Recherche avancée       Liste groupes



      
HEAVY METAL  |  STUDIO

Commentaires (3)
Metalhit
Lexique heavy metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Star Rats, Manigance, Rough Silk
- Membre : Nordic Union
- Style + Membre : Ronnie Atkins, At The Movies
 

 Site Officiel (1324)
 Myspace (900)
 Chaîne Youtube (1482)

PRETTY MAIDS - Anything Worth Doing Is Worth Overdoing (1999)
Par DARK BEAGLE le 22 Mai 2019          Consultée 3854 fois

Je vais vous dire un truc : je n’ai jamais pu saquer le titre de cet album. Pourquoi ? Parce que je ne le retiens pas. Par exemple, là, pour vous l’écrire, il faut que j’ai la pochette sous les yeux. "Anything Worth Doing Is Worth Overdoing". Et pourtant, je possède le disque depuis sa sortie, mais ce titre, je n’y suis jamais arrivé. "Spooked", ça, ça va. "Scream", on n’en parle pas et pour "Future World" il y a un chouette moyen mnémotechnique avec HELLOWEEN. Et pourtant, ce PRETTY MAIDS, je le kiffe. Mais grave. Et il n’y a même rien d’irrationnel là-dedans. "AWDIWO" (bordel, même l’acronyme est imbuvable…) est un très bon album, le meilleur des Danois depuis bien longtemps.

En 1999, contre toute attente, PRETTY MAIDS est revenu à la mode. La compilation "Back To Back" avait rappelé à quel point le groupe pouvait faire de belles choses, HAMMERFALL avait contribué à remettre la formation sous les projecteurs en reprenant cette chanson justement. PRETTY MAIDS s’ouvrait à un nouveau public et le groupe redevenait cool. Passer d’une reconnaissance polie à un certain succès devait quand même être enivrant et il aurait été tellement simple de se foirer sur album après cela… Mais nos Danois vont mettre les petits plats dans les grands et réaliser un très bon disque. Avec un nom imbitable. Mais bon.

Certes, la pochette n’est pas engageante. Enfin, elle fait un peu simpliste et ne fait pas vraiment envie. Au moins elle est colorée, ce n’est pas si mal, mais nous sommes bien loin de l’ambiance futuriste développée sur "Future World" et "Jump The Gun". Après, ce n’est qu’une pochette et le groupe fera pire par la suite, il fera bien mieux également. Non, la vérité ne se trouve jamais sur une jaquette. Mais dans la musique et là, pardon, mais l’entame est juste excellente.

"Snakes In Eden", c’est un peu l’ouverture que PRETTY MAIDS n’avait plus su faire depuis trop longtemps. Depuis "Future World", peut-être bien. Après une longue introduction qui dépeint un univers baroque et bariolé, les Danois nous balance du lourd de chez lourd. C’est rapide, agressif, Ronnie Atkins donne de la voix sur les couplets pour se montrer plus mélodieux pendant les refrains. Ken Hammer est en verve, sa guitare est en feu et la section rythmique n’est pas en reste. Il ne faut pas non plus oublier le clavier, assuré par le fidèle homme de l’ombre qu’est Alan Owen, qui donne corps à la composition. C’est rugueux, sans perdre de vue l’aspect mélodique et nous ne pouvons nier que nous tenons là un début d’album de haute volée.

Le reste se déroule comme un opus classique de PRETTY MAIDS. Comprenez par là que le groupe va alterner titres Heavy et d’autres plus accessibles. Certains diront FM, même si au final cette appellation ne veut pas dire grand-chose. Nos Danois ont toujours procédé de la sorte et ne se sont que rarement écartés de cette ligne de conduite. Ici, ils ne dérogent pas à la règle, en conservant toutefois une homogénéité tout du long. "Anything Worth chaispasquoilà" est un disque entier, qui se tient du début à la fin malgré quelques morceaux plus faibles – ce qui est hélas une constante avec PRETTY MAIDS.

Donc cet opus se tient mieux que bon nombre de ses prédécesseurs parce que nous retrouvons une formation gonflée à bloc. Son Heavy Metal n’est pas si basique que cela, il se tient bien et les musiciens sont tous à leur place. La batterie de Michael Fast n’est pas la plus tonitruante qui soit, mais il sait donner une densité aux morceaux, la basse de Kenn Jackson s’entend parfaitement, Ken Hammer a retrouvé tout son mordant, mais celui que l’on remarque le plus sans qu’il ne tire toute la couverture à lui, c’est Ronnie Atkins. Sur ce disque, il se montre vraiment impressionnant. Bien sûr, il n’emploie plus sa voix très rauque des débuts, celle qui avait déjà permis au groupe de se faire remarquer, mais il sait toujours être percutant derrière le micro.

C’est lui qui apporte le plus sur la ballade "With These Eyes", lui donnant ce qu’il faut de sentiment pour ne pas la transformer en une sucrerie infâme. C’est lui qui impressionne sur le Heavy "Destination Paradise" et qui nous gifle sans la moindre vergogne sur le splendide "When The Angels Cry", un morceau qui joue avec les ambiances, passant du calme à la tempête en un tournemain. Aussi à l’aise sur les compositions les plus rentre-dedans que sur les plus accessibles, il est le pivot de PRETTY MAIDS, plus que jamais sur cet album où il livre certainement sa meilleure prestation dans les années 90.

Malheureusement, si le groupe s’en rapproche grandement, ce n’est pas encore ici qu’il retrouvera sa gloire d’antan. Nous retrouvons encore une fois un ventre mou, où la musique s’étiole petit à petit, après la ballade "With These Eyes" (certains l’incluent dedans. Personnellement, il s’agit d’une des ballades que je préfère concernant celles de PRETTY MAIDS). "Anything Trucmuche" et "Scent Of My Prey" – ainsi que "Back Off", un peu plus tôt, pas forcément mauvais, mais en-deçà des "When The Angels Cry" et l'acerbe "Only In America" qui l’encadrent) – sont un peu moins mémorables, un peu moins percutantes, elles n’ont pas le charisme développé sur les autres chansons. D’ailleurs, le finish est plutôt intéressant avec un "Face Me" qui se veut bien rageur et "Loveshine" qui rappelle un peu "Hell On High Heels" dans les sonorités plus AOR.

En tout cas, sacré disque ! Nous n’attendions plus PRETTY MAIDS à pareil niveau et c’est à une espèce de renaissance à laquelle nous assistons. "Anything Worth Blablabla" est un disque fort, capable d’être brillant, coupable d’être étrangement laxiste par moments, à l’image des fameuses parties multimédia qui « complètent » ce disque et qui ne servent absolument à rien. Mais alors, à rien du tout. Mais que voulez-vous ? C’était la grande époque où pour rendre les disques plus attrayants, il fallait les gonfler avec des clips ou du contenu interactif. Ici, c’est du foutage de gueule interactif, ce qui est quand même très fort… Combien de fois ai-je essayé d’y trouver une porte cachée vers un univers de clips, hein ? Bref, hormis ça et ce titre qui ne m’a jamais réussi, ce disque est fortement recommandé.

A lire aussi en HEAVY METAL par DARK BEAGLE :


BLACK SABBATH
Paranoid (1970)
Lourd, halluciné et fédérateur

(+ 1 kro-express)



Bruce DICKINSON
The Chemical Wedding (1998)
The butterflea effect


Marquez et partagez




 
   DARK BEAGLE

 
   THE MARGINAL

 
   (2 chroniques)



- Ronnie Atkins (chant)
- Ken Hammer (guitare)
- Kenn Jackson (basse)
- Michael Fast (batterie)
- Dominic Gale (claviers)


1. Snakes In Eden
2. Destination Paradise
3. Hell On High Heels
4. When The Angels Cry
5. Back Off
6. Only In America
7. With These Eyes
8. Anything Worth Doing Is Worth Overdoing
9. Scent Of My Prey
10. Face Me
11. Loveshine



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod