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Mardi 13 décembre 2011, je reçois un appel à 14h18.
Ma femme me dit qu'un évènement impensable vient de se produire parmi les miens...
- Un flash spécial sera diffusé à 14h45, essaye de les contacter avant, je t'aime.

Incompréhension. Abasourdi, je tente - évidemment en vain - de contacter mes proches. Que des répondeurs vivants... Personne ne me répondra avant 14h27. Quant au dernier, il se manifestera à 15h15 (et 25", gsm faisant foi).

Que croyez-vous qu'il s'est passé dans ma tête durant ces 11 premières minutes, ensuite pendant le reportage en direct, jusqu'au dénouement égoïstement humain de ma part 57 minutes plus tard ?

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J'avais une Sept-liste en gestation de longue date à vous proposer mais je ne trouvais pas l'angle pour vous l'aborder. Ma citée ardente liégeoise me l'a procuré...

Il n'y a pas d'ordre préférentiel (uniquement alphabétique),
En revanche, il y a un constat constant bénéfique à la clef !


HEAVENWOOD
Diva
1 - Lament (1'57''), points culminants à 0'56'' et à 1'25''

Cet appel n'a duré que 2'11". Hé bien, sachez qu'en 1'57", tout peut s'inverser. "Lament" se joue sur 6 notes d'un synthé qui monte en demi-teinte accompagné d'une batterie planante, presque lente et de son soutien indéfectible qui, pour le coup, se voulait discret à la basse. Le couplet ne se répètera que 2 fois (pas de refrain, pas de break, ni de solo) avec une voix posée : ni larmoyante, ni vindicative. Elle constate. Tout est en retenue. La chanson est simple, très courte et répétitive. Alors quoi ? Ça vaut l'coup de s'y attarder ? OUI, car le fait que les poils s'hérissent à chaque écoute ne trompe pas : Il y a une sorte de constat (d'aucun ajouterait testamentaire) de crépuscule de la Vie, la nôtre, la vôtre, celles des 123 blessés, celle de Pierre (17 ans), de Mehdi - dit Nathan - (15 ans), d'une autre Liègeoise, Claudette (75 ans),d'Antonietta (45 ans), Laurent (20 ans), celle de Gabriel (17 mois)...

Cette chanson me donne la force de continuer ; malgré ce désespoir ambiant - de part et d'autre, j’entends -, la rage d'espérer que la Vie - qui a peut-être quand même un sens, allez savoir ! - continue vaille que vaille et que "tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" (oui, comme vous avant, je trouvais cette phrase stupide).


IN THE WOODS...
Heart Of The Ages
2 - Yearning The Seeds Of A New Dimension (12'24''), points culminants à 3'12'', à 4'55'' et surtout à 7'07''

L'une des plus longues intros qu'il m'ait été offert d'ouïr avec passion - tantôt triste et solitaire, tantôt acharnée et volontaire. Au début, un murmure spatial du synthé, puis un premier ajout distordu et graveleux s'installe (bien que cette chanson soit gracieuse dans son commencement, elle va se développer brutalement comme une conscience qui n'a que trop tardée à s'extérioriser pour finir en rébellion : comme nous, lorsque l'abattement nous plombe, l'horizon qui s'étiole et les encrages que l'on croyait éternels finissant par se détériorer).

"Yearning The Seeds Of A New Dimension" est un météore au niveau du Metal (certes, il en va de même du groupe tout entier !). Il chemine de la plainte à la maîtrise de soi. Quand j'écoute cette chanson, je vois un parcours (le mien, le tien,...) qui voit se relever un être abattu, meurtri et qui probablement se cherche une place parmi les Autres. De l'état de timidité à la parole audible, pratiquement percutée par des cris (inhumains ?), finira en apaisement et, qui sait, vous poussera peut-être à la réflexion (à la fin de ce titre, j'imagine toujours ce que pourrait être le Futur, l'Avenir (le mien, le tiens,...).

"L'espoir fait - vraiment - vivre"
(oui, comme vous avant, je trouvais cette phrase stupide).


KATATONIA
Brave Murder Day
3 - Day (4'28"), point culminant à 1'57"

Certains ont envie de se pendre à son encontre auditive... Moi, je tresse leur corde !

"Day" est un ovni : pas de disto et faisant suite à deux titres saturés, linéaires, percutants, crasseux et néanmoins jubilatoires. La voix, aussi, de M'sieur OPETH mue en mode clair, intelligible et apaisant. L'écho "guitaristique" - tout en arpèges - y est également pour beaucoup. Vous êtes suspendu, entre deux mondes (exactement comme cette chanson placée en milieu de galette). Oui, il pleut, la vie est moche et je suis laid, il n'empêche qu'à cet instant, je rêve ! Je rêve de sérénité, de bien-être et de sécurité. Pourquoi ? C'est bien là la magie de la Musique : je n'en sais rien : je ressens, c'est tout.

J'allais oublier de mentionner le frappé classe de Jonas Renkse. Comme si ses ballets rebondissaient sur la caisse claire tout en finesse, délicatement posés. Du coup, l'effet nuageux (et non nébuleux) - en fait le mot exact serait : éthéré, l'envie d'être ailleurs se renforcent. Nous sommes hors du temps (bon ok, pendant 4'28" pour les pointilleux) et cela fait un bien fou à notre âme de p'tit métalleux (même si vous ne le reconnaitrez jamais...).

"Aide-toi et le ciel t'aidera"
(oui, comme vous avant, je trouvais cette phrase stupide).


MY DYING BRIDE
The Angel And The Dark River
4 - Two Winters Only (9'02''), points culminants à 3'53", 6'55" (surtout) et 7'35"

Bon bhein, j'ai assez attendu là, n'est-ce-pas ? Va bien falloir aborder le chapitre du premier gouffre émotionnel. "Two Winters Only" : effectivement, du 03 décembre 1993 au 03 décembre 1994, ce furent mes deux hivers à moi...

Je vais certainement être gaffeur mais je m'en fous. D'autres vont comprendre l'impact et la puissance d'une musique thérapeutique qu'est MY DYING BRIDE telle qu'elle en a pour votre Bionic préféré (évidemment, je suis le seul, sot !). Ce groupe fut très très longtemps mon groupe préféré. D'abord, son "appellation" nous en dit tellement long ; à peine rencontrée, cette fiancée qui est déjà sur le point de mourir (de faner, de partir, de vous délaisser, en vous demandant de vous rappeler votre prénom... Nan, j'déconne). La perte du Premier Amour est une chose que je n'ai plus jamais pris à la légère, depuis. L'adolescent est nerveux, fougueux et déraisonnable, la plupart du temps (mouais, ça c'est ce qu'on vous rabâche à longueur de temps). Je pense qu'il croit encore à ses rêves et à ses idéaux. Il pense pouvoir les partager intimement...

Tout ce blabla pour quoi ? Pour vous dire qu'à l'écoute de MDB et plus particulièrement de cette chanson-ci, tous les instruments miment à la perfection les états d'âme passionnés (et pas forcément mélancoliques à la base. Mais c'est bien là que je veux vous amener : nous en prenons toutes et tous plus ou moins le chemin - Et là, à défaut de la bague au doigt, la corde au coup nous guette).

Ecoutez les silences après les 7 coups de caisses claires : tout est mort ? NON, le changement de rythmiques te le confirmera. Alors, tant que le vide aspire le centre de ta poitrine, passe ce morceau en boucle pendant +/- 10 ans et ça ira mieux (euh, je suis un cas extrêmement longuet, certains n'auront besoin que de 3 écoutes, faites-moi confiance et gardez espoir).

"La vie ne tient qu'à un fil"
(oui, comme vous avant, je trouvais cette phrase stupide).


NOVEMBRE
Classica
5 - Nostalgiaplatz (4'31"), points culminants à 1'26 et surtout 2'09".

Vous êtes là, comme à votre habitude, bercés par les aléas de la Vie. Les mêmes gestes, les mêmes attentes, les mêmes trajets. Oui mais, aujourd'hui, il est midi et vous allez enfin vous aérer à l'extérieur, là où l'on rencontre d'autres coloris, d'autres énergies, d'autres citoyens... et parfois, son destin funeste.

"Nostalgiaplatz" est le reflet musical parfait de ce qui pourrait m'accueillir dans l'Au-delà. Imaginons que je reçoive une balle perdue (à l'intention meurtrière d'un gars qui me sera à tout jamais inconnu et qui se permit, néanmoins, de m'ôter la respiration si chère à mon cœur). Il parait que votre vie défile et que sa nostalgie d'évènements heureux aura à peine le temps de vous submerger que votre enveloppe charnelle (carcasse pour les bourrins) commence sa logique de putréfaction (là, nous sommes tous d'accord !). Mais avant cela, une intro mélancolique d'une beauté mortelle va s'évaporer devant vous et la voix murmurée se fera éclatante dans son phrasé. A l'instant immédiat, le ressenti soulèvera la partie bénéfique et bienheureuse de votre chair. Pas une fois, je n'ai été en colère en écoutant ce bijou musical. Bien au contraire, la larme à l'œil (et la bite au vent... euh), les sentiments s'emballent et le bien-être s'installe. Une véritable aération (comme vous à midi).

"Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir"
(oui, comme vous avant, je trouvais cette phrase stupide).


SIRRAH
Acme
6 - In The Final Moment (2'35"), points culminants à 0'37" et 1'26"

Et l'échec, il fait partie intégrante de votre mode d'existence ? Cette frustration qui ne vous quitte pour ainsi dire jamais, elle persiste la coquine, hum ? Médication : "In The Final Moment" trois fois par jour avant repas (euh conseillé en tout cas).

