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HEAVY METAL  |  LIVE

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1970 Black Sabbath
  Paranoid
1971 Master Of Reality
1972 Vol. 4
1973 Sabbath Bloody Sabbat...
1975 Sabotage
  We Sold Our Soul For Roc...
1976 Technical Ecstasy
1978 Never Say Die
  Never Say Die
1980 Heaven And Hell
  Live At Last
1981 Mob Rules
1982 Live Evil
1983 Born Again
1986 Seventh Star
1987 The Eternal Idol
1989 Headless Cross
1990 Tyr
1992 Dehumanizer
1994 Cross Purposes
  Nativity In Black: A Tri...
1995 Cross Purposes Live
  Forbidden
1996 The Sabbath Stones
1998 Reunion
2002 Past Lives
  Symptom Of The Universe
2004 Black Box : The Complete...
2007 The Dio Years
  Live At Hammersmith Odeo...
  Live From Radio City Mus...
2008 The Rules Of Hell
2009 The Devil You Know ( ...
2010 Neon Nights : Live At Wa...
2013 13
  Live... Gathered In Thei...
 

- Style : The Vintage Caravan, Sarasin, Psychedelic Witchcraft, Path Of Samsara, Childrenn, Scorpion Child, High Fighter, Motorowl, Witchcraft, Khemmis, Count Raven, Age Of Taurus, Orchid, Kadavar, Sheavy, Sir Lord Baltimore, Blue Öyster Cult, The Order Of Israfel , Ashbury, Messa, Tar Pond, Ningen Isu, Blood Ceremony
- Membre : The Dead Daisies, Trapeze, Gogmagog, Jeff Beck, The Rods, Rock Aid Armenia, Badlands, Iommi, G//z/r, Black Country Communion, Michael Schenker, Snakecharmer, Axel Rudi Pell, Wami, Deep Purple, Rainbow, Kiss, Dio
- Style + Membre : Tony Martin , Heaven & Hell, Ozzy Osbourne
 

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BLACK SABBATH - Live Evil (1983)
Par JEFF KANJI le 9 Décembre 2017          Consultée 7838 fois

Les Live de BLACK SABBATH ne sont déjà pas légion de base. Mais en plus, c'est un gros bordel. Patrick Meehan, l'ex-manager du SAB' ne se gêne pas pour faire sortir les bandes en sa possession, et notamment les enregistrements live de la tournée "Vol. 4". Les fans sont heureux car en huit albums avec Ozzy, BLACK SABBATH a trouvé moyen de ne pas sortir le moindre enregistrement live de son line-up emblématique. En cela, BLACK SABBATH est peut-être le seul géant du style à ne pas avoir son double-Live mythique comme le style en produit régulièrement à partir de 75. Un comble (même si officieusement, les true fans considèrent le Live At Atsbury Park '75 comme tel, et il faut l'avoir écouté pour constater qu'ils ont raison). Il est d'ailleurs incompréhensible que le groupe ne se soit jamais décidé à le publier officiellement, BLACK SABBATH étant alors au sommet de sa gloire.

Si l'erreur de départ va être partiellement réparée avec le roboratif "Past Lives" (sorti bien plus tard, en 2002), le groupe est en train de vivre une seconde jeunesse depuis le recrutement de Ronnie Dio, qui éclipse le départ d'un autre membre fondateur en la personne de Bill Ward. Et la tournée "Mob Rules" semble parfaite pour enfin graver un Live d'anthologie pour le SAB'. L'ambiance est au beau fixe, et le plus sombre "Mob Rules", qui succède au lumineux "Heaven And Hell", permet à Tony Iommi et Ronnie Dio de renforcer son partenariat au niveau de l'écriture, Ronnie confiant bien des années plus tard que malgré les dissensions, les splits etc, il s'est toujours très bien entendu, artistiquement comme humainement avec Tony.

Si bien que lorsque le groupe décide d'enregistrer quelques dates de sa tournée américaine de 81, on est loin de se douter que l'on n'entendra plus Dio au sein du SAB' avant dix ans. Il faut dire que BLACK SABBATH veut réagir vite suite à la parution du "Live At Last" afin d'affermir sa position et que le line-up avec Dio continue de tenir le devant de la scène. Et c'est peut-être là que la première erreur a été commise, comme le confie Geezer Butler quand il dit que les membres du groupe auraient dû prendre quelques mois pour recharger les batteries chacun de leur côté, avant de se remettre au travail, afin de faire disparaître les petites tensions qu'une tournée, entre promiscuité et intense activité, ne pouvaient qu'accroître.

La légende veut que pendant les sessions de mixage de l'album, Dio se pointait après les sessions pour monter ses pistes de voix. C'est le bruit en tout cas qui a couru bien longtemps, l'ingé en charge du mixage étant peu fiable selon Tony Iommi, il reste fort probable que Ronnie ne soit pas coupable sur ce coup-là. La vérité étant sans doute plus pragmatique, avec un Dio, reconnu unanimement par le monde du Metal comme un chanteur prodigieux, mais qui a jusqu'à présent servi de faire-valoir à des artistes plus importants que lui (Ritchie Blackmore il n'y a pas si longtemps, et maintenant BLACK SABBATH). On peut comprendre son désir de voler de ses propres ailes, les origines italiennes ayant fortement contribué à le rapprocher du jeune Vinnie Appice, qu'il embarquera avec lui dans l'aventure DIO. Et les divergences d'opinion, renforcées par les egos de Rock stars amènent à une conclusion sans appel : Dio n'a pas les mêmes envies et projets que Tony et Geezer. Les Anglais versus les Américains. Dio et Appice quittent le groupe alors que "Live Evil" n'est même pas encore prêt à sortir.

