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METAL SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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Luca TURILLI - The Infinite Wonders Of Creation (2006)
Par BAST le 27 Mai 2006          Consultée 12907 fois

Pour ce troisième volet de la saga solo de Luca Turilli (guitariste et co-fondateur de RHAPSODY, pour ceux qui ne le sauraient pas encore), on s’attendait à beaucoup de choses… mais pas vraiment à ça.

Après l’orientation électronique greffée sur une base heavy symphonique de « Prophet Of The Last Eclipse », on supposait, les dires du guitaristes à l’appui, que l’album fermant la trilogie initiée par « King Of The Nordic Twilight » jouerait sur la surenchère d’effets similaires.

Finalement, TIWOC s’avère bien plus sobre que cela. Au moins tout autant symphonique que les œuvres précédentes, mais les sons électroniques ne sont pas aussi envahissants que prévu. La surprise ne vient donc pas d’éventuels nouveaux effets synthétiques accolés un peu partout, mais… d’ailleurs !

En effet, la grande nouveauté de cet album, c’est l’apparition de ce duo chant masculin / chant féminin. L’idée d’une telle association – les informations à ce sujet demeurent encore maigres pour le moment - aurait germé dans l’esprit de Luca Turilli lors de l’enregistrement en studio, suite à des contraintes d’ordre technique. Ainsi, le talentueux Olaf Hayer n’officie plus seul derrière le micro, puisque accompagné de Bridget Fogle, chanteuse ayant fait ses classes dans le gospel et avec laquelle on avait pu faire connaissance sur « Power Of The Dragonflame » où elle donnait de la voix au sein des chœurs. « Accompagné », est-ce du reste le terme approprié tant la place tenue par Olaf Hayer semble parfois anecdotique ?

A ce titre, TIWOC pourrait davantage se voir comme une introduction au nouveau projet du sémillant guitariste - LUCA TURILLI’S DREAMQUEST (sortie prévue mi-juin) où le chant féminin est exclusif - que comme la conclusion de sa trilogie. En dépit de la présence d’Olaf Hayer, TIWOC est effectivement assez orienté metal à chanteuse. De là à affirmer que l’orientation future de la carrière solo de Luca Turilli se fera à l’avenir sous le nom DREAMQUEST, il n’y a qu’un pas.

A présent que les présentations sont faites, attardons nous sur la musique. Et je vais d’emblée commencer par quelque chose qui fâche (quoique j’ai déjà dû en fâcher quelques-uns après avoir annoncé qu’Olaf Hayer avait vu sa participation réduite au moins de moitié...) : TIWOC comporte en tout et pour tout deux soli de guitare ! Dommage quand l’on sait que les soli néo-classiques et inventifs de Luca Turilli constituaient l’un de ses gros points forts.

Fort heureusement, les satisfactions sont nombreuses. Bridget Fogle, pour débuter. La dame évolue dans deux registres à la fois : heavy (« Mother Nature », « Cosmic Revelation ») et soprano (« Altitudes », « Silver Moon »). Si son chant soprano est absolument somptueux, force est de reconnaître que côté heavy, elle se débrouille aussi très bien. C’est d’ailleurs époustouflant de constater une telle maîtrise aussi bien sur ce chant aigu et angélique que ce timbre plus grave, proche d’un chant masculin par moments. Une voix exceptionnelle, c’est indéniable.

Autre satisfaction, Luca Turilli n’a pas bâclé cet album. Quand on a su qu’une nouvelle branche de sa carrière était sur le point de germer, on a craint un moment que ce troisième opus allait en pâtir. Il n’en est rien

