettre la pression chez les fans. Et d’attiser leur impatience, aussi, tant les deux leaders Alex Staropoli et Luca Turilli se montraient avares d’informations.

On apprit donc que le français et bassiste Patrice Guers intégrait RHAPSODY, puis que le groupe italien entrait en studio début août 2003, puis qu’il serait accompagné d’un orchestre au complet et d’un vaste chœur d’opéra, puis que l’acteur Christopher Lee allait rejoindre RHAPSODY en tant que narrateur, puis enfin que l’album prévu pour février sortirait en fait en septembre et qu’il serait précédé d'un EP. Cela peut sembler dense comme enchaînement, mais il faut savoir que ces infos n’ont été dévoilées qu’au compte-goutte, par le biais de communiqués officiels (et donc pompeux, c’est RHAPSODY). Les fans qui désiraient participer à leur façon à la constitution de l’album, en dialoguant régulièrement avec les membres du groupe en ont donc été pour leurs frais.

Ce n’est que début avril de cette année que les nouvelles ont commencé de se faire plus fournies. La pochette a d’abord été dévoilée, générant un débat endiablé alimenté essentiellement par ceux qui auraient préféré voir une nouvelle scène épique. Puis se fut au tour de la track-list d’être communiquée. Intéressante puisque l’on a pu constater que seul un titre de l’EP se retrouverait tel quel sur l’album. Enfin, RHAPSODY a dévoilé le nom de l’album : « Symphony Of Enchanted Lands Part II : The Dark Secret » ! La surprise n’est pas forcément de taille, on pouvait s’y attendre, l’espérer même, tant SOEL fait figure d’album culte et présente la facette la plus symphonique des italiens.

Au chapitre des nouvelles désagréables, outre la pochette de l’avis de certains, on a encore eu droit à une date de sortie différée. Annoncé pour fin mai 2004, l’EP a effectivement été repoussé d’un mois, quelques jours à peine plus tard… Qu’à cela ne tienne, tout vient à point à qui sait attendre, l’EP est enfin disponible et va pouvoir répondre à de nombreuses interrogations. Les principales concernent, cela va de soi, la qualité des nouveaux titres des italiens, mais aussi l’utilisation d’un orchestre au complet et l’embauche de Christopher Lee. Les autres, en vrac, tourneront autour de la production, prise en main pour l’essentiel par Luca et Alex, autour de la batterie puisque c’est la première fois que Alex Holzwarth joue sur un album de RHAPSODY ou encore autour du nouveau concept fantasy des italiens.

« The Dark Secret » est composé de cinq titres, pour près d’une demi-heure de musique. Pas mal. C’est « Unholy Warcry » qui débute le disque. Connu de la plupart des fans pour avoir été mis en ligne sur un site il y a quelques semaines, les avis qu’il a recueillis se sont avérés positifs. Mais c’est loin de l’engouement suscité par le single « Emerald Sword », par exemple. Et c’est là chose normale. Car la version présentée sur l’EP est en fait une version raccourcie de celle qui figurera sur l’album. Et si RHAPSODY a choisi de faire paraître cette version sur l’EP, c’est avant tout parce qu’elle débute par la narration qui présente le nouveau concept des italiens. Et puisque cette narration est faite par Christopher Lee, ce titre présente donc aux fans à la fois le concept et l’événement médiatique le plus marquant qui entoure la nouvelle œuvre de RHAPSODY, la présence de l’acteur du « Seigneur des Anneaux » et de pléthores de films plus ou moins intéressants. Il faut donc avant tout voir en « Unholy Warcry » (la version courte) un titre introduisant la nouvelle saga plus que présentant la teneur de SOEL 2. Car quand on sait que le véritable morceau doit faire au moins dix minutes, il est normal qu’une version raccourcie ne fasse pas l’effet d’un single digne de ce nom.

