Recherche avancée       Liste groupes



      
HEAVY METAL  |  STUDIO

Commentaires (40)
Metalhit
Lexique heavy metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

1974 Rocka Rolla
1976 Sad Wings Of Destiny
1977 Sin After Sin
1978 Stained Class
  Killing Machine
1979 Unleashed In The East
1980 British Steel
1981 Point Of Entry
1982 Screaming For Vengean...
1984 Defenders Of The Fait...
1986 Turbo
1987 Priest... Live !
1988 Ram It Down
1990 Painkiller
1997 Jugulator
1998 98 Live Meltdown
2001 Demolition
2005 Angel Of Retribution
2008 Nostradamus
2009 A Touch Of Evil Live
2010 British Steel 30th Anniv...
2011 The Chosen Few
2012 The Complete Albums Coll...
2013 Epitaph
2014 Redeemer Of Souls
  5 Souls
2018 Firepower
2024 Invincible Shield
 

- Style : Heavens Gate, Burning Witches, Thobbe Englund, Diviner, Darker Half, Absolva, The Lightbringer Of Sweden, Durbin, Existance, Damien, Cage, Satan Jokers, Sortilège, Biomechanical, Primal Fear, Sinner
- Membre : Trapeze, Elegant Weapons, Two, Animetal Usa, The Three Tremors, Ripper, Toto, Deeds / Dirty Deeds, Fight, Beyond Fear, Charred Walls Of The Damned, Iced Earth, Yngwie Malmsteen, Tipton, Entwistle & Powell, Michael Schenker, Racer X, A New Revenge
- Style + Membre : Kk's Priest, Halford, Glenn Tipton
 

 Site Officiel De Judas Priest (3135)

JUDAS PRIEST - Turbo (1986)
Par JEFF KANJI le 24 Avril 2021          Consultée 1044 fois

À l'image des prestations live de Rob Halford, JUDAS PRIEST n'a jamais été ce qu'on peut appeler un groupe d'une régularité sans faille, contrairement (au hasard) à IRON MAIDEN. Ceci étant dit, l'incroyable versatilité du répertoire des Metal Gods me surprendra toujours et leur audace artistique (non teintée d'opportunisme) me fera toujours trouver de la fraîcheur dans sa musique, quelle que soit l'époque qui l'a vue naître.

Le groupe jouit tout de même d'un sacré statut, et il ne viendrait l'idée à personne d'oublier de citer le PRIEST dans le trio fondamental qui domine le Heavy Metal. C'est parce que, comme le SABB' avant lui et MAIDEN après (ou en même temps, ça dépend comment on voit les choses), JUDAS PRIEST a dominé son sujet depuis la fin des années 70, et si l'on excepte un premier trou d'air ("Point Of Entry" complètement réalisé en pilote automatique), les albums sortis jusqu'à "Defenders Of The Faith" sont des chefs d'œuvre.

Mais voilà, dans un marché exigeant où l'on souhaite être le premier et assurer le plus large succès possible, il faut prendre des risques. Le groupe ne manque pas d'inspiration et dispose de nombreux titres pour son nouvel album, à tel point qu'il se voit bien sortir son premier double-album. Mais au moment d'entrer en studio, le label dit niet ! Ainsi il va falloir composer avec ces contraintes et tenter de casser la baraque aux USA en visant les cinq millions d'exemplaires du futur "Turbo" (rien que ça !). Le groupe joue alors dans des arènes gigantesques, remplit sans mal les salles prestigieuses (de Long Beach au Madison Square Garden, avec les suites légendaires que l'on connaît), et il est alors, comme beaucoup de groupes "bankable" de l'époque, courtisé par toutes les grandes marques de matériel. Du pain béni pour les guitaristes.

Outre un premier endorsement chez Hamer pour les guitares, Roland propose un dispositif permettant d'émettre des sons de synthé via la guitare, avec la possibilité soit de jouer de l'un ou de l'autre ou de mêler les sons (le solo de "Turbo Lover" typiquement). Glenn Tipton est piqué de curiosité et il va en faire un usage important sur "Turbo" qui devra faire chavirer les foules et affoler les charts à coups de sonorités futuristes et radio-friendly. Au jeu du mélange des sons, on a parfois de belles surprises, comme l'hymne "Turbo Lover" permet de le constater. Mais il y a aussi trop de moments sur ce disque où c'est difficile à écouter aujourd'hui. Même remasterisé, l'introduction de "Out In The Cold" reste un supplice.

Et Dave Holland, et Rob Halford, et Ian Hill ? Ah ben pour la section rythmique, v'là que je te mets des pédales Taurus de partout, qu'on trigge la batterie sans ménagement (jamais elle n'aura sonné si synthétique, nonobstant le choix du sans batteur pour les sessions de "Ram It Down"). Et concernant Rob Halford c'est le paradoxe total. Arrivé très loin dans la spirale de l'addiction (puisque la cocaïne s'est ajoutée depuis quelques temps à l'alcool), et après une première alerte pour cause d'hépatite qui l'aura forcé à rester sobre six mois, il décide de passer un court moment par la case cure de désintoxication. Ça y est, toute la panoplie de la rockstar y est passée. Et le Rob qui refaisait inlassablement ses prises au début des sessions est transfiguré, et retrouve toute l'ampleur vocale qu'il avait développé en début de décennie, s'offrant même le luxe de laisser de côté l'agressivité dont il avait fait une caractéristique depuis "British Steel".

Ainsi, sobre et en pleine forme, Rob Halford aborde le firmament de sa carrière vocale sur des textes plus légers, auxquels il accorde un peu moins d'implication que d'habitude, regardant aujourd'hui le texte d'un "Parental Guidance" ou d'un "Wild Nights, Hot & Crazy Days" avec un air amusé et la conscience qu'il aurait pu mieux faire. "Turbo" est l'album où le groupe rate le coche, comme sa décision de ne finalement pas laisser "Reckless" à la B.O. de Top Gun, ce qui aurait à n'en pas douter gonflé les chiffres de vente du dixième album des Anglais. Si "Turbo Lover", "Locked In" et l'enlevé "Rock You All Around The World" (de loin le meilleur titre) s'en sortent bien et affichent le degré de maîtrise de JUDAS PRIEST sur son art, tant dans sa capacité à se renouveler qu'à ne jamais totalement lâcher le Heavy Metal, le reste de l'album est vraiment, vraiment craignos, soit par ces textes, ces sons, ou ces compositions hyper racoleuses, pas assez fines pour qu'on n'y voit pas un opportunisme grossier. Ce qui ne sera pas craignos en revanche ce sera le Fuel For Life Tour, qui montrera un PRIEST qui n'avait jamais été aussi bon dans l'exercice du Live, avec un Rob absolument éblouissant et une paire de guitaristes au sommet de ses capacités.

A lire aussi en HEAVY METAL par JEFF KANJI :


SATAN JOKERS
Best Of Live (2005)
R.I.P Laurent




ARIA
Curse Of The Seas (2018)
Modernisation bénéfique


Marquez et partagez




 
   POWERSYLV

 
   CANARD WC
   DARK BEAGLE
   DARK SCHNEIDER
   JEFF KANJI
   ODIN

 
   (6 chroniques)



- Rob Halford (chant)
- K.k Downing (guitare)
- Glenn Tipton (guitare)
- Ian Hill (basse)
- Dave Holland (batterie)


1. Turbo Lover
2. Locked In
3. Private Property
4. Parental Guidance
5. Rock You All Around The World
6. Out In The Cold
7. Wild Nights, Hot & Crazy Days
8. Hot For Love
9. Reckless



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod