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- Style : Star Rats, Manigance, Rough Silk
- Membre : Nordic Union
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PRETTY MAIDS - Louder Than Ever (2014)
Par JEFF KANJI le 29 Mars 2016          Consultée 2773 fois

La formation danoise a le vent en poupe depuis les succès mérités de "Pandemonium" et "Motherland". Souhaitant éviter à tout prix de se faire oublier, la bande, toujours menée par Ken Hammer et Ronnie Atkins, souhaitait proposer un apéro dînatoire à ses fans avant le prochain album. C'est l'une des raisons d'être de "Louder Than Ever" qui comme vous le verrez porte très bien son nom. L'autre est sans nul doute la réappropriation de son propre matériel, son ancien label Massacre Records n'étant toujours pas en mesure de rééditer les albums sortis sous sa bannière. PRETTY MAIDS applique ainsi la même démarche que SCORPIONS avec son "Comeblack" comme le confiait avec franchise Matthias Jabs à l'époque.

Constitué de quatre nouveaux titres s'inscrivant dans la droite lignée de "Motherland", mais surtout de neuf réenregistrements de titres issus de la période Massacre Records, "Louder Than Ever" se présente comme un produit atypique qui dispose pourtant d'une incroyable cohérence. Déjà le line-up qui a accouché des deux derniers opus est le même (seul le bassiste, parti fonder NOW OR NEVER avec notre Jo Amore national, a changé après l'enregistrement de "Pandemonium") et la production est confiée aux mains expertes du compatriote Jacob Hansen. PRETTY MAIDS n'a pas souhaité toucher aux classiques des années 80 qui sont quelque part sacrés pour eux autant que pour les fans.

Et le lifting de ces extraits de "Scream", "Anything Worth Doing Is Worth Overdoing It", "Carpe Diem", "Planet Panic" et "Wake Up To The Real World" est parfois assez corsé. Déjà la mise en son colossale et massive de Jacob Hansen les réactualise de belle manière, mais le parti-pris de certains nouveaux arrangements (écoutables dès la première reprise – "Playing God" – où l'accordage plus grave et le chant plus offensif de Ronnie Atkins et le retrait de l'aspect Speed Mélodique du refrain pour une approche syncopée et plus groovy) ancrent "Louder Than Ever" et par extension ces anciennes nouvelles compos dans l'actualité. Objectivement, pas de quoi râler, certains arrangements d'origine, parfois pas gâtés par la production d'époque (je pense au début de "Virtual Brutality") sont mieux mis en avant et c'est plus qu'une deuxième jeunesse pour PRETTY MAIDS. En revanche, d'autres perdent en finesse, comme "With These Eyes" qui dans cette version un peu bourrine perd en subtilité, le son clair ne valant pas l'acoustique et l'aspect sombre ne faisant pas oublier le gimmick de synthé de l'original. En revanche je n'aurais pas cru qu'un titre aussi récent que "Wake Up To The Real World" gagnerait encore en efficacité.

On comprend assez bien du coup pourquoi ce "Louder Than Ever" est considéré comme un nouvel album studio. Très mauvais sur les années 90 du groupe, je rattrape le temps perdu avec ce disque, qui en sus propose la plupart du temps des versions plus convaincantes des titres d'origine. Surtout la forte proportion de titres issus de "Planet Panic" permet de rappeler l'opus 2002 à notre bon souvenir et les deux versions de chaque titre resteront aussi valables l'une que l'autre, elles présenteront juste des différences d'approche liées à l'évolution du line-up et le contexte actuel dans lequel évolue le groupe au plus de trente ans d'existence.

Intéressons-nous donc aux quatre nouvelles compositions. "Deranged" s'inscrit dans la droite lignée de l'album "Motherland" et n'aurait pas dépareillé dessus. "My Soul To Take" vaut surtout pour sa patte sonore soft qui ferait presque croire que l'on est en train d'écouter du MAGNUM. Ce refrain possède une structure classique mais manque de génie mélodique pour s'ancrer instantanément dans le crâne, faisant rentrer cette nouvelle composition dans la catégorie des power-ballades AOR à deux balles. Dans ce genre, le titre final, "A Heart Without A Home" est nettement plus senti et subtil. Ronnie Atkins y est impérial et nous fait profiter de l'extrême versatilité de son organe. On ne peut pas en dire autant de "Nuclear Boomerang" qui rappelle les plus belles heures de "Pandemonium" avec cette urgence dans l'interprétation, ce rythme soutenu et ces guitares corrosives.

PRETTY MAIDS ne s'est pas moqué du monde avec ce disque bouche-trou qui propose en sus sur support DVD un best of de la tournée "Motherland" et des documents d'archive qui font toujours plaisir. Les fans pourront redécouvrir des morceaux connus remaniés et jouer au jeu des comparaisons, et les amateurs comme moi qui n'ont pas une connaissance exhaustive de la discographie des Danois plongeront profondément dans une décennie qui fut prolifique pour les Danois mais loin de l'ampleur médiatique qu'avait PRETTY MAIDS début 90.

Note réelle : 3,5/5.

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   JEFF KANJI

 
  N/A



- Ken Hammer (guitare)
- Shades (basse)
- Morten Sandager (claviers)
- Allan Tschicaja (batterie)
- Ronnie Atkins (chant)


1. Deranged [*]
2. Playing God
3. Psycho–time-bomb-planet-earth
4. My Soul To Take [*]
5. He Who Never Lived
6. Virtual Brutality
7. Tortured Spirit
8. With These Eyes
9. Nuclear Boomerang [*]
10. Snakes In Eden
11. Wake Up To The Real World
12. A Heart Without A Home [*]



             



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