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METAL SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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RHAPSODY - Legendary Tales (1997)
Par BAST le 1er Décembre 2002          Consultée 51338 fois

Fin octobre 97. Un encart publicitaire aux couleurs flamboyantes paraît dans Hard-Force. Il annonce la sortie de Legendary Tales, œuvre d’un tout nouveau groupe de heavy au nom évocateur : Rhapsody. Ainsi, c’est bel et bien le pourfendeur convaincu du true-metal qui aura été, grâce à cette publicité, l’un des premiers à faire découvrir cet extraordinaire groupe à ses futurs fans.

La pochette, œuvre du belge Eric Philippe, est plutôt réussie, qui met en scène un preux chevalier sur son blanc destrier à la lutte avec un dragon, au bord d’une falaise surplombant une cité fortifiée. Ce style de pochette faisant ainsi référence à la fantasy avait peu à peu disparu, alors qu’il était très en vogue dans les années 80. On pense notamment à MANOWAR, helloween, Blind guardian ou Yngwie J.Malmsteen. Et Rhapsody, mais on ne s’en rendra compte que quelques années plus tard, venait de le remettre au goût du jour.

Le livret est à l’avenant de la pochette. On y apprend que l’album est conceptuel et s’articule autours d’une vaste épopée de fantasy, avec en pages centrales une carte colorée des Terres Enchantées. Les membres du groupe sont habillés de chemises à jabots, les caractères d’imprimerie utilisés évoquent par leur forme le Moyen-Age, tout comme ces cadres entourant les photos des membres et quelques éléments graphiques. Avant même d’écouter le CD, il se dégage de cet album une ambiance à la fois baroque, mystérieuse et excitante.

On peut déjà sentir combien le groupe sort de l’ordinaire. Plus encore lorsqu’on s’aperçoit que les membres sont italiens. Des italiens jouant du metal, voilà qui avait de quoi surprendre à l’époque. Ensuite, on peut lire que le groupe a enregistré son album en collaboration avec un véritable orchestre de chambre. Cordes, flûte ou chœurs s’ajoutent donc à la base metal à laquelle nous sommes d’ordinaire habitués.

Puis vient enfin l’écoute de Legendary Tales. Le casque vissé sur les oreilles, les paupières closes, on enclenche le lecteur, sans trop savoir à quoi s’attendre mais espérant un instant d’évasion comme rarement on en aura connu.

