Lorsque l'on parle de l'ange de la mort, avec en plus quelques paroles en latin et un riff qui dépote, on instaure forcément une ambiance quelque peu apocalyptique sur un album qui transpire le pêché. Pas de quoi brûler chez Belzébuth, mais tout de même de faire griller quelques merguez au cul des Enfers.

L'ange gardien vous relève, vous rassure, vous aide à traverser les écueils de l'existence. Pour CELTIC LEGACY, c'est l'occasion de proposer un titre Hard/Heavy up-tempo, une déclaration d'amitié plus que d'amour, écrite à la deuxième personne, qui rappelle qu'il fait bon pouvoir compter sur quelqu'un.

Le paradis brûle, il est perdu. L'ange déchu chante sa peine et son désarroi,sur un titre Heavy/Speed Metal façon HELLOWEEN (Keepers part. 2) un peu daté mais toujours efficace !

DORO, en bonne metalleuse "du bien", a mis les anges à toutes les sauces : Les Anges ne meurent jamais ("Angels Never Die"), les Anges pourraient se laver la gueule ("Angels With Dirt Faces"), les Anges eux-aussi chialent ("Even Angels Cry") ou n'allument pas la lumière ("Angels in The Dark"). Si on rajoute à cela que la mère DORO aime bien marcher avec eux ("Walking with the Angels"), on peut décemment dire que la chanteuse est vraiment leur grande copine !

Tobias Sammet, il aime bien les anges qui se pètent la gueule, se retrouvent seuls loin du Paradis Originel, et errent entre le bien et le mal, symbolisant la fine ligne sur laquelle le funambule humain marche constamment. Avec "Angel of Babylon", "Another Angel Down" et "The Seven Angels", le blondinet prouve que les anges dans le besoin, c'est son dada.

L'ange, que réclame Klaus Meine à corps et à cri sur cette superbe ballade, est étrangement païen. Ce sont la communion avec les éléments, la recherche de la Vérité en son for intérieur, qui font naître les Anges au pays des étoiles du matin. L'ange n'est pas qu'amour, mais aussi liberté et délivrance. Bon, et puis on peut toujours adapter les paroles pour faire craquer sa gonzesse.

Comme une prière, une complainte, le regretté Steve Lee et sa voix chaude n'y vont pas par quatre chemins pour invoquer l'aide de l'ange de l'amuuuuuur ("I need a woman"). Délicate ballade acoustique parue sur le premier album du groupe, ce morceau a, en effet, quelque chose de céleste, comme un petit goût de paradis.