Le look ainsi que le titre du troisième opus des prêtres de Judas ne prêtent pas à confusion. Ils se posent en héritiers direct du BLACK SABBATH et revendiquent ouvertement le trône du Heavy Metal.
Nous nous situons dans la droite lignée du précédent album. Le son est un peu plus gras, plus dense, comme il convient au Metal de tradition et les guitares de Downing et Tipton prennent leur envol.

"Sinner" qui débute la ronde, est donc un classique du Priest. Comme pour ses petits camarades de "Sad Wings" le son n’est pas encore suffisamment à la hauteur pour lui donner toute sa consistance. Mais il n’empêche, on reconnait la patte magique des angliches. Cette patte omniprésente sur "Starbreaker", morceau plutôt banal mais qui porte en lui une identité qui sera dorénavant le vecteur principal des compositions du groupe : des mid-tempos aux rythmiques hachées, une section rythmique monolithique, des petits duels de guitare qui sonnent comme il faut, sans oublier les envolées lyriques dont Rob a le secret. C’est un peu la recette employée sur "Raw Deal" peu après.
Il y a deux slows sur ce skeud : l’assez vilain "Last Rose Of Summer", et l’original "Here Comes The Tears" que je qualifierai de maladroit mais intéressant, avec un joli solo de Glen.
Je laisse de coté la resucée de "Diamonds And Rust" pour me concentrer avec ma maestria coutumière sur "Dissident Agressor" soit un titre culte de la discographie. On est à l’orée du Thrash, ce n’est pas pour rien si SLAYER le reprendra plus tard, un morceau essentiel.
Soulignons les réminiscences QUEENiennes de "Let Us Prey" on croirait entendre la "red special" de Brian May. Sur la partie finale on commence à entrevoir des éléments speeds qui se structurent avec talent, le bridge est tout mignonnet.
La reprise des THE GUN "Race With The Devil" clôt le LP avec brio, cette chanson immortelle est toujours un plaisir à écouter, même si j’ai tendance à préférer la version que feront les GIRLSCHOOL quelques années plus tard.
On est dans les clous !