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HARD ROCK  |  LIVE

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1984 We Want Moore
1987 Wild Frontier
1995 Blues For Greeny
2001 Back To The Blues
2006 One Night In Dublin
 

- Style : Rory Gallagher, Jeff Beck, Smith/kotzen, Tyler Bryant & The Shakedown, Inglorious
- Membre : Wishbone Ash, Gogmagog, Trapeze, Axel Rudi Pell, Black Country Communion, Deep Purple, Glenn Hughes, Snakecharmer, Uriah Heep
- Style + Membre : Michael Schenker, Rainbow, Wild Horses, Bbm, G-force, Victory, Ufo, Thin Lizzy
 

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Gary MOORE - Rockin' Every Night - Live In Japan (1983)
Par JEFF KANJI le 9 Septembre 2018          Consultée 2480 fois

"Corridors Of Power" a vraiment lancé l'ascension régulière et inéluctable de Gary MOORE. Le salut vient à ce moment-là de la signature chez Virgin où enfin on va donner les moyens de ses ambitions au guitariste nord-irlandais. Le succès quant à lui tarde toujours un peu, mais le Japon accueille plus que favorablement le troisième album solo de Gary MOORE (le deuxième à ce moment-là officiellement, Jet Records retenant depuis bientôt trois ans "Dirty Fingers" qui confirmait la conversion au Hard Rock pur entrevue par son ex-formation G-FORCE).

Gary MOORE a démontré sur disque qu'il pouvait très bien s'en sortir seul au chant (surtout qu'il va tutoyer des sommets dans ce domaine, quitte à repousser ses limites), mais pour la scène il doit se sentir encore un peu juste Ainsi, il va faire appel à celui qui lui a fait les chœurs sur "Corridors Of Power", à savoir l'ex-URIAH HEEP John Sloman, qui a posé deux ans plus tôt ses claviers sur "The Wild, The Willing And The Innocent" pour seconder son compère de LONE STAR Paul Chapman, qui a rejoint UFO suite au départ de Michael Schenker. Gary va d'ailleurs partager un peu le chant avec Sloman, notamment sur le "Wishing Well" de FREE et "Back On The Streets" qu'il s'arroge en quasi-totalité. Il continuera d'ailleurs à le faire avec l'arrivée du couteau suisse Neil Carter (qui débarque pour la tournée US) qui sera son allié de choix pendant l'âge d'or de sa carrière, avec une voix un peu plus aiguë et un timbre finalement pas si éloigné de celui de Gary (une constante dans sa carrière, John Sloman étant pour le coup l'exception la plus notable), et ce même s'il prendra au fil du temps suffisamment confiance pour tenir le poste seul (ce sera le cas à partir de "Still Got The Blues"). Mais rien n'est jamais aussi simple, car sur la première partie de tournée c'est Charlie Huhn qui tiendra le micro, et j'avoue que j'aurais bien aimé entendre cette version du groupe sur ce Live, tant ses vocaux m'avaient convaincu sur "Dirty Fingers". C'est aussi l'occasion de profiter pour la dernière fois des claviers de Don Airey, qui sera remplacé donc par Neil Carter, qui démarre alors une relation solide avec Gary Moore. De toute manière le claviériste n'est pas spécialement mis en avant sur "Rockin' Every Night", contrairement à "Live At The Marquee".

Ici ce sont les joutes guitare/chant, à la DEEP PURPLE, qui sont à l'honneur ("Rockin' And Rollin'") et la sauvagerie du jeu de Gary ; d'un côté heureusement que les concerts sont courts, sans quoi je ne suis pas sûr que la Pink Strat de l'Irlandais aurait tenu le choc (écoutez "White Knuckles" pour la peine). "Rockin' Every Night" est un manifeste de la carrière bouillonnante du célèbre balafré, et qui met en avant le tempérament le plus Hard de Gary MOORE. Sorti initialement sur le marché japonais avant d'être finalement sorti en Europe en 1985, sans doute pour limiter l'opération cash de Jet Records qui surfe sur le succès du guitariste pour sortir le "Live At The Marquee" de 1980, et également faire patienter les fans avant la sortie de "Run For Cover" qui connaît des retards de production sans précédent, "Rockin' Every Night" souffrira grandement de la comparaison avec "We Want Moore!" sorti l'année précédente, même s'il en constitue un peu un complément dans un sens. Dans les deux cas, je suis contraint de l'analyser non pas avec les moyens de l'époque, mais ceux d'aujourd"hui qui font que malheureusement pour lui je l'ai découvert après "Live At The Marquee" et surtout "We Want Moore!" qui reste la référence absolue.

Gary MOORE propose durant les eighties des Lives relativement courts et il faudra attendre "Blues Alive" pour avoir droit à un double digne de ce nom. Donc pas de surprise à se retrouver un peu sur sa faim une fois les trente minutes de "Rockin' Every Night" écoulées. Courts oui mais intenses également, car à peine "Rockin' Every Night" envoyé, ça ne débandera pas avant les dernières mesures de "Back On The Streets", la pièce finale "Sunset" étant un peu séparée du reste par un fondu des applaudissements du public. Et pour cause… Quand il s'agit de rendre hommage aux disparus, Gary Moore est d'une sensibilité à pleurer (comme "Johnny Boy" le montrera de façon poignante sur "Wild Frontier"). "Sunset" est dédiée à Randy Rhoads, disparu tragiquement quelques mois plus tôt… Le touché de Gary Moore, qui a quelque chose de celui de Jeff Beck, transforme ce morceau en un très grand moment, et sans aucun doute le clou du spectacle et de ce Live. Don Airey avait accompagné le défunt virtuose sur la tournée "Diary Of A Madman" et on sent aussi la finesse et la profondeur de son interprétation. D'ailleurs, la version studio finalement enregistrée pour le second album de Cozy POWELL ("Tilt") n'a jamais atteint l'intensité émotionnelle de celle de "Rockin' Every Night".

Deux frustrations néanmoins : "Corridors Of Power" contenait quelques pépites qui auraient largement mérité de figurer sur ce Live… Et qui étaient jouées pendant la tournée. En effet, "Rockin' Every Night – Live In Japan" ne propose qu'un bref aperçu des concerts européens de la tournée qui proposaient une setlist bien plus complète avec "Don't Take Me For A Loser" par exemple ou "End Of The World", sans parler de l'éternelle "Parisienne Walkways" (présente sur la réédition de 2002… Extraite d'un Live anglais de la tournée). Un disque live relativement décevant en définitive, même si la mixture de titres de "G-Force", "Corridors Of Power", "Dirty Fingers" et "Back On The Streets" est plutôt cohérente, et que la touche finale – "Sunset" – pourrait valoir l'achat de la galette à elle seule.

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   JEFF KANJI

 
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- Gary Moore (guitare, chant)
- John Sloman (chant)
- Don Airey (claviers)
- Neil Murray (basse)
- Ian Paice (batterie, percussions)


1. Rockin' Every Night
2. Wishing Well (cover Free)
3. I Can't Wait Until Tomorrow
4. Nuclear Attack
5. White Knuckles (instrumental)
6. Rockin' And Rollin'
7. Back On The Streets
8. Sunset (instrumental)



             



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