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NIGHTWISH - Endless Forms Most Beautiful (2015)
Par VOLTHORD le 19 Avril 2015          Consultée 13908 fois

Il y a eu tout un champ de possible. Des naissances dans les esprits de chacun.
La somme de nos attentes et de nos craintes, chaque nouvel embranchement de notre imagination donnant naissance à un morceau potentiel ne pouvant exister que dans nos fantasmes. Des possibilités qui excèdent le résultat final d’un NIGHTWISH dont le champ des possibles n’avait jamais été aussi large.
Dans cet éventail infini de possibles, d’albums qui auraient pu naître mais n’ont pas été, s’est finalement formé "Endless Forms Most Beautiful" : le fruit d’un recroquevillement incongru sur soi-même, d’une complétude si étrange qu’elle évoque autant l’émerveillement que le cliché, et simultanément l’enthousiasme et la déception, comme un paradoxe Schrödingerien indéfinissable.

Et après réflexion, le voile retombe et l’avis final sonne ses roulements de caisse claire.

Dans un univers où la stagnation est la norme, NIGHTWISH demeurait une force indomptable de la nature, prêt à toujours renouveler ou au moins réajuster sa recette (pas toujours de la meilleure manière, certes). "Endless Forms Most Beautiful" est beau et grandiose, mais il demeure tout de même l’image d’un groupe qui se repose sur son blason redoré par un album-concept qui nous aura transportés dans une merveilleuse aventure, le groupe n’ayant plus les limitations qu’une chanteuse plus transparente lui imposait.

"Endless Forms Most Beautiful" est un second "Century Child" en cela qu’il rend clairement visibles les limites de composition de Tuomas.

Alors c’est parti pour du "Dark Chest Of Wonders" sur toute la ligne. Des gros riffs rythmiques, de l’orchestration bien enflée avec des gimmicks NIGHTWISH-iens aussi explosifs que redondants, qui joueront avec les nerfs des plus gavés-du-sympho d’entre vous : "Shudder Before The Beautiful" et "Endless Forms Most Beautiful" sont des cas d’écoles. Accrocheurs mais limités, bien trouvés mais trop familiers.

Lorsque NIGHTWISH adoucit le ton, c’est pour nous pondre une des plus belles ballades d’EPICA (tellement dans la veine de "Solitary Ground"). Ce ton de recueillement et de solennité dans une belle lettre ouverte à nos géniteurs.
Ou alors, il revient sur des instrumentaux dans la veine de sa fresque Picsou géante pour un "The Eyes Of Sharbat Gula" peu inspiré.

Folkitudes obliges depuis les premiers élans d’un "Last Of The Wilds", Troy Donockley et son artillerie sont mis à l’honneur sur des titres malheureusement assez faiblards : ne parlons plus d’"Elan", mais plutôt du kitschissime "My Walden" où un passage instrumental folk plutôt bien huilé sauve la nunucherie du naufrage complet. On pourra au moins aimer l’omniprésence des instruments et de la voix de Troy, tout aussi bien intégrés dans l’ensemble que sur "Imaginaerum".

Et pas un cheveu de chant lyrique… juste cette maigrelette petite minute d’introduction de "The Greatest Show On Earth". Juste assez pour nous prouver que Tuomas SAVAIT qu’il n’exploitait pas l’une des facettes les plus caractéristiques du chant de Floor. Comme s’il nous balançait des petits bras d’honneur en cachette sous la table. Sur un titre comme "Edema Ruh", dont l’effet de nostalgie pour des titres comme "Ever Dream" ou "Come Cover Me" émergent, je ne peux m’empêcher de réimaginer ce titre entièrement en chant lyrique. Quitte à revenir sur cette idée de mélanger plusieurs périodes de la vie du groupe, l’effet aurait eu le mérite d’être clair, même si en soi le morceau gagnerait fortement à avoir une structure moins classique. Car cet album a comme pour mission d’ancrer de nouveau la démarche du groupe dans une évolution globale (le thème de l’album en témoigne), et Tuomas n’a plus honte de trimballer "Wishmaster" et "Oceanborn" derrière lui. Seul l'excellent "Alpenglow" réussira habilement cette synthèse.

Et me braquer sur le chant lyrique est la meilleure manière que j’aurais pour ne pas parler du réel problème : Floor chante laaaaaaargement en dessous de ses compétences. Son chant habituellement plus agressif, plus spontané et rentre-dedans ne se ressent jamais comme tel. Ce qui donne donc l’impression bizarre que c’est la chanteuse d’AFTER FOREVER qui vient pousser la chansonnette pour NIGHTWISH. Un comble quand on compare à l’excellent live "Showtime, Storytime" où elle s’appropriait chaque titre avec brio. Et même lorsqu’elle éructe et s’excite (sur un "Weak Fantasy" artificiel rappelant "Romanticide", et un "Yours Is An Empty Hope" grandiloquent), sa voix se perd derrière la grosse riffaille d’Emppu ou les grosses orchestrations au hachoir.
Marco aussi redevient choriste occasionnel là où il était devenu le quasi-frontman du groupe depuis "Dark Passion Play". "Endless Forms Most Beautiful" aurait pu être l’album le plus incisif et "agressif" (notez bien les guillemets) de NIGHTWISH, mais manque complètement de l’être.

Difficile de conclure tant le conflit intérieur est grand : cette dernière pièce majestueuse pourrait un peu résumer la chose. Elle est grandiose, bien dosée et caractéristique d’un style abouti et remarquable. Mais à bien y regarder, ce n’est qu’après 12 minutes que l’on est vraiment comblé, alors que Marco revient à la charge pour balancer ce second refrain pousse à l’extase.

Les dernières phrases d’un Richard Dawkins donnant une forme de crédibilité à l’art et au message (clairement original pour du Metal Sympho) des Finlandais, nous rappellerons tout de même de relativiser. Et on se dira que même lorsqu’il est décevant, le géant finlandais demeure malgré tout cette source intarissable d’émerveillement et d’un optimisme parfois naïf mais nécessaire. Et peu - peut-être aucun - autre groupe du genre, et même de toute la musique mainstream actuelle ne lui arrive vraiment à la cheville pour cette raison précise.

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- Erno 'emppu' Vuorinen (guitare)
- Troy Donockley (chant, uilleann pipes, flûtes)
- Tuomas Holopainen (claviers)
- Floor Jansen (chant)
- Marco Hietala (chant, basse)
- Kai Hahto (batterie)


1. Shudder Before The Beautiful
2. Weak Fantasy
3. Élan
4. Yours Is An Empty Hope
5. Our Decades In The Sun
6. My Walden
7. Endless Forms Most Beautiful
8. Edema Ruh
9. Alpenglow
10. The Eyes Of Sharbat Gula
11. The Greatest Show On Earth



             



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