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METAL SYMPHONIQUE  |  COMPILATION

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RHAPSODY - Tales From The Emerald Sword Saga (2004)
Par BAST le 1er Mars 2004          Consultée 21440 fois

Il fallait s’y attendre…

RHAPSODY s’étant engagé avec Limb Music (LMP) sur cinq albums et « Rain Of A Thousand Flames » n’étant pas considéré comme un album à part entière, il restait à RHAPSODY à honorer un cinquième opus avec le label allemand, après « Legendary Tales » (1997), « Symphony Of Enchanted Lands » (1998), « Dawn Of Victory » (2000) et « Power Of The Dragonflame ». Oui mais voilà, RHAPSODY a quitté LMP peu après la sortie de POTDF, signant un contrat juteux avec SPV.

Comment le label allemand pouvait-il capitaliser une dernière fois sur le succès des italiens, comme le contrat passé avec les italiens le lui permettait ? Généralement, trois positions s’offrent aux maisons de disque dans ce cas de figure.
Sortir un album live ? Impossible puisque jamais RHAPSOY n’a effectué de concert avec le matériel d’enregistrement adéquat. Luca Turilli avait bien parlé d’un DVD filmé à l’occasion de la prestation des italiens à l’Elysée-Montmartre, courant 2002, mais le projet a été abandonné, on ne sait pour quelle raison, suscitant d’ailleurs le mécontentement de quelques fans.
Sortir une compilation d’inédits ou de titres rares, comme l’a fait STRATOVARIUS avec son « Intermission » ? Impossible encore une fois. La production d’un morceau de RHAPSODY est trop onéreuse pour que le groupe puisse se permettre de le mettre de côté ou de le réserver en tant que bonus pour une compilation ou une version destinée à un marché particulier (le fameux bonus japonais auquel RHAPSODY n’a jamais cédé, par exemple). Chaque titre enregistré lors des cessions en studio a été immédiatement exploité. C’est le cas par exemple de « Where Dragons Fly », paru sur le single « Emerald Sword » ou de « Rise From The Sea Of Flames », placé comme titres bonus sur l’édition limitée de POTDF.

Restait donc le dernier recours, celui de sortir un best of… Voilà bien une initiative qui ne mange pas de pain. On pioche les titres dans le répertoire du groupe, on les grave sur un CD et ne reste plus qu’à élaborer le packaging pour se retrouver avec un produit prêt à jouer des coudes dans les bacs. Il faut bien garder à l’esprit que la décision de sortir ce best of n’appartient qu’à LMP. RHAPSODY aurait été consulté au préalable mais aurait refusé de prendre part à l’élaboration du produit final. Le site officiel du groupe ne mentionne d’ailleurs aucunement cet album et le livret du best of ne contient aucun remerciement de la part des membres, si ce n’est une petite phrase toute faite.

Je m’étais toujours demandé comment diable l’on pouvait s’en sortir quant à l’élaboration du contenu d’un best of de RHAPSODY. Car RHAPSODY est autant apprécié pour ses hymnes courts et directs que pour ses pièces épiques, atteignant pour la plus longue les vingt minutes. LMP ne s’est pas posé de question, remisant l’existentialisme d’un tel choix à plus tard, puisque aucune des pièces épiques mentionnées ci-dessus n’a été retenue.

Au programme, c’est donc l’intégralité du répertoire speed de RHAPSODY que l’on retrouve sur le CD, à quelques exceptions près, agrémentée de deux ballades (« Wings Of Destiny » et « Lamento Eroico ») et de quatre titres plus à part. « A part » car ranger les très médiévaux « Forest Of Unicorns » et « The Village Of Dwarves », le symphonique et alambiqué « Rage Of The Winter » ou l’épique « The March Of The Swordmaster » dans telle ou telle catégorie relève de la gageure. Disons que ce sont quatre morceaux qui portent très fortement la griffe des italiens, dans leur structure et dans leurs influences, de la même façon que « The Dark Tower Of Abyss » pour citer un autre exemple (pas tout à fait innocent, ce titre étant mon préféré du groupe !). Chaque album est représenté dans les mêmes proportions, et les morceaux défilent en respectant l’ordre chronologique du concept de la « saga de l’épée d’émeraude », histoire que le nom de ce best of, qui se veut être un résumé de la saga inventée par Luca Turilli, ne soit pas galvaudé.