-Ira Tenax : L’album commence par du clavecin. Le ton baroque est donnée d’entrée. Puis surgissent des chœurs d’opéra comme on a plutôt l’habitude d’en entendre sur certaines BO de films. La production est réussie et l’ampleur des chœurs tout comme leur caractère baroque jamais entendu sur un album de heavy étonne. Ce titre est une intro majestueuse qui constitue un grand et poignant moment. On sent déjà qu’on tient avec Rhapsody quelque chose d’exceptionnel. L’évasion vers des contrées vierges peuplées de créatures et d’êtres fantastiques commence en beauté.
-Warrior Of Ice : Sitôt l’intro terminée, le rythme explose et un titre speed et heavy nous assaille. Le titre est complexe, avec quelques passages empruntés au progressif, et nous sert une succession de rebondissements musicaux. Les premières écoutes donnent l’impression que la musique part dans tous les sens, mais on comprend vite que cela fait partie de la richesse de Rhapsody. Enfin, c’est sur ce titre qu’on entend pour la première fois cette alliance entre metal et musique classique. Cette fois, il ne s’agit pas d’orchestrations qui viennent soutenir la base metal, mais bel et bien d’instruments utilisés en lead. En témoigne ce sublime solo de violon au milieu du morceau. Le style « Rhapsody » venait de naître dans nos esprits. On commence peu à peu à découvrir les musiciens. Luca Turilli à la guitare, virtuose qui utilise son instrument comme s’il s’agissait d’un violon, Alex Staropoli au clavier qui rivalise de vitesse avec la guitare lors d’un long duel, Fabio Lione à la voix atypique pour le genre et qui parvient à s’imposer avec maestria et Daniele Carbonera qui martèle ses fûts comme un enragé. Le titre s’achève au bout de plus de six minutes sur une impression enthousiaste : grandiose…
-Rage Of The Winter : Un titre encore plus surprenant. Jamais encore on n’avait entendu un pareil morceau avec une section symphonique omniprésente. Cela commence par une longue intro aux cordes. Epique à l’extrême, elle évoque parfaitement les vastes contrées médiévales d’une histoire de fantasy. C’est ensuite que le chant sur guitare acoustique nous prend aux tripes. Beau et poignant à la fois, ce passage fait partie des grands moments de l’album. Ensuite encore, c’est le refrain, surprenant par son côté folklorique et joyeux qui contraste avec la certaine mélancolie de l’ensemble. Une fois de plus, on découvre une nouvelle facette du groupe, cette grandiloquence épique qui prévaudra tout au long de la carrière des italiens. Le morceau se caractérise aussi par un long break où alternent duels guitare/clavier et passages symphoniques de toute beauté. Un titre énorme.
- Forest Of Unicorns : Un titre folkorique qui n’a plus rien à voir avec du heavy. On découvre un duo avec Fabio Lione et une chanteuse classique, soutenu par une ritournelle à la flûte. Ce morceau semble tout droit sorti du moyen-âge et nous plonge plus avant dans l’univers de Rhapsody. Ce titre doit plutôt être considéré comme un très agréable interlude.
- Flames Of Revenge : L’un de mes titres préférés. Il s’agit d’un titre speed dans la grande tradition germanique des années 80. Oui, mais à la sauce Rhapsody puisqu’on a droit à un nouveau solo de violon et à de nombreuses orchestrations. Le morceau commence par une magnifique intro à la guitare puis se poursuit par des lignes vocales plutôt agressives mais qui restent néanmoins très lyriques. Un titre fort qui réserve en outre un final somptueux.
- Virgin Skies : Un instrumental exclusivement symphonique sur lequel les deux compositeurs du groupe, Luca Turilli et Alex Staropoli, se font plaisir, profitant de la présence des musiciens classiques. C’est réussi et permet de donner à l’album un second souffle pour la suite.
Land Of Immortals : Un très grand classique du groupe, mais aussi le titre le plus direct du groupe. Le tempo est au maximum, la guitare domine l’ensemble et les orchestrations sont moins présentes. Un titre génial, taillé pour la scène, sur lequel on a droit à l’un des plus beaux duels guitare/clavier de l’album.
Echoes Of Tragedy : Rhapsody n’a pas fini d’innover. Cette fois, ils s’essayent à la ballade. La structure est typique des ballades metal, mais le groupe a choisi de la réserver aux instruments classiques. Point de guitare mais un piano, des chœurs magistraux, des cordes poignantes et un Fabio qui distille de telles émotions qu’il est difficile de rester insensible devant tant de beauté. Le refrain est un moment d’anthologie à lui tout seul.
-Lord Of The Thunder : Mon titre speed préféré. Peut-être grâce à ses lignes vocales lyriques et complexes ou à son long break. Titre speed par excellence, il comblera les amateurs de speed mélodique. Encore une fois, il s’agit d’un très grand morceau où le groupe s’essaye à des chœurs sur le refrain, chose qu’ils n’ont que très peu faite sur Legendary Tales et qui deviendra systématique sur leurs prochains albums.
-Legendary Tales : Le titre qui clôt l’album, tel le générique de fin d’un film. Tous les instruments et les chœurs sont réquisitionnés pour l’occasion et déversent des mélodies somptueuses. Le titre est doux, mélancolique, épique et donne le sentiment qu’on à affaire à un groupe déjà très mature. Ce titre finira de convaincre les plus réticents et donnera envie de repasser immédiatement le CD, car il est vraiment dur et cruel d’avoir à s’extirper de l’univers musical des italiens. La légende Rhapsody était née.

Un album extraordinaire qui saura donc convaincre de très nombreux fans et qui par sa volonté de mélanger le symphonique et le métal donnera un nouvel intérêt à une scène en pleine renaissance. Certains auront eu beau rester sceptiques face à l’alliance metal/symphonique, auront eu beau taxé Rhapsody de passéistes pour s’être inspiré d’une scène metal existante, l’avenir du metal et le recours de nombreux groupes à des orchestres ou des instrumentistes classiques prouveront pourtant que Rhapsody aura bien été le précurseur d’un style unique et porteur.

Les magazines français feront parti de ceux qui n’y comprendront rien. Hard Force a condamné d’entrée le groupe à sombrer sous peu dans l’oubli. On sait dorénavant que ce magazine n’a pas réussi à survivre à Rhapsody (je ne parle pas de leur pauvre site internet sans grand intérêt…). Quant à Hard-Rock, il parlera de Rhapsody comme d’un groupe destiné à s’empêtrer dans la seconde division metal (Philippe Lageat, auteur de ces mots, s’excusera quelques années plus tard de son erreur, dans l’édito de Rock Hard, en février 2002).

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- Luca Turilli (guitare)
- Alex Staropoli (claviers)
- Daniele Carbonera (batterie)
- Fabio Lione (chant)


1. Ira Tenax
2. Warrior Of Ice
3. Rage Of The Winter
4. Forest Of Unicorns
5. Flames Of Revenge
6. Virgin Skies
7. Land Of Immortals
8. Echoes Of Tragedy
9. Lord Of The Thunder
10. Legendary Tales



             



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