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METAL SYMPHONIQUE  |  LIVE

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RHAPSODY - Live In Canada 2005 - The Dark Secret (2006)
Par AKRON le 23 Janvier 2006          Consultée 19636 fois

Attention, chronique en deux parties : le première traitant du contenu de l’album live proprement dit, la seconde de l’édition limitée.

I.

Il aura fallu attendre plus de 8 ans depuis la sortie de Legendary Tales pour se voir gratifier d’un live, et la scène n’ayant jamais été le point fort de Rhapsody, c’est avec un certain scepticisme que j’attendais ce Live In Canada - The Dark Secret, me remémorant avec effroi le mp3 live d’Emerald Sword téléchargé dans mes premières heures de découverte du groupe. Aussi, alors que la précieuse galette vient enfin de se loger entre mes mains tremblantes, l’appréhension me gagne : le groupe nous a-t-il offert un live médiocre destiné davantage à délester le fan de ses précieux écus, un simple produit marketing qui me détournerait définitivement d’une formation m’ayant en partie déçu avec leur dernier album studio ?

Fort heureusement, les premières écoutes dissipent cette angoisse : un son plutôt clair, un public très chaud (on l'entend beaucoup entre chaque titre et pendant les intros, beaucoup moins durant les morceaux, malheureusement, j'y reviendrais), ce qui fait comprendre pourquoi ce live est dédié au public Canadien. En effet d’après le groupe, pour son premier passage dans ce pays, l’excellent accueil des fans a inspiré le choix du titre, du concert retenu pour l’enregistrement de l’album, etc… un hommage, donc. Et si le fan français peut se lamenter de ne pas avoir droit à un live enregistré dans notre bonne vieille patrie, force est de reconnaître que le choix d’enregistrer le concert à Montréal est finalement excellent, car on peut entendre Fabio s’adresser au public aussi bien en anglais qu’en français ! Personnellement, je trouve ça très sympathique.

Pour en revenir à l’album lui-même, comme je le disais, le son est bon. La voix de Fabio est très nette, puissante, claire, en un mot parfaite ; on entend très bien les divers instruments, les orchestrations, les narrations (assurées toujours par C. Lee), la voix démoniaque au début d’Erian’s Mystical Rhymes (qui me laissait complètement froid sur l’album studio mais qui me fait bien rire sur le live, parce qu’on entend des mecs dans le public faire écho aux rugissements =), le tout avec un rendu à la fois net mais différent des albums studio, évitant de proposer une production trop nette, trop aseptisée.

Cependant, je me dois de tempérer un peu cet enthousiasme, qui vient en partie du fait que je ne suis pas vraiment assidu aux lives, donc moins critique que je ne pourrais l‘être. En étant plus objectif, le son n’a pas un réel rendu « concert », il a été retouché tout de même, sans cloner les prestations studios il est vrai, mais perdant un peu de la spontanéité avec les multiples passages aux filtres. D’autre part, si on entend les réactions du public entre les morceaux, pendant les chansons le son est nettement pris côté groupe, et on regrettera de ne pas entendre les fans déchaînés sur les refrains, ou à peine. Fort dommage, quand on pense à ce qu’aurait pu donner les voix de tout un public conquis sur les refrains des hymnes du groupe.

Côté set-list, c’est un peu mince : seulement onze titres en comptant l’intro et l’outro, SOEL2 étant l’album le plus représenté - 4 titres - avec également 2 titres de SOEL premier du nom (Wisdom of the Kings et Emerald Sword, les classiques), 2 représentant Dawn of Victory et 2 autres pour Power of the Dragonflame.
Rien à dire sur les titres choisis, ils sont très bien, magnifiquement interprétés, avec une mention spéciale pour Erian’s Mystical Rhymes, allongée de 3 minutes par rapport à la version originale, faisant la part belle à l’impro, ponctuée d’un solo de batterie vraiment cool suivant la narration de C.Lee et concluant le meilleur morceau de ce live, un régal.
Mais si tous les titres sont excellents et ont parfaitement leur place sur le live, on peut remarquer que Legendary Tales et Rain of a Thousand Flames ne sont pas du tout représentés, ce qui est assez décevant. De même, depuis le temps qu’on attendait un live de Rhapsody, avoir un simple CD pour une petite heure de musique, même très bonne, c’est assez rageant, un double album n’aurait pas été superflu…

On passe un agréable moment, que ce soit au niveau de la qualité de l’exécution, de la prestation de Fabio qui s’adresse régulièrement au public entre les chansons (lui faisant même faire des vocalises au début de Emerald Sord !) ; mais l’absence de ce dernier durant les titres fait assez cruellement défaut.