On peut comprendre que LMP ait favorisé les titres speed et courts, il fallait que tout tienne sur un seul CD. Maintenant, on peut aussi s’étonner qu’aient été omis, dans ce registre, les géniaux « The Pride Of The Tyrant », « The Last Winged Unicorn », « Lord Of The Thunder » ou encore « Flames Of Revenge »… Mais bon, passons outre, il fallait bien faire un choix. On aurait à mon sens plutôt dû se passer du moyen « Holy Thunderforce », mais il paraît qu’il s’agit là d’un morceau phare de RHAPSODY en Allemagne...

Idem pour les ballades. Celles choisies sont magnifiques, mais comment a-t-on pu passer ainsi à côté de la référence qu’est « Echoes Of Tragedy » ?

Pour ce qui est des quatre titres restants, le choix ne me choque pas. « Rage Of The Winter » est un des morceaux qui a permis le mieux de bâtir le style « RHAPSODY », « The March Of The Swordmaster » est un must du genre, tout comme « The Village Of Dwarves » qui fait fureur en concert. Reste « Forest Of Unicorns », titre "troubadouro-acoustique" qui a certainement été choisi pour illustrer la facette la plus médiévale du groupe.

De toute façon, il est impossible d’établir une sélection idéale pour le best of d’un tel groupe. D’autant plus que les albums de RHAPSODY sont tous conceptuels et la force de chaque titre est décuplée quand on l’écoute dans la continuité du concept.

Parmi tous ces titres, quatre d’entre eux ne sont pas exactement issus des albums standards des italiens. Il s’agit de « Rage Of The Winter », « Land Of Immortals », « Riding The Winds Of Eternity » et « Holy Thunderforce ». « Rage Of The Winter » est la version réorchestrée du titre de LT, parue sur le single « Holy Thunderforce ». Plus pêchue que le morceau originel, il a été amputé de quelques passages, notamment le long pont symphonique. Je lui préfère la version première, mais celle-ci reste vraiment superbe. « Land Of Immortals » est une version remixée du titre paru sur LT. On a pu découvrir cette formidable version sur le single « Emerald Sword ». « Riding The Winds Of Eternity » est une version courte du titre paru sur SOEL. Les bruits de vent débutant le morceau ont notamment été supprimés. N’est-ce pas d’ailleurs quelque peu trompeur d’apposer la mention « edit » sur le dos du CD tant les différences avec le titre paru sur SOEL sont anecdotiques ? Enfin, « Holy Thunderforce » est une version remixée du titre paru sur DOV. Placée comme bonus sur le second CD de l’édition limitée de DOV, elle a été apurée de la plupart des orchestrations et des chœurs pour un rendu encore plus heavy. Vous l’aurez compris, aucun titre véritablement inédit puisque les fans ont déjà pu facilement les écouter.

Voilà pour cette présentation d’ordre musical. Je ne vais pas revenir sur la qualité du répertoire des italiens, il vous suffit de lire les nombreuses chroniques de RHAPSODY sur le site si cela vous est nécessaire. Sachez tout de même que l’ensemble des titres de ce best of constitue une succession de véritables petits chefs-d’œuvre, le fleuron du heavy symphonique, excepté peut-être le mécanique et peu spontané « Holy Thunderforce », calibré dans son rythme pour percer davantage le marché allemand. La seule et unique faute de goût de RHAPSODY, à mon sens…

