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HEAVY METAL  |  LIVE

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  Never Say Die
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- Style : The Vintage Caravan, Sarasin, Psychedelic Witchcraft, Path Of Samsara, Childrenn, Scorpion Child, High Fighter, Motorowl, Witchcraft, Khemmis, Count Raven, Age Of Taurus, Orchid, Kadavar, Sheavy, Sir Lord Baltimore, Blue Öyster Cult, The Order Of Israfel , Ashbury, Messa, Tar Pond, Ningen Isu, Blood Ceremony
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BLACK SABBATH - Live At Last (1980)
Par DARK BEAGLE le 4 Mars 2020          Consultée 5655 fois

Souvent, tout est question de timing. Cela, Patrick Meehan, l’ancien manager de BLACK SABBATH l’a bien compris. Limogé par le groupe en 1975, il avait réussi à conserver les droits sur certaines bandes qu’il ne se gênera pas pour exploiter en temps voulu. Et cette année 1980 semblait propice pour cela : en avril, BLACK SABBATH sort "Heaven And Hell" avec le lutin Ronnie James Dio derrière le micro, remportant un suffrage massif auprès du public, qui adhère grandement au renouveau d’une formation que beaucoup jugeaient condamnée après le départ d’Ozzy Osbourne. Ce dernier, ce n’était pas un secret, s’apprêtait à revenir sur le devant de la scène, alors enfermé en studio pour enregistrer ce qui deviendra "Blizzard Of Ozz", qui sera publié en septembre 1980. Et en juillet sort ce "Live At Last".

Il faut bien comprendre que ce disque, au moment de sa sortie, comblait un vide. Jamais BLACK SABBATH n’avait sorti d’album live avec sa formation originelle, alors qu’elle avait écrit les premières pages du Heavy Metal, lui donnant aussi ses premières lettres de noblesse. Pourtant, quand on regarde le produit, ça ne fait pas envie. La pochette peine à nous faire comprendre qu’il s’agit d’un enregistrement en public, la tracklist est un peu décevante également. Certes, il y a des classiques à la pelle, mais il en manque, neuf titres ça fait maigre et derechef, nous nous mettons à chipoter quant à l’absence de certains titres.

En effet, où sont passés les "Iron Man", "Wheels Of Confusion" ou encore le titre éponyme, qui reste un des grands moments de ce groupe, sur lequel il sonne de façon effrayante pour l’époque, avec cette ambiance qu’ils ne retrouveront jamais ? C’est très incomplet donc et ça sent le produit monté à la va-vite. Le terme produit n’est vraiment pas usurpé, tant l’ensemble sent le pognon facile avec peu de moyens mis en place. D’ailleurs, les livrets du premier présage indiquaient que le chanteur était un certain Ossie Osbourne. Pour la blague, la réédition de 2010 reprend cette orthographe, la version étant validée par le groupe alors.

Parce qu’il faut savoir que les enregistrements datent de 1973, alors que BLACK SABBATH tournait pour promouvoir "Vol 4". (avec ce prémice à "Sabbath Bloody Sabbath" qu’est "Killing Yourself To Live") et que si Tony Iommi et ses comparses n’en ont rien fait, c’est qu’ils étaient assez déçus par la qualité des prestations et de la prise de son. Seulement, Meehan possédait les droits sur ces bandes, qu’il ne s’est pas gêné pour exploiter, exploitant donc le succès de "Heaven And Hell" (au cas où vous auriez oublié le pourquoi du comment). Pour le côté artistique, l’amour de l’art, etc, on repassera et cet excès de cupidité va donner naissance à un album live qui sent la naphtaline.

Pour le coup, "Live At Last" sonne de façon authentique. Et ce serait là son seul et principal atout, il offre une bonne vision de ce qu’était un concert de BLACK SABBATH en 1973 ; un truc un peu foiré, avec un chanteur parfois agaçant et des musiciens qui accélèrent les tempos juste ce qu’il faut pour donner une autre dimensions à leurs morceaux, l’exception venant de "Wicked World" qui donne lieu à un medley assez sympa même si on a l’impression de ne jamais en voir le bout, et plombé par un solo de batterie lourdingue. En fait, "Live At Last" sonne comme un bootleg de mauvaise qualité et n’a rien de la grande messe noire qui semblait avoir été promise.

Et que c’est laborieux ! Il ne ressort pas grand-chose, les ambiances que dégagent les chansons sur album sont réduites à peau de chagrin, le groupe a enclenché le pilotage automatique et ne véhicule absolument rien, Ozzy est aux fraises (sa prestation sur "Paranoid" est quand même assez bancale). Pour tout dire, les bootlegs du Live à l’Olympia de Paris en 1970 sonnent nettement mieux que ce méli-mélo de titres qui se succèdent sans trop d’intérêt. On y trouvait en effet un groupe qui n’était pas aussi camé qu’il ne l’était à l’époque de "Vol 4" (souvenez-vous de la dédicace à The Great Coke Cola Of Los Angeles) et cela se ressent ; "Live At Last" est un narcotique qui conduit au bad trip.

Et forcément, la sortie de ce Live, conjugué au "Speak Of The Devil" d’Ozzy en 1982 consacré à sa période BLACK SABBATH va pousser Iommi, Butler, Appice et Dio de sortir le premier Live officiel du groupe en 1983, provoquant ainsi un séisme en interne et provoquant ainsi le déclin du groupe. Cela, Jeff Kanji vous l’explique plus en détail dans sa chronique. Les choses se seraient-elles passées de la même façon sans la sortie de ce "Live At Last" ? Difficile à dire, mais il est assez aisé de deviner comment Ronnie James Dio avait pris la sortie de ce disque à l’époque : très mal, forcément, le lutin ayant sa fierté. Intronisé nouveau chanteur d'une légende du Heavy Metal, il voyait sa place conspuée par un disque que le groupe ne pouvait pas gérer, rameutant les nostalgiques qui voyaient en Ozzy le leader charismatique de la formation de Birmingham.

Dans sa version première, ce disque est donc un pur produit mercantile, renié par le groupe. Sa version de 2010 a quant à elle été homologuée par les musiciens, mais si vous voulez en avoir la mouture la plus intéressante, il convient de se plonger dans le double "Past Lives", qui reprend ce "Live At Last" avec une meilleure configuration sonore et qui propose un second disque qui retranscrit en partie ce fameux Live à l’Olympia dont je vous parlais plus haut. Mais valider cette première édition de l’album, c’est au final faire le jeu de Patrick Meehan et montrer qu’il avait raison d’agir comme il l’a fait. Mais c’est la loi du show-business…

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   (2 chroniques)



- Ozzy Osbourne (chant)
- Tony Iommi (guitare)
- Geezer Butler (basse)
- Bill Ward (batterie)


1. Tomorrow's Dream
2. Sweet Leaf
3. Killing Yourself To Live
4. Cornucopia
5. Snowblind
6. Children Of The Grave
7. War Pigs
8. Wicked World
9. Paranoid



             



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