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HARD BLUES  |  TRIBUTE

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1984 We Want Moore
1987 Wild Frontier
1995 Blues For Greeny
2001 Back To The Blues
2006 One Night In Dublin
 

- Style : Rory Gallagher, Jeff Beck, Smith/kotzen, Tyler Bryant & The Shakedown, Inglorious
- Membre : Wishbone Ash, Gogmagog, Trapeze, Axel Rudi Pell, Black Country Communion, Deep Purple, Glenn Hughes, Snakecharmer, Uriah Heep
- Style + Membre : Michael Schenker, Rainbow, Wild Horses, Bbm, G-force, Victory, Ufo, Thin Lizzy
 

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Gary MOORE - Moore Blues For Gary - A Tribute To Gary Moore (2018)
Par JEFF KANJI le 2 Décembre 2018          Consultée 2465 fois

Gary MOORE nous a quittés il y a déjà sept ans. Effarant… Et pourtant il est toujours présent dans les bouches de ceux qui l'ont côtoyé et de la multitude d'artistes qu'il a inspirés. Une véritable légende qui n'a pas encore le statut sacré qu'il mérite de l'avis de Bob Daisley, le bassiste au CV bien garni qui l'a accompagné sur plusieurs de ses albums à partir de 85 et qui a largement encouragé Gary à franchir le pas de l'album Blues en 1990.

Bob Daisley a donc entrepris de rendre lui-même hommage au Loner entouré d'amis, d'ex-comparses ou d'admirateurs, et même de ses fils Gus et Jack (j'y reviendrai). Bob DAISLEY AND FRIENDS est donc le collectif créé pour l'occasion qui rend hommage au célèbre Irlandais, revisitant majoritairement sa carrière Blues, même si on y trouvera entre autres gemmes, le "Dont Believe A Word" revisité à la sauce Gary, ainsi qu'un "Empty Rooms" repensé par Neil Carter.

Il n'y a ici que du beau monde : de Steve Lukather à Doug Aldrich, en passant par Steve Morse ou encore John Sykes, dont on n'entendait plus parler depuis une éternité, et qui a toujours été un fan absolu de Gary. Ils sont venus ils sont tous là... Rendre hommage à un artiste qui n'a jamais oublié de rendre lui-même les honneurs à ses inspirateurs, parvenant même souvent à les faire jouer avec lui, que ce soit en studio ou en concert, ou carrément à leur dédicacer des disques entiers, comme il l'a fait en 1995 avec "Blues For Greeny" puis en 2004 avec "Blues For Jimi". Aujourd'hui, c'est le métier qui est reconnaissant pour tout ce que Gary a apporté au monde de la guitare.

Ainsi, malgré les pedigrees et les carrières, tout deux colossaux des six-cordistes de ce "Moore Blues For Gary", chacun joue la sobriété, se contentant de jouer, sans artifices ; une pureté sonore que l'on retrouve d'ailleurs dans la production très brute et minimaliste, très live, et que l'on remarque dès "The Blues Just Got Sadder" avec ce dialogue de gimmicks tantôt en slide, tantôt en picking, à droite et à gauche. La basse est bien entendu particulièrement mise en avant, même si je regrette parfois ce choix d'une distorsion assez charnue, qui parfois alourdit le propos, notamment sur "Don't Believe A Word", un peu molle du genou dans cette configuration.

Comme sur tous les Tributes, il y a généralement deux types d'interprétations : les réappropriations totales, qui donnent souvent à la fois les plus belles surprises et les pires résultats, et la reproduction trop respectueuse et fidèle de l'original. Et on a ici les deux une nouvelle fois, même si globalement, les protagonistes veulent trop bien faire (à l'image de John Sykes sur "Still Got The Blues"), donnant des versions certes bien vivantes, mais de peu d'intérêt finalement, même si elles restent agréables à écouter, même si elles ne rendent pas particulièrement bien la dimension du jeu de Gary Moore. Et c'est bien le grand absent de ce disque ; on sent que chacun, volontairement ou pas (difficile de le savoir) n'est pas au niveau d'expressivité et de feeling, tel que Gary l'avait avec le Blues.

