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METAL SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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2020 Human. :ii: Nature.
2024 Yesterwynde
 

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NIGHTWISH - Human. :||: Nature. (2020)
Par VOLTHORD le 16 Juin 2020          Consultée 7864 fois

Cinq années d'attente plus tard, papilles salivantes et poil émoustillé, nous retrouvons un groupe requinqué et un Tuomas plus sûr dans ses ambitions que jamais. "Human. :||: Nature." condense tous les ingrédients de l'ère post "Century Child" et réussit à être varié sans jamais tomber dans la facilité Pop, ni dans un symphonique que certains diraient "pompeux". Toutes les parties vocales sont enfin taillées sur mesure pour Floor, qui déroule à loisir toutes les incroyables facettes de son chant. Désormais tout aussi affirmé dans sa position de Poète que de compositeur, Tuomas poursuit dans le thème de l'émerveillement devant la Nature et de la communion avec elle (le thème et les paroles devenant tout aussi importantes pour NIGHTWISH aujourd'hui, le clip de "Noise" se targuait même d'un commentaire sur la technologie qu'on qualifierait presque d'"engagé"). Il serait injuste d'affirmer que NIGHTWISH se repose sur ses lauriers, déjà car aucun morceau ne cédera à la facilité (pas de "Elan", pas de "Amaranthe"... Enfin !), mais surtout que certains morceaux comme "Harvest", "Procession" ou "Endlessness" ne ressemblent vraiment à rien de ce que le groupe n'aura produit auparavant, ce qui est d'autant plus vrai de ce CD 2 et son pompeusement intitulé "All The Works Of Nature Which Adorn The World", qui nous laissera avec une pièce symphonique solide à défaut d'être virtuose, sorte de BO sans film unique dans la discographie du groupe.

Tentez d'en faire une analyse "objective" et il sera dès lors impossible de voir où peut bien se trouver le problème de "Human. :||: Nature.". Pourtant dans ce voyage sur une mer tiède et sans vague, la déception demeure. Outre le tendre "How's The Heart?" et l'entrée en matière "Music" qui n'aurait pas juré dans "Endless Forms Most Beautiful" (EFMB), plus quelques passages ici et là (les couplets de "Pan", la fin de "Shoemaker")… Eh bien on ne retient pas grand chose du premier CD. Quant au second, il force le respect à défaut de surpasser ses modèles cinématographiques, mais quand bien même il l'aurait fait, un tel titre aurait du être vécu comme une "cerise sur le gâteau", non comme une consolation.

Je prends donc le problème à l'envers, pour constater que, si tout est "bien composé", aucun moment d'anthologie que l'on écoutera sur les quinze prochains Lives du groupe ne semble s'extraire. La faute sans doute à un double mouvement d'homogénéisation et d'isolation des atomes qui font habituellement corps chez NIGHTWISH grâce à un jeu de contraste.

Le principal perdant est le Metal ou toute notion de puissance. La guitare d'Emppu n'aura pas vraiment droit au chapitre et se cantonnera à des riffs rythmiques tronqués et sans âme alors même que sa guitare reprenait le devant de la scène sur EFMB (les riffs colorés de "Edemah Ruh", "Alpenglow" ou "Our Decades In The Sun"). La dynamique du chant émasculé de l'apport de Marco, ce dernier redevient bassiste dans un groupe à chanteuse, à l'exception de son rôle peu convaincant de démiurge déclamant son pouvoir sous les étoiles dans un "Endlessness" traînant sur sept laborieuses minutes une idée sans mélodie et sans saveur.

L'orchestre symphonique s'improvise bon compagnon de route plutôt que grand paladin. Certes toujours là pour quelques spasmes de violons typiquement NIGHTWISHiens, et malgré sa présence constante, il ne laisse aucune empreinte, là aussi parce qu'on le ressent rarement comme un vecteur narratif amenant à une suite de chapitres clés ("Ghost Love Score" ou "Song Of Myself" étaient des cas d'école), ni à des explosions orgasmiques peut-être fastoches mais orgasmiques quand même comme "Shudder Before The Beautiful" ou "Yours Is An Empty Hope" pouvaient nous en procurer. Même cette explosion lyrique de Floor dans "Shoemaker", qu'il est impossible de ne pas mentionner, fait l'effet d'un pétard mouillé tant elle n'est ni soutenue par un contexte suffisamment contrasté pour la mettre en valeur ni ne guide l'auditeur naturellement vers son apparition.

Diminué de ses guitares et de son emphase grandiloquente, bardé d'une approche folk légère qui ne constitue pas un substitut convaincant, NIGHTWISH prend des allures de comédie musicale : "Harvest", où plane l'influence que Troy Donockley a désormais sur la composition en est l'exemple évident, "Procession" (cette intro qui ne va nulle part), "Endlessness", ou encore ce "Tribal" qui effleure à peine son projet mais semble avoir - avec deux percus et quelques cris simiesques niveau "Un Indien Dans La Ville" - réussi à faire surgir sous la plume de certains critiques le nom de SEPULTURA (respectez-vous s'il vous plaît).

"Human. :||: Nature." regorge de douceur et ne semble jamais vouloir pousser les curseurs trop haut. Il coupe tout moment de bravoure, homogénéise tout sur son passage au point de sans cesse évoquer des exploits passés sans jamais écrire le présent, et ne nous laisse avec aucune mélodie clé ou presque.

Là où il avait, dans les moyens, tout pour être le meilleur opus d'une carrière déjà riche en albums incroyables, cet opus sera relégué, de mon côté, tout en bas du panier.
Bien écrit, sans doute, mais loin des grands voyages que le groupe évoque habituellement…
Bon, il y a quand même ce CD 2. Allez, il y a toujours ça.

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   VOLTHORD

 
   JEFF KANJI

 
   (2 chroniques)



- Erno 'emppu' Vuorinen (guitare)
- Troy Donockley (chant, uilleann pipes, flûtes)
- Tuomas Holopainen (claviers)
- Floor Jansen (chant)
- Marco Hietala (chant, basse)
- Kai Hahto (batterie)



1. Music
2. Noise
3. Shoemaker
4. Harvest
5. Pan
6. How's The Heart?
7. Procession
8. Tribal
9. Endlessness

1. Vista
2. The Blue
3. The Green
4. Moors
5. Aurorae
6. Quiet As The Snow
7. Anthropocene (incl. 'hurrian Hymn To Nikkal')
8. Ad Astra



             



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