Plutôt bon en soi,mais je dois bien admettre que les lacunes sont également présentes, et c’est donc une nouvelle fois, après SOEL2, une demi-déception pour moi.


II. L’édition limitée.

Présentée dans un double digipack, l’ensemble est très classe, sombre, sobre, la feuille d’érable représentant le Canada étant, une nouvelle fois, un hommage au public. Mais si vu de l’extérieur ça a l’air superbement alléchant (un peu de sobriété chez Rhapsody moi ça me botte =), l’intérieur du livret est écoeurant : 8 minuscules photos minables, et 4 pages de pub Magic Circle Music. A vomir, tant l’infâme odeur du produit vulgairement marketing agresse mes narines.

Enfin, surmontant mon sentiment de répulsion - après tout, peut-on rendre le groupe lui-même responsable ? je me penche sur le contenu de cette édition limitée. Outre le cd contenant le live en lui-même, le digipack renferme un dvd bonus ; c’est sur son contenu que va porter la seconde partie de cette chronique.

Et là, la déception continue. Le contenu du dvd s’avère assez mince. On retrouve le live en 5.1 (franchement j’ai beau me creuser la tête, où est l’intérêt ??) et une brève vidéo (10 minutes), présentant des extraits du live à venir. Bonne qualité d’image, son pas mauvais, mais on n’entend pas plus le public sur les morceaux de concerts présentés que sur l’album. Cela dit, il est précisé que le son n’est pas définitif, espérons un mixage un peu plus orienté vers le public pour la version finale.

On apprend rien d’intéressant, les extraits du live sont extrêmement courts, on a quelques extraits d’interview d’un très haut niveau d’intérêt du genre : Dominique Leurquin et Patrice Guers expliquant qu’au Québec on leur a servi de la bonne bouffe et qu’ils vont baffer comme des porcs. Fabuleux, je pouvais pas me passer de cette brillante remarque.

Bref, je ne vais pas m'étendre plus longtemps : ça ne vaut absolument pas le coup de payer plus cher l'édition limitée juste pour la pub qu’elle renferme. Si vous préférez les digipacks aux versions cristal et que vous voulez payer quelques euros supplémentaires uniquement pour passer du boîtier plastique au carton, achetez l'édition limitée. Dans le cas contraire, je vous conseille fortement de vous éviter cette arnaque caractérisée.


III.

Pour conclure, on a droit à un album live plutôt bon, il faut l'admettre. Il s’écoute avec plaisir, mais il faut bien admettre que la set-list est trop mince et le public sous-mixé, ce qui porte préjudice à la bonne qualité de l'ensemble. Aussi, ma note finale sera de 3,5/5 pour l'album, qui les vaut tout de même, tout en sanctionnant les défauts soulignés plus haut.

L'édition limitée contenant un dvd aussi vide et inutile que dispensable, je lui attribuerai généreusement un petit 0.5/5, le demi-point récompensant le design agréable du packaging, ça fait plus classe dans une cd-thèque.

Au final, un live (presque) indispensable aux fans, intéressant en version cristal pour les amateurs plus modéré, mais Rhapsody ne nous livre rien ici d'exceptionnel, comme on était en droit de l'attendre. Produit marketing sans aucun doute (mais bon c'est Magic Circle Music, vous savez, le label qui a sorti 4 dvd de Manowar – avouons-le, exploiter à ce point le succès d'un groupe, l'inutilité le dispute au ridicule... - ô surprise, le même groupe qu‘accompagnait Rhapsody durant cette tournée, et dont l‘un des membres est le producteur exécutif… Je vous laisse tirer vos propres conclusions), trop léger quoique sympathique, nul doute que les moins exigeants sauront s’en contenter. Pour ma part, une demi-déception une fois de plus, mais qu'à cela ne tienne, la scène métal est prolifique…

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   (2 chroniques)



- Fabio Lione (chant)
- Alex Staropoli (claviers)
- Luca Turilli (guitare)
- Dominique Leurquin (guitare)
- Patrice Guers (basse)
- Alex Holzwarth (batterie)


1. The Dark Secret
2. Unholy Warcry
3. Wisdom Of The Kings
4. The Village Of Dwarves
5. Erian's Mystical Rhymes
6. Dawn Of Victory
7. Lamento Eroico
8. Nightfall On The Grey Mountains
9. The March Of The Swordmaster
10. Emerald Sword
11. Gran Finale



             



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