Attention, album culte.

NIGHTWISH balaye d'un simple souffle son premier effort et le relègue au rang de riducule galop d'essai en livrant rien de moins que la référence et l'acte de naissance du Metal Symphonique.

En se dotant d'une chanteuse lyrique venant ici parfaire sa formation, NIGHTWISH avait eu le nez fin... En y ajoutant des guitares heavy à souhait, des envolées proches d'un RHAPSODY ("Sacrament Of Wilderness") et des arrangements de haute volée, le combo a finalement trouvé l'alchimie parfaite, catalyseur de Tarja.
Cette dernière, au chant cristallin divin, est littéralement sublimée dans cette osmose globale.
Dès les speedés "Stargazers" (dévastateur dans le genre !) et "Gethsemane" (proche d'un combo comme THERION période récente) et avant un fantastique "The Paroah Sails To Orion", NIGHTWISH nous présente sa formule magique : doser savamment des mélodies ravageuses et même rageuses (toute proportion gardée) en compagnie ou en alternant des émotions à fleur de peau. Comme ne pas succomber aux superbes "Walkin In The Air(Theme From The Snowman)" et "Slepping Sun" ou encore "Swanheart" ? Dites moi ?

Le plus surprenant est sans doute cette énergie poussée à son paroxysme dans le genre pour parfois pencher vers un CRADLE OF FILTH (oui, oui, vous avez bien lu !!) comme sur le lugubre "Devil & The Deep Dark Ocean".
Que penser des guitares aux sonorités si diverses et variées qu'elles en sont captivantes ? "Passion And The Opera" avec cet hommage à l'air de la reine de la nuit dans "La flûte enchantée"), les flûtes introductives de "Swanheart", ou le piano d'un instrumental ("Moondance") enivrant et tellement d'autres moments à vous faire hérisser le poil !

"Oceanborn" est un musthave pour toutes ces raisons et tellement d'autres encore que je m'en veux de l'avoir si longtemps oublié dans ma discothèque. Si on ne doit retenir qu'une seule raison au fait qu'on écoute encore NIGHTWISH malgré les errances actuelles, on pourra conserver tout son crédit en citant cette perle.