Et quand bien même, « Unholy Warcry » est un titre magnifique. La voix de Christopher Lee le commence, sombre et grave, des orchestrations prennent ensuite le relais, permettant déjà de se faire une idée sur la puissance de l’orchestre, et le chant de Fabio surgit avec l’effet d’un coup de poing. La progression du chanteur à la crinière de feu est impressionnante ! On découvre ensuite le refrain, réussi sans toutefois atteindre le niveau des meilleurs titres de RHAPSODY, puis les chœurs somptueux. Le morceau défile de façon assez simple, avec une structure épurée, coupée par un solo plutôt quelconque de Luca Turilli. C’est le point faible de ce titre, mais là encore, il faut comprendre que le solo qui a été retenu pour constituer cette version courte est celui qui collait le mieux à l’esprit single. Pas forcément le meilleur, donc.

Le second titre, « Thunder’s Mighty Roar » est un inédit que l’on ne pourra retrouver que sur cet EP. C’est une sorte de suite à « When Demons Awake » (POTDF), caractérisé par un chant trash de Fabio. Premier bon point, ce titre est bien meilleur que « When Demons Awake », car plus fouillé, plus varié. L’intro vivaldienne est très réussie, où la guitare de Luca est soutenue par un ensemble de cordes. Evidemment, on pourra trouver quelques accointances avec l’intro empruntée aux quatre saisons de « The Dark Tower Of Abyss » (SOEL), mais le résultat sur « Thunder’s Mighty Roar » est plus puissant, plus heavy, aussi, avec cette rythmique appuyée (« The Dark Tower Of Abyss » reste tout de même hors de portée tant il est extraordinaire !). Le refrain est très mélodique afin de contraster avec l’aspect abrasif des couplets. Un superbe titre.

Le troisième morceau est une ballade qui figurera sur l’album, mais qui est ici chantée en anglais. Il y a donc fort à parier que, à l’instar de « Lamento Eroico » (POTDF), le morceau originel soit chanté en italien. Il s’agit d’une bien belle ballade, avec un thème récurrent acoustique absolument magnifique. Le refrain est caractérisé par une monté en puissance où le chant de Fabio est soutenu par une chorale gigantesque. Excellent !

Le clou de cet EP, c’est bel et bien le quatrième titre. Pensez donc, un morceau de dix minutes, cela rappelle forcément les superbes pièces épiques des italiens ! Et nul doute que personne ne sera déçu par le résultat. Car « Sacred power Of Raging Winds » est monumental. L’intro voit Christopher Lee psalmodier des injonctions aux dieux des vents. Puis s’imposent de superbes lignes vocales, un refrain grandiose et un break à pleurer de bonheur. Celui-ci débute par un dialogue entre Fabio et une voix surgie d’outre-tombe sur un fond symphonique qui sonne, évidemment, très BO de film. Puis l’on a droit à un long solo à la flûte (encore une fois très vivaldien dans l’esprit) et une conversation mémorable entre la guitare de Luca et l’orchestre (cela rappelle un peu l’album symphonique de MALMSTEEN).

L’EP se termine par un remix du titre composé par le groupe Goblin et qui constitue le thème principal de la BO d’un film de Dario Argento, « Le sang des innocents ». Il s’agit donc du titre originel enrichi d’orchestrations à la sauce RHAPSODY. Le résultat est très réussi.

On se retrouve donc avec un EP riche et beau, digne du meilleur des italiens, mais qui, courte durée oblige, va en laisser plus d’un sur leur faim et qui, aspect commercial très prononcé oblige, risque aussi d’en décevoir quelques uns. Je pense au choix d’avoir proposé une version courte d’ « Unholy Warcry » en guise de single. L’orchestre et les choeurs sont tout bonnement impressionnants. Enfin, la prestation de Christopher Lee est excellente, sa voix grave et profonde apportant à l’ensemble l’aspect cinématographique dont sont friands les italiens. Maintenant, il serait complètement idiot de céder à la facilité consistant à axer la qualité de SOEL 2 sur la présence de Christopher Lee.