Il y a néanmoins des interprétations particulièrement touchantes, à commencer par la performance tout à fait incroyable de Glenn Hughes, qui délivre des tonnes de feeling et d'émotions sur "Nothing's The Same", ou encore Gus Moore, bien sûr, le propre fils de Gary qui livre un "This One's For You" réussi, malgré une voix gâchée par une distorsion une nouvelle fois un peu trop envahissante. Et Jack Moore n'en est pas à son coup d'essai, cela va faire plusieurs années que l'héritier de la Les Paul montre des prédispositions des plus intéressantes, se rapprochant de façon parfois assez surprenante de l'intonation de son père ; quel bel héritage il laisse. Et la palme revient peut-être à "Empty Rooms" finalement, que Neil Carter n'hésite pas à déconstruire, ce qu'il peut plus facilement se permettre, ayant composé le morceau avec Gary à l'époque.

En conclusion, cet album est chouette dans sa démarche, il l'est un peu moins pour ce qui est du résultat, "Moore Blues For Gary" étant un album qui veut s'appuyer sur la carrière Blues de Gary MOORE, mais à la vérité, il y a bien trop peu de vrais bluesmen sur ce disque, et c'est peut-être de là que vient le problème. Tous ces rockers jouent le Blues, mais Gary était beaucoup plus que ça, il était un véritable bluesman dans l'âme, ce qu'aucune des pointures ici invitées ne peut prétendre atteindre (la prestation de Luke n'est pas assez représentative cela dit, et Doug Aldrich et John Sykes s'en sortent un peu mieux que les autres). Il aurait été intéressant que quelques-uns de ces titres soient interprétés par des Walter Trout ou des Joe Bonamassa par exemple. À cet égard espérons que "BOB DAISLEY AND FRIENDS ouvre la voie à de nouveaux hommages dans le futur.

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   JEFF KANJI

 
  N/A



- Bob Daisley (basse, chœurs sur 3,10)
- Joe Lynn Turner (chant sur 2,12)
- Steve Lukather (guitare sur 2)
- Neil Carter (chant & claviers sur 3)
- Daniel Bowes (chant sur 4)
- John Sykes (guitare sur 4)
- Don Airey (claviers sur 4,7)
- Brush Shiels (chant sur 5)
- Glenn Hughes (chant sur 6)
- Doug Aldrich (guitare sur 7)
- Eric Singer (batterie sur 7)
- Stan Webb (guitare & chant sur 8)
- Darrin Mooney (batterie sur 8,12)
- Damon Johnson (guitare & chant sur 9)
- Gus Moore (chant sur 11)
- Jack Moore (guitare sur 11)
- Jeff Watson (guitare sur 12)
- Ricky Warwick (chant sur 13)
- Steve Morse (guitare sur 13)
- Anna Lenchantin (violoncelle sur 6)
- Tim Gaze (guitare sur 2,10)
- Illya Szwec (guitare sur 3,9,11,12)
- Clayton Doley (claviers sur 1,2,13)
- Luis Maldonado (claviers sur 6)
- Rob Grosser (batterie sur 1-5, 9-13)
- Lachlan Doley (claviers sur 8,10)
- Rosanna Daisley (chœurs sur 3,10)
- Jon C. Butler (chant sur 1,10)


1. That's Why I Play The Blues
2. The Blues Just Got Sadder
3. Empty Rooms
4. Still Got The Blues
5. Texas Strut
6. Nothing's The Same
7. The Loner
8. Torn Inside
9. Don't Believe A Word
10. Story Of The Blues
11. This One's For You
12. Power Of The Blues
13. Parisienne Walkways



             



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