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1981 Mob Rules
1982 Live Evil
1983 Born Again
1986 Seventh Star
1987 The Eternal Idol
1989 Headless Cross
1990 Tyr
1992 Dehumanizer
1994 Cross Purposes
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1995 Cross Purposes Live
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2008 The Rules Of Hell
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- Style : The Vintage Caravan, Sarasin, Psychedelic Witchcraft, Path Of Samsara, Childrenn, Scorpion Child, High Fighter, Motorowl, Witchcraft, Khemmis, Count Raven, Age Of Taurus, Orchid, Kadavar, Sheavy, Sir Lord Baltimore, Blue Öyster Cult, The Order Of Israfel , Ashbury, Messa, Tar Pond, Ningen Isu, Blood Ceremony
- Membre : The Dead Daisies, Trapeze, Gogmagog, Jeff Beck, The Rods, Rock Aid Armenia, Badlands, Iommi, G//z/r, Black Country Communion, Michael Schenker, Snakecharmer, Axel Rudi Pell, Wami, Deep Purple, Rainbow, Kiss, Dio
- Style + Membre : Tony Martin , Heaven & Hell, Ozzy Osbourne
 

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BLACK SABBATH - Heaven And Hell (1980)
Par DARK BEAGLE le 7 Mars 2020          Consultée 1775 fois

Le départ d’Ozzy Osbourne allait-il sonner le glas pour BLACK SABBATH ? Après une fin de décennie compliquée, avec un chanteur malheureux qui faisait des allers-retours, en ayant déjà des envies d’indépendance, de développer une carrière solo où il pourrait faire ce que bon lui semblait et ne pas suivre les desideratas de Tony Iommi, qui cherchait à innover, à explorer de nouvelles voies en s’écartant du Heavy Metal grassouillet des débuts. Mais ce qu’il y a de bien avec l’Angleterre, c’est qu’il y a des pubs et que l’on y fait souvent de belles rencontres. Si Ian Gillan rejoindra le groupe après une soirée alcoolisée, pour Dio le cheminement est également très proche.

Dans cette période de troubles (outre le départ d’Ozzy, le bassiste Geezer Butler vivait un divorce difficile et s’était écarté du groupe), Iommi a trouvé en la personne de Ronnie James Dio la personne idéale pour remplacer Ozzy. Après avoir claqué la porte de RAINBOW parce que la direction plus mainstream voulue par Ritchie Blackmore ne lui convenait pas, le petit chanteur par la taille, mais grand par le talent, cherchait déjà à évoluer en solo, mais l’idée de rejoindre le groupe fondateur du Heavy Metal avait quelque chose de séduisant et surtout, l’entente était (alors) au beau fixe.

Le résultat, c’est ce "Heaven And Hell" qui va offrir un nouveau départ à BLACK SABBATH. Indubitablement, avec l’arrivée du chanteur américain, l’institution britannique ne sonne plus de la même façon. Pour ainsi dire, son Heavy Metal va trouver une certaine légèreté et va se faire bien plus épique par moments. Geezer Butler ne faisant pas partie de l’équipe lors de l’élaboration de l’album, les sujets abordés s’écartent de l’ésotérisme et de l’occultisme pour flirter avec un des sujets de prédilection du lutin, à savoir l’Heroic Fantasy.

Évidemment, cela ne plaira pas à tous les fans de BLACK SABBATH, qui ne retrouveront pas la lourdeur torturée et le chant halluciné de Ozzy, mais il faut bien admettre une chose : avec Dio, le SAB’ a de la gueule. Quand on prend ce disque en particulier, il y a la possibilité de faire la fine bouche sur trois morceaux, qui ont pourtant leurs qualités, mais il y en a cinq sur lesquels on ne peut pas fermer les yeux. C’est juste impossible. Et il est aussi de bon ton de saluer la performance de Martin Birch à la production, qui livre un travail remarquable et qui va servir au groupe un son qui deviendra un standard des années 80. Rien que cela.

Personnellement, j’ai découvert cet album avec sa version vinyle. La première face est radicale, c’est tout juste si "Lady Evil" vient faire baisser la pression. Il est incontestablement le titre le plus faible de cette première partie, mais est-ce que cela ne serait pas dû à la grande qualité des morceaux l’entourant ? Parce qu’être comparé à "Neon Knights", "Children Of The Sea" et au title-track, forcément, faut être blindé. Difficile de rivaliser avec ces morceaux tous très différents les uns des autres, allant de l’agressif ("Neon Knights") à l’épique le plus fou ("Heaven And Hell" et sa ligne de basse magique), quand ce n’est tout simplement pas la fessée fédératrice ("Children Of The Sea"). Bref, du grand art.

De ce fait, la seconde moitié semble irrémédiablement plus faible et c’est le cas. Mais deux autres pièces maîtresses se révèlent. "Die Young", tout d’abord, magnifique de puissance avec un Tony Iommi que l’on n’avait plus entendu aussi inspiré depuis longtemps et la bien plus délicate "Lonely Is The Word" qui va achever l’album sur une note plus mélancolique qui sied à merveille à la voix de Dio. L’émulation entre le chanteur et le guitariste a donné de grandes choses et l’interprétation est à la hauteur des idées. Dans l’ombre, Geoff Nicholls donne le liant nécessaire par touches discrètes. Quant à Bill Ward, il a joué ses parties au radar, meurtri par les décès rapprochés de ses parents, miné par l’alcoolisme ; il assure, mais humainement, il n’est plus l’ombre que lui-même et quittera le SAB’ peu de temps après.

"Heaven And Hell" est un classique du genre. Ni plus, ni moins. Il redore le blason d’un BLACK SABBATH mis à mal par les médias et les fans qui ne comprenaient pas toujours les expérimentations de Iommi et ne juraient que par Ozzy. Mais Dio prouve qu’il est apte à prendre la relève, avec brio. Cela ne sonne pas comme le BLACK SABBATH classique, l’ensemble se fait plus lyrique sans pour autant perdre de sa puissance, mais surtout, le groupe montre à tous ces jeunes loups de la NWOBHM qu’il n’est pas prêt à lâcher son trône…

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- Ronnie James Dio (chant)
- Tony Iommi (guitare)
- Geezer Butler (basse)
- Bill Ward (batterie)


1. Neon Knights
2. Children Of The Sea
3. Lady Evil
4. Heaven & Hell
5. Wishing Well
6. Die Young
7. Walk Away
8. Lonely Is The Word



             



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