BLACK SABBATH reste désespérément anglais, et d'ailleurs, pour ajouter au capharnaüm, Ozzy ne trouve rien de mieux que de sortir un Live la même année – "Speak Of The Devil" – entièrement constitué de titres de BLACK SABBATH. Il est de notoriété publique que Dio et Ozzy ne peuvent pas se piffrer, et le Madman prendra à chaque occurrence un malin plaisir à déstabiliser ses anciens comparses quand ils jouent avec l'Américain. Pour autant c'est bien "Live Evil" qui se vendra le mieux en Angleterre, et les insulaires savent de quoi il en retourne, car "Live Evil" même s'il est toujours handicapé aujourd'hui par sa réputation d'album du split, est un Live de très belle facture.

Alors je sais, les fans de la première heure vont sans doute crier au loup car Dio ose s'attaquer au répertoire de leur Ozzy chéri sur la moitié du Live, oubliant que "Live Evil" est aussi un best of du BLACK SABBATH du début des années 80. Ainsi, les hymnes de "Heaven And Hell" et "Mob Rules" ont la part belle, mais Tony Iommi et Geezer auraient eu tort de se priver de quelques-uns de leurs classiques. Car "Children Of The Grave", "War Pigs", "Paranoid" et "BLACK SABBATH" paraissaient déjà indéboulonnables à l'époque. Et personnellement, je me réjouis de la présence de ce "Fluff" réchappé de "Sabbath Bloody Sabbath" et de "N.I.B." qui dès le départ vient affirmer une volonté d'assumer l'entièreté de l'héritage. Il faut reconnaître que Dio apporte un souffle lyrique intéressant sur la plupart ("Children Of The Grave", "N.I.B."), mais l'ambiance devient du coup plus Rock'N'Roll, et moins sinistre qu'avec Ozzy.

Le groupe fait monter la tension sur le lugubre "E5150" avant de lâcher les chevaux d'entrée sur "Neon Knights" sur lequel Dio est déjà en grande forme. Il faut savoir que Geoff Nicholls, l'ex-QUARTZ est désormais un cinquième membre officieux du SAB', même si son nom (ainsi que celui de Vinnie Appice… Sympa…) apparaît en plus petit sur la pochette. Les musiciens sont en grande forme, en particulier Tony Iommi qui aligne riffs emblématiques et soli soignés malgré une sérieuse addiction à la dope, toujours pas réglée. Geezer jouit d'une belle place dans le mix. Même sur le "Reunion" il ne bénéficiera pas d'un mixage aussi avantageux. J'avoue que j'aurais été curieux d'entendre ce que ce Live aurait donné avec Bill Ward derrière la batterie, la section rythmique qu'il formait avec Geezer ne trouvant pas son équivalent ici (ce que "Past Lives" permet de constater). Pour autant, les jams sont toujours de la partie, mais le côté psyché du SAB' disparaît totalement au profit d'une agressivité, sans doute bien alimentée par les tensions hors-scène.

Ainsi je suis toujours un peu mitigé concernant "Live Evil". Il montre un SAB' très Heavy, puissant et conquérant. Cependant, Dio passe beaucoup de temps à brailler ("Voodoo"), ce qui a tendance à me fatiguer sur la longueur. Un exemple-type ? "Black Sabbath". Ronnie se fait inquiétant sur les couplets, mais sa manie de crier pendant que Tony et Geezer font résonner ce riff saturé mythique fatigue. Vraiment. Cela ne doit pas faire oublier pour autant une setlist parfaite et une bonne interprétation, même si elle n'est pas toujours d'une justesse émotionnelle optimale et aussi bonne que ce que les membres du groupe semblent penser. Un bon concert, mais pas un grand Live, préférez-lui largement le "Live From Radio City Hall"

Addendum 2023 : même si je dois le confesser, le remixage sorti en 2023, passé par les mains et oreilles expertes et impartiales de Wyn Davis, à l'œuvre sur tous les enregistrements de HEAVEN & HELL (dont le Live de 2007) redonne une profondeur et une palpabilité qui fait largement gagner à ce "Live Evil" une étoile supplémentaire, chacun retrouvant sa place naturelle dans le mix.

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   (4 chroniques)



- Ronnie James Dio (chant)
- Tony Iommi (guitare)
- Geezer Butler (basse)
- Vinny Appice (batterie)
- Geoff Nicholls (claviers)


1. E5150
2. Neon Knights
3. N.i.b.
4. Children Of The Sea
5. Voodoo
6. Black Sabbath
7. War Pigs
8. Iron Man

1. The Mob Rules
2. Heaven And Hell
3. The Sign Of The Southern Cross / Heaven And Hell C
4. Paranoid
5. Children Of The Gave
6. Fluff



             



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