Passons aux autres questions. La production a été prise en charge par les deux leaders du groupe, assistés de Sascha Paeth. J’ignore quelle importance il faut accorder au terme « assisté », mais on sent une légère différence entre le son de cet EP et celui des albums passés du groupe. En bien, notamment sur les orchestrations et les choeurs. La guitare rythmique tout comme la batterie sont mixées un peu plus en retrait que sur les deux précédents opus de RHAPSODY, les plus heavy. Pas d'inquiétude donc, la production est impériale. Concernant Alex Holzwarth, sa batterie se fait bien entendre, mais il faut avouer qu’on ne sent pas trop la différence entre son jeu et celui de Thunderforce, puisque c’est toujours Luca et Alex qui composent les lignes de batterie. Enfin, le nouveau concept imaginé par Alex et Luca semble, comme annoncé par les deux leaders, nettement plus mature. Une simple lecture des paroles vous permettra de vous en rendre compte. Le style est plus adulte et colle mieux au véritable esprit fantasy, celui de la littérature, grâce à un travail pointu. Bravo !

En plus de la version cristal, « The Dark Secret » parait en édition limitée. Nantie d’un joli digipack, celle-ci présente, outre le CD normal, un DVD de qualité, n’eût été sa trop courte durée. Vous pourrez ainsi assister au making of de l’EP (10 minutes), avec une interview de Luca (son accent italien en fera sourire certains), Alex et Christopher Lee, majestueux et dont les interventions sont très intéressantes. Le DVD comprend en outre un clip basé sur la « saga de l’épée d’émeraude » fait par un fan (le résultat est bien meilleur que les clips passés du groupe mais ça n’était pas bien difficile), le clip d’« Unholy Warcry » (le meilleur du groupe mais ça n’était pas bien difficile) et une version 5.1 d’« Unholy Warcry ». Bref, un bien bel objet pour les fans !

« The Dark Secret » est un excellent disque. Mais il ne faut pas le voir comme un réel avant-goût de l’album, mais plutôt comme une présentation du retour de RHAPSODY sur le devant de la scène. Car la qualité a volontairement été bridée. Les italiens ont préféré réserver toutes leurs forces pour l’album. L’EP vaut-il donc l’achat ? Mille fois oui pour les fans. Pour les autres, je serai forcément moins radical. Cet EP présente de superbes morceaux, mais qui sont aussi placés sur cet opus à titre commercial (c’est souvent le cas d’un EP, de toute façon). Vendre cet EP constitue pour RHAPSODY l’opportunité de présenter en douceur l’album à venir, Christopher Lee ou l’orchestre. C’est pourquoi les italiens n’ont pas voulu abattre d’entrée toutes leurs cartes. Régalez-vous avec « The Dark Secret » et attendez-vous avec SOEL 2 à un album… Enorme ! Le titre du meilleur album symphonique de l'année 2004 n'aurait-il pas été décerné un peu tôt ? :-)

Note pour les fans : 5 / 5
Note pour les autres : 4 / 5
Note finale : 4,5 / 5

A lire aussi en METAL SYMPHONIQUE par BAST :


FINAL CHAPTER
The Wizardqueen (2004)
Opéra Metal avec le chanteur d'EDGUY. Magnifique !




THY MAJESTIE
Jeanne D'arc (2005)
THY MAJESTIE dans la cour des grands


Marquez et partagez




 
   BAST

 
  N/A



- Fabio Lione (chant)
- Luca Turilli (guitare)
- Alex Staropoli (claviers)
- Patrice Guers (basse)
- Alex Holzwarth (batterie)


1. Unholy Warcry (version Courte)
2. Thunder’s Mighty Roar
3. Guardians Of Destiny (version Anglaise)
4. Sacred Power Of Raging Winds
5. Non Ho Sonno (remix)



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod