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PRETTY MAIDS - Undress Your Madness (2019)
Par DARK BEAGLE le 13 Décembre 2019          Consultée 3679 fois

Quand on aime PRETTY MAIDS, l’annonce d’un nouvel album est toujours une bonne nouvelle. Avec les Danois, en général, nous savons où nous allons. Il n’y a que très rarement tromperie sur la marchandise et à part quelques petits (et un très gros) raté, le groupe possède une discographie dont il n’a pas à rougir. Et même si "Kingmaker" ne m’avait pas plus convaincu que cela, j’attendais ce "Undress Your Madness" avec impatience. En revanche, pour cette bonne nouvelle, une bien mauvaise est venue entacher la sortie de l’album : Ronnie Atkins se bat contre un cancer des poumons. PRETTY MAIDS ne pourra donc pas défendre son nouveau bébé sur scène jusqu’à ce que son chanteur soit apte à fouler une scène à nouveau. Et c’est d’autant plus dommageable que ce "Undress Your Madness" est vraiment très bon.

Il y a des groupes qui baignent tellement dans leur jus, qui ont un style tellement marqué, que pour l’oreille profane, c’est souvent toujours la même chose. Nous pouvons ainsi montrer du doigt AC/DC, MOTÖRHEAD ou encore IRON MAIDEN, mais l’auditeur averti saisit rapidement les diverses nuances et parvient en général à définir si un album est bon ou non. Le registre des détails faisant la différence, avant que n’entrent en compte les goûts personnels. PRETTY MAIDS fait également partie de cette caste, même si le nom est bien moins ronflant que les précédents cités. PRETTY MAIDS, c’est avant tout une formule bien rodée, qui consiste à proposer des albums mêlant titres Heavy et racés, morceaux très AOR dans l’esprit et quelques ballades de bon aloi, sans que les proportions ne soient toujours respectées. Certains disques lorgneront parfois plus du côté de la virulence tandis que d’autres se voudront plus mélodiques et léchés.

Et bien entendu, "Undress Your Madness" ne déroge pas à la règle, avec toutefois un certain équilibre entre chaque approche musicale. Porté par un single efficace ("Serpentine"), l’album est solide et bien construit. Le groupe semble mieux en place que sur "Kingmaker" et cela est peut-être dû à Chris Laney, qui reprend le poste de claviériste et qui se montre capable de seconder Ken Hammer à la guitare. D’ailleurs, il a tout de suite pris ses aises en co-écrivant le morceau-titre ainsi que le plus poppy "Shadowlands". Il y a plus de fluidité sur cet album, avec des refrains efficaces qui coulent tous seuls et qui s’impriment bien, comme autant d'hymnes. C’est donc un PRETTY MAIDS conquérant qui évolue là, conscient de ses forces, pas toujours de ses faiblesses, mais qui parvient à éviter l’écueil de manière générale.

Prenons par exemple le refrain de "Will You Still Kiss Me (When I See You In Heaven)". Là, nous sommes typiquement dans la sucrerie qui troue les dents façon marteau-piqueur. Après, nous ne pouvons pas dire que nous ne sommes pas prévenus, des ballades comme ça, les Danois nous en ont pondu des tas à travers le temps, avec plus ou moins de réussite, réussite qui est un brin absente ici, malgré des couplets agréables, mais qui ne peuvent relever la tête après la mièvrerie d’un refrain. Et c’est dans le domaine des ballades que PRETTY MAIDS va donc se montrer le plus faible sur cet album, elles sont confites, bien plus que l’angélique que votre grand-mère a mis dans son cake.

Le groupe va se montrer bien plus convaincant quand il se décide à faire parler la poudre. Le title-track ou "If You Want Peace (Prepare For War)" sont deux des morceaux-phares de cet album et qui pourraient très bien devenir des classiques systématiquement joués en concert si Ronnie Atkins s’en sort. D’ailleurs, à l’écouter, difficile d’imaginer qu’il était amoindri durant les séances d’enregistrement. S’il se plaignait de divers maux et qu’il a passé une batterie de tests durant l’enregistrement de ce disque, il n’en laisse rien paraître et il en impose toujours autant derrière le micro. Il est peut-être moins impressionnant qu’au début de sa carrière, il porte clairement le poids du temps (regardez juste son visage. Il fait bien plus que ses cinquante-cinq ans), mais il sonne toujours juste et mieux, il est immédiatement reconnaissable. Ajoutez à cela un Ken Hammer inspiré et lâchant quelques soli bien balancés (celui de "Serpentine" est irrésistible) et vous obtiendrez un album solide.

Aussi, PRETTY MAIDS va faire mouche presque systématiquement, que ce soit quand il entre en mode Heavy ou quand il semble faire la nique à BON JOVI en empiétant de façon flagrante sur son territoire (les très sympas "Firesoul Fly" et "Runaway World", entraînantes et sautillantes à souhait). Pour schématiser, on pourrait dire que "Undress Your Madness" fait la synthèse de ce qu’a fait le groupe depuis "Pandemonium", qui avait marqué son grand retour sur le devant de la scène après quelques années de silence. À la fois hétéroclite et malgré tout logique dans sa progression, cet album suit une recette, certes, mais avec parfois ce qu’il faut de fantaisie ou de subtilité pour faire la différence entre un album correct de PRETTY MAIDS et un album solide de la part de nos Danois.

À l’instar de PINK CREAM 69 et de son "Headstrong", PRETTY MAIDS propose avec "Undress Your Madness" un disque que l’on n’attendait pas forcément à un tel niveau, pas après toutes ces années de carrière, pas avec ce qui semblait ressembler à une routine sur les dernières productions. Les Danois ont su relever fièrement la tête et sans ce coup du sort, nul doute qu’ils auraient abordé la scène avec le couteau entre les dents. Si, dans la version la plus pessimiste des événements récents, "Undress Your Madness" devait être le dernier album de PRETTY MAIDS, tous pourront être fiers du travail accompli ici. Mais nous allons tous croiser les doigts pour que Ronnie Atkins nous revienne fort et en pleine santé.

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- Ronnie Atkins (chant)
- Ken Hammer (guitare)
- René Shades (basse)
- Allan Sorensen (batterie)
- Chris Laney (claviers, guitare)


1. Intro
2. Serpentine
3. Firesoul Fly
4. Undress You Madness
5. Will You Still Kiss Me (if I See You In Heaven)
6. Runaway World
7. If You Want Peace (prepare For War)
8. Slavedriver
9. Shadowlands
10. Black Thunder
11. Strenght Of A Rose



             



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