Concernant le packaging, il est important de s’y attarder puisque c’est lui qui devrait, au final, décider ou non de l’achat de ce best of chez la plupart des fans. « Tales From The Emerald Sword Saga » se décline en deux versions : cristal et box.
La pochette de la version cristal est superbe, l’illustration finement choisie et mise en scène. Bravo ! Le prix du CD a en outre été réduit, correspondant davantage à celui d’un EP. Bonne initiative.
La version limitée a été éditée à vingt mille exemplaires. Il s’agit d’une version box avec une pochette originale représentant Aresius (le conteur de la saga) flanqué de deux épées. Quelques traits dorés sur un fond noir, le résultat est pas mal, quoiqu’à des années lumières des couleurs flamboyantes auxquelles le groupe italien nous a habitué. Le contenu de la boîte devrait en intéresser plus d’un : une version digipack du disque, reprenant sur chaque pan les illustrations des pochettes de la saga, cinq cartes à l’effigie du groupe et de ses membres (le line-up est celui de DOV), parfaites pour les séances d’autographe, un sticker reprenant le portrait d’Aresius et enfin un poster format A4 de la pochette version cristal du best of.

Voilà, vous avez toutes les cartes en main pour étudier votre position vis-à-vis de best of.
Les fans ultimes du groupe (dont je suis) n’ont pas attendu cette chronique pour l’acquérir. Pour ceux qui ne connaissent pas le groupe, ce best of peut constituer une bonne entame à sa découverte par sa représentativité de la discographie des italiens, puisqu’il paraît que l’on peut aimer un album de RHAPSODY tout en en détestant un autre… Enfin, ceux qui possèdent déjà un album du groupe mais qui ne se sont pas encore décidés à acquérir les autres mettront peut-être la main à la poche.

Il s’agit de toute façon d’un produit destiné avant tout aux fans, voire dans une nettement moindre mesure à ceux qui n’apprécient que les titres speeds de RHAPSODY. Les autres passeront sans doute leur chemin. Quel que soit votre choix, je vous invite à rester très attentif ces prochains mois, puisque le nouvel album de RHAPSODY, avec Christopher Lee et un orchestre symphonique au complet en guest, est prévu pour très bientôt. A l’heure où j’écris ces lignes, le groupe s’est attelé au mixage et peaufine le rendu final de l’ensemble…

Pour finir, je voudrais revenir sur LMP. Car on peut voir l’achat de ce best of comme une forme de soutien au label allemand, lui qui a participé au succès croissant d’ANGRA et de RHAPSODY en Europe. Suite au départ de RHAPSODY, LMP connaît en effet de sérieuses difficultés à maintenir le cap. NTS a d’ailleurs décidé de rompre avec lui son association et ne distribue plus ses CDs en France. A moins de dénicher une nouvelle perle rare qui saurait qualitativement et quantitativement succéder à ANGRA et RHAPSODY, on voit mal comment LMP réussira à maintenir la tête hors de l’eau quand on constate combien leur catalogue est devenu d’un seul coup anecdotique. AFM a réussi haut la main à compenser la défection d’EDGUY avec la signature de MASTERPLAN. LMP cherche encore qui pourra susciter un essor salvateur similaire…

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- Fabio Lione (chant)
- Luca Turilli (guitare)
- Allessandro Lotta (basse)
- Alex Staropoli (claviers)
- Daniele Carbonera (batterie)
- Alex Holzwarth (batterie)


1. Warrior Of Ice (lt)
2. Rage Of The Winter (remix) (lt)
3. Forest Of Unicorns (lt)
4. Land Of Immortals (remix) (lt)
5. Emerald Sword (soel)
6. Wisdom Of The Kings (soel)
7. Wings Of Destiny (soel)
8. Riding The Winds Of Eternity (edit) (soe
9. Dawn Of Victory (dov)
10. Holy Thunderforce (remix) (dov)
11. The Village Of Dwarves (dov)
12. Rain Of A Thousand Flames (roatf)
13. Knightrider Of Doom (potdf)
14. March Of The Swordmaster (potdf)
15. Power Of The Dragonflame (potdf)
16. Lamento Eroico (potdf)



             



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