En 1976, les hommes en noir sont complètement épuisés. Imaginez un peu : six albums en moins de cinq ans ! Bien qu’ils aient désormais la cocaïne et d’autres stimulants pour les aider à maintenir leur rythme d’enfer, il n’en reste pas moins que les membres du groupe sont fatigués.

Iommi, en premier lieu, n’est plus vraiment inspiré et il semble que le citron "inspirationnel" soit complètement pressé. La même chose peut-être dite concernant Butler, l’écrivain en chef de SABBATH. Tony prend alors la décision d’aller vers un autre style, un peu moins lourd, un peu plus Rock. Seul membre à être en désaccord avec la décision, Ozzy se tournera encore plus vers les drogues et alcools divers pour manifester le peu d’intérêt pour la nouvelle direction proposée.

Lorsqu’on prend pour acquis que "Technical Ecstasy" n’est pas un album Metal, on peut apprécier le septième album de façon plus objective. Les titres de Hard Rock s’enchaînent, mais il reste tout de même clair que le duo Iommi/Butler sont en perte d’inspiration : "Back Street Kids" et "You Won’t Change Me" avec ses paroles niaises et ses riffs sans saveur, de même que "Rock’N’Roll Doctor" sont d’une banalité affligeante. Malgré tout, il y a des bonnes trouvailles. Celles-ci se font surtout au niveau des chansons plus aventureuses, plus progressives comme "Gypsy", "All Moving Parts" et le classique "Dirty Women".

Bien sûr, "Technical Ecstasy" n’est pas un album classique et détient le titre peu envieux de premier faux-pas dans l’histoire du groupe. Il faut dire que les gars roulent à un rythme d’enfer depuis un peu trop longtemps. Les idées ne sont simplement plus là, même avec toutes les drogues. La fin est proche, les renforts arriveront dans quelques années.

Morceau préféré : "Dirty Women".