Morceau court clôturant l'album (à l'instar du "Lament" du début) et différent des autres compos (idem). Plus direct, une intro qui accroche puis qui monte en puissance (façon Thrash des plus mollassons, n'empêche c'est génial) mais, ce qui perturbe le plus, c'est cet enchaînement qui suit : d'un côté, une voix claire masculine chante sur une ligne mélodique pendant que son pendant féminin vocalise sur une autre tonalité. Cependant, ce n'est pas tout, la batterie va y aller de sa saccade via ses mouvements au point de dérouter toutes celles et tous ceux qui découvrent ce morceau. Efficace et avec un break aux vocalises Death/Doom qui dénotent mais au final me foutent encore et toujours une pêche d'Enfer dans les moments creux... Et puis, ce p'tit cri à la reprise du second couplet, intense et qui libère lorsqu'il vous prendra l'envie de l'accompagner vocalement. Bon, ok, le final est raté - dans le sens où on rajoute un peu de piano en diminuant le volume parce qu'on n’a pas de suite à ce fabuleux début. N'empêche...

"A force d'y croire, nous y arriverons"
(oui, comme vous avant, je trouvais cette phrase stupide).


YEARNING
With Tragedies Adorned
7 - Release (7'16"), points culminants à 5'25", 5'51" et 6'04".

Un des sommets de la mélancolie, du désespoir musical et de la tragédie qui emporta son leader. OR, il se trouve une magnifique note d'espoir dans la deuxième partie de cette ode "doomesque" !

Se mettre à l'écoute et créer un lien si fort en empathie avec ce groupe font que, malgré la fin tragique de YEARNING, il y a cette lueur d'espoir que je ressens sans cesse. En fait c'est comme si Palomäki appelait à l'aide et que, si cela n'a pas fonctionné pour lui, il avait su nous l'insuffler avec force. Déjà les variations de gammes et de rythmes annoncent le changement, la mutation du Néant en l'Objet du moment tant convoité (à ce titre, la venue passagère d'une flûte à bec est salvatrice à bien des égards). Et puis, retombant un peu dans le pessimisme, alors que l'auditeur se morfond : à la minute 5'25" se déploie un univers tout autre, allégé, aérien, intouchable, grandiose, subliminal. ET LA, vous touchez la grâce, vous savez qu'il faut continuer, y croire et aller de l'avant parce qu'un musicien hors pair nous en a donné la clef. Libérateur, ce morceau finira malgré tout dans l'orage lointain... Ah, c'est pas de chance ; et dire qu'on y était presque... Hé bien oui, tant que vous n'y serez pas, acharnez-vous. C'est là, faut juste patienter, faire pas mal d'erreurs pour enfin trouver. D'ici là, on ne met pas fin à sa vie, ok ? ! Évidemment, si un connard décide de s'en occuper pour vous, alors...

"Alea Jacta Est (le sort en est jeté)"
(oui, comme vous avant, je trouvais cette phrase stupide).

16h34, je reprends mon fiston à la "p'tite école". Il va bien. Je vais mieux.

Il me demande :
- Pourquoi es-tu triste, papa ?
Je lui dis qu'il y a eu un évènement qui m'a bouleversé mais que déjà, je me sens plus joyeux en le voyant.
Alors, il enchaîne :
- C'est pas la musique de d'habitude que tu mets dans l'auto !
Je lui réponds que celle-ci me relaxe, m'apaise et que la prochaine fois, nous remettrons des morceaux énergiques (mais oui, à 3 ans, on sait déjà ce qu'est le Metal) !

C'est la première fois qu'écrire un texte pour Nightfall m’est pénible (dans le sens douloureux). Pourtant, le fait de me replonger dans ces 7 titres-ci m'a confirmé que la Musique (et le Metal en particulier - si riche en émotions diverses) permet de maintenir le cap. C'est un soutien émotionnel puissant (et bien plus souvent qu'on ne le croit), une formidable thérapie journalière et d'une variété insoupçonnable...

Alors oui, chroniquer pour vous a du sens car, qui sait, la découverte d'une chronique vous permettra peut-être de vous en sortir par un billet musical que vous n'aviez pas encore appréhendé. Qui sait ?

Ne dit-on pas : "La patience rend plus léger les maux que l'on ne peut guérir" ?
(oui, comme vous avant, je trouvais cette phrase stupide).

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Et comme disait Léo :"Avec le temps, va, tout s'en va".

... Putain de génération désenchantée à la con !

Le 20/01/2012 par MS666

Horrible la tuerie de Liège. Sinon très bonne set liste.

Le 20/01/2012 par OLDMAN

Tu n'imagines pas les épreuves que j'ai traversées avec toujours cette musique métallique en "soutien"... Certains morceaux deviennent à tout jamais symboliques... On se relève et on repart... Life must go on....

Le 19/01/2012 par TONIO

Juste un commentaire, "Day" est chanté par Jonas Renske, et non pas par Mikael.
Très bonne liste au passage !



             



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