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HARD ROCK  |  LIVE

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1984 We Want Moore
1987 Wild Frontier
1995 Blues For Greeny
2001 Back To The Blues
2006 One Night In Dublin
 

- Style : Rory Gallagher, Jeff Beck, Smith/kotzen, Tyler Bryant & The Shakedown, Inglorious
- Membre : Wishbone Ash, Gogmagog, Trapeze, Axel Rudi Pell, Black Country Communion, Deep Purple, Glenn Hughes, Snakecharmer, Uriah Heep
- Style + Membre : Michael Schenker, Rainbow, Wild Horses, Bbm, G-force, Victory, Ufo, Thin Lizzy
 

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Gary MOORE - Live At Monsters Of Rock (2003)
Par JEFF KANJI le 26 Avril 2020          Consultée 1458 fois

Il y a une inconstance quasi inexplicable dans la discographie de Gary MOORE. En fait si. Quand l'artiste entreprend de faire ce qu'il veut vraiment, il excelle généralement à tous les coups, que ce soit artistiquement ou commercialement. Mais il a aussi cette fâcheuse tendance à toujours suivre les tendances pour essayer de faire ce qui marche le mieux à une époque donnée. Quand il fallait shredder comme un sauvage il le faisait ("Victims Of The Future"), quand il aura fallu épurer son jeu pour surfer sur le regain d'intérêt pour le Blues, il le fera aussi. Plus récemment, il se sera même mis en tête de faire entrer de nouveaux sons dans sa musique…

La fin des années 90 a été un constat d'échec pour Gary MOORE. En effet, toujours soucieux au fond de lui de rester dans le coup, pertinent, il a fait constater le fossé générationnel qui désormais sépare le guitar-hero d'un public qui a désormais d'autres aspirations. S'il reste néanmoins un domaine dans lequel l'artiste ne peut pas tricher, et dans lequel il ne s'est jamais révélé décevant, c'est bien l'exercice du Live. Dans ce contexte, Gary est à nu, face au public, et il se donne toujours à fond ! Et l'arrivée du "Live At Monsters Of Rock", quelques mois après son enregistrement à Sheffield en mai 2003, montre un Gary en pleine possession de ses moyens (même au niveau du chant ; sa voix n'a quasi pas bougé en dix ans, même s'il s'essouffle parfois cf "Walking By Myself"). Il faut dire que sa rencontre avec Darrin Mooney, batteur de PRIMAL SCREAM entre autres, a été une révélation, et que dire de celle avec Cass Lewis, un peu moins de deux ans plus tôt ? La section rythmique de Gary est tellement redoutable qu'il se produit en 2003 dans cette configuration à trois. Garantissant un Live sans overdubs, il est temps de se pencher sur ce "Live At Monsters Of Rock" demandé à cor et à cri par Backsheep dans la boîte à demandes.

Je me rappelle qu'à l'époque de sa sortie, je traînais les bars avec les potes, et que ce Live passait souvent en fond sonore, signe qu'il avait fait son chemin chez les amateurs de musiques électriques. Et pour cause ! Exit le Gary MOORE propre sur lui des années 90, Bluesman en costard, accompagné de choristes et de vents. Ici la sauvagerie est de retour. Gary MOORE a trouvé la section rythmique parfaite pour lui faire passer un nouveau cap, ce que "Scars" a permis de montrer. En perpétuelle évolution au niveau de son jeu, il s'adapte à son temps, et c'est muni d'une inhabituelle Explorer blanche avec laquelle il jouera la plus grande partie du concert (même s'il reprendra la Les Paul pour les morceaux plus fins et cette très belle version lente/rapide de "Don't Believe A Word" où l'on aurait tellement envie que Phil Lynott soit encore parmi nous), que le célèbre guitariste va revisiter son répertoire très récent… Et très ancien !

Et oui, après un rutilant "Blues Alive" qui consacrait l'apogée de sa seconde carrière, Gary MOORE revient de façon brutale au Hard, avec son Live le plus agressif. Il a beau afficher cinquante berges désormais, il n'a peut-être jamais proposé de musique aussi Heavy qu'avec "Scars", dont les "Rectify" et "Stand Up" au milieu du set seront des moments intenses. Il est d'ailleurs marrant de constater que le guitariste a réussi à capturer le son de la fin des années 90, avec l'intro de "Just Can't Let You Go" dont l'ambiance et le groove pourront rappeler le "Creep" de RADIOHEAD. Attaquant le set du festival par les reprises des YARDBIRDS et de FREE qu'il avait enregistrées entre 82 et 84, Gary MOORE soigne sa fan-base Hard qui est loin d'avoir disparu. Quant à savoir si elle se retrouvera dans les titres de "Scars" c'est une autre histoire, mais il est évident qu'il y a là un sens du riff groovy et Heavy qui n'est pas sans rappeler le travail de SKUNK ANANSIE ou encore de RAGE AGAINST THE MACHINE, joué de plus avec un son presque Indus.

Et le reste ? Avec "Walking By Myself" que le public ne se gêne pour reprendre en chœur, on part pour un quinté imparable. Avec ce "Don't Believe A Word" joué façon Blues puis groove à la LIZZY, l'ombre de Phil Lynott commence à planer sur le set, et cela ne va pas s'arrêter, avec "Out In The Fields" grasse et bien crade dans cette version guitare-basse-batterie, puis l'éternel "Parisienne Walkways" qui vient conclure sous un déluge de notes servies par Gary MOORE un set pour le moins explosif que "Just Can't Let You Go" et "Don't Believe A Word" sont fort heureusement venus aérer.

L'énergie brute développée sur "Live At Monsters Of Rock" pourra sans doute (et j'en fais partie) gêner un poil les fans du bonhomme tant sa palette d'expression semble réduite, et des versions plus abouties d'une partie des titres sont déjà disponibles sur d'anciens enregistrements en public, mais c'est aussi ce qui peut faire leur charme. À apprécier d'ailleurs davantage en vidéo, surtout si vous êtes guitariste, pour voir le maestro contrôler chaque aspect de son jeu. Me concernant, je l'aime assez pour l'écouter de temps en temps, surtout pour les morceaux de "Scars" live ou encore ces tubes de Blues Rock joués façon Metal Alternatif qui ont une saveur pour le moins particulière et originale.

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   JEFF KANJI

 
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- Gary Moore (chant, guitare)
- Cass Lewis (basse, chœurs)
- Darrin Mooney (batterie)


1. Shapes Of Things
2. Wishing Well
3. Rectify
4. Guitar Intro
5. Stand Up
6. Just Can't Let You Go
7. Walking By Myself
8. Don't Believe A Word
9. Out In The Fields
10. Parisienne Walkways



             



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