TIWOC débute sur une intro grandiose au possible. La collaboration avec l’orchestre qu’on avait pu découvrir sur le dernier album de RHAPSODY a porté une nouvelle fois ses fruits. C’est beau et Luca Turilli n’a jamais été aussi proche des musiques de film qu’il affectionne tant.
Le premier véritable titre de l’album, « Mother Nature », permet de faire connaissance avec la facette heavy de Bridget Fogle. Superbe titre, catchy comme rarement Luca Turilli ne l’avait été, avec un excellent refrain.
« Angels Of The Winter Dawn » est du même acabit, avec un très bon duo Fogle / Hayer. Encore une fois, le côté catchy du titre est étonnant.
« Altitudes » est un titre dédié à Bridget Fogle, dans un registre soprano. Il est magnifique au point de se hisser au niveau du meilleur d’Epica. La première grande surprise de l’album, dans un registre où l’on ne connaissait pas le guitariste de RHAPSODY.
« The Miracle of Life » est la composition de l’album la plus proche des deux albums précédents, avec ce côté direct en plus. Le refrain est magnifique et Olaf Hayer impérial. En outre les effets électroniques sont excellents.
« Silver Moon » voit revernir Bridget Fogle dans la peau d’une cantatrice. Titre tout aussi beau que « Altitudes », il dévoile un côté dramatique saisissant.
« Cosmic Revelation » est le morceau le plus électronique de l’album, avec en prime, un riff emprunté au metal moderne, peu habituel chez Luca Turilli. Le refrain est porté par des chœurs gigantesques. Encore un titre dominé par le chant féminin.
« Pyramids And Stargates » est un véritable bonheur, présentant le duo Olaf Hayer / Bridget Fogle sous une forme magnifique, Olaf en lead et Bridget qui ponctue les couplets de sa voix aérienne.
« Mystic And Divine » débute comme une ballade puis s’accélère sur le superbe refrain (le break au piano est génial). Encore ce duo excellemment exploité.
Enfin, « The Infinite Wonders Of Creation » clôt l’album de façon habituelle puisqu’il s’agit du titre le plus long et le plus grandiloquent. A l’instar de l’intro, Luca Turilli s’est fait plaisir, exploitant davantage la section classique que heavy. Magnifique final.

Au moment où j’écris cette chronique, Luca Turilli vient d’annoncer que TIWOC sera agrémenté d’un titre bonus : une version au piano de « Altitudes ».

L’album a été produit par Luca Turilli lui-même, l’Italien ayant débuté le maniement des manettes sur SOEL II de RHAPSODY, au côté d’Alex Staropoli. Fort d’avoir côtoyé un Sascha Paeth dont la réputation n'est plus à faire, Luca nous sort le grand jeu, aidé de moyens importants de la part de son label, Magic Circle. Un Sacha Paeth que l’on retrouve en outre avec un rôle inédit puisque c’est lui qui a pris en charge la composition des lignes de basse. Si Luca pouvait aussi déléguer la batterie, ça ne serait pas plus mal, tant elle reste le gros point faible, aussi bien de Luca Turilli que de RHAPSODY.

Quant aux textes, après un « King Of The Nordic Twilight » médiéval et un « Prophet Of The Last Eclipse » futuriste, « The Infinite Wonders Of Creation » fait le pont entre ces deux époques puisque le concept s’intéresse aux problèmes contemporains, avec toutefois une prédisposition pour le mystique et l’ésotérique.

Deux sentiments me viennent à l’esprit au moment de conclure cette chronique : le bonheur de retrouver Luca Turilli sous un jour nouveau mais aussi la tristesse de quitter celui qui a composé le magnifique « Prophet Of The Last Eclipse ». Seulement, il s’agit de relativiser ce deuxième sentiment puisque RHAPSODY permettra de continuer à retrouver "l'ancien" Turilli ces prochaines années. Et ceux qui désespéraient de voir un tant soit peu évoluer l'Italien devrait apprécier cet opus.

Si Luca Turilli s’essaye à un nouveau registre, pas si éloigné que ça du précédent d’ailleurs, il le fait avec le même talent. Les fans, sensiblement déroutés aux premières écoutes, devraient accrocher à cet album, ouverture et fermeture à la fois : une trilogie qui s’achève, un nouveau concept qui débute.

Si je ne mets pas la note maximale à TIWOC, c’est pour deux raisons. Puisque DREAMQUEST sort quinze jours après TIWOC, était-il bien nécessaire d’insérer dans ce dernier des titres, aussi magnifiques soient-ils, calibrés pour paraître dans ce premier ? Cela n’enlève-t-il pas une certaine identité à TIWOC qui semble revêtir, en plus du côté artistique indéniable, un côté fonctionnel ? Quand à la seconde raison, elle porte sur les soli de guitare, réduits à peau de chagrin. Moderniser son metal passerait-il donc, comme d’aucuns le conçoivent aujourd’hui, à supprimer les soli, jugés trop ringards ?

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Par MEFISTO




 
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   MEFISTO

 
   (2 chroniques)



- Bridget Fogle (chant)
- Olaf Hayer (chant)
- Luca Turilli (guitare, claviers)
- Sascha Paeth (basse)
- Robert Unecke-rizzo (batterie)


1. Secrets Of Forgotten Ages
2. Mother Nature
3. Angels Of The Winter Dawn
4. Altitudes
5. The Miracle Of Life
6. Silver Moon
7. Cosmic Revelation
8. Pyramids And Stargates
9. Mystic And Divine
10. The Infinite Wonders Of Creation
- bonus
11. Altitude (piano Version)



             



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