L’infinie tristesse qui émane de ce solo continue, encore aujourd’hui, de m’émouvoir. Je sens cette présence puissante qui l’appelle et qui finira par le gagner au moyen de l’entremise d’un fou… qui a eu l’outrecuidance de nous arracher un faiseur de miracles du point de vue de la justesse musicale et de son apport colossal au mouvement Thrash. J’en veux pour preuve ce bijou de 28 petites secondes qui arrive pourtant à surpasser la plupart des émotions qu’un unique Diamond "Dimebag" Darrell était capable de nous transmettre…Captivant.
==> De 3'01 à 4'29, point culminant à 3'20

Saviez-vous que lorsque j’écoute pour la milliardième fois ce morceau, je me surprends toujours à répéter indéfiniment les gestes que j’avais accomplis lors d’une fête à l’école sous forme de play-back et ce, à l’âge de 14 ans ? ! La façon dont Dave Mustaine exécute avec doigté et finesse ce monstrueux enchevêtrement de solos (partagé en cela par le non moins déméritant Marty Friedman) qui, non content d’être ultra technique, se pourfend d’une mélodie des plus prestigieuses qu’il m’ait été donné de goûter ! Envoûtant.
==> De 3'09 à 4'08, point culminant à 3'48

Voici un monument et un savoir-faire hors du commun qui me transporte indéfiniment vers une plénitude et une sagesse que je n’aurais jamais soupçonnées à leurs débuts. Ce morceau va laisser pas moins de 3 minutes au soliste Alex Scolnick pour s’exprimer de différentes manières mais toujours dans le même esprit. C’est un hommage vibrant au respect musical et qui m’accompagnera certainement la nuit qui décidera un jour (!) de m’emmener… Continuité calme malgré le genre et quand c’est fini, ça repart de plus belle. Émouvant.
==> De 0'38 à 3'37, point culminant à 2'56

Ici c’est pour son côté hors norme, du moins la norme établie selon Mille Petrozza et sa machine de guerre infernale. Je perçois une sensibilité qui n’allait pas forcément de soi lorsqu’on connaît bien les premiers méfaits artistiques du groupe. D’autant plus que le mouvement de ce solo est de loin le plus déroutant de ce qu’ils avaient mis en pratique bien avant. Aussi, c’est avec délectation que mes oreilles se gorgent d’émotions toujours renouvelées mais également intactes à chaque audition de cette énergie qui aurait dû m’être fatale… Détonnant.
==> De 2'56 à 3'42, point culminant à 3'25

Reprise de DIAMOND HEAD sur l'album "Garage Days '84".
Pour l’exercice, je me sens tel un goujon devant ce requin baleine qui, d’un mouvement, va me bousculer au point d’en être tout retourné à son écoute. Le fautif ? C’est-ce Kirk Hammett qui se permettait à l’époque de modifier l’usage d’un solo et de le magnifier au rang d’œuvre d’art convoitée et jamais égalée (même plus par son propre auteur, c’est dire !). Je suis fasciné par les diverses parties de ce passage d’anthologie et je resterai médusé à jamais si l’envie m’en prenais de le réécouter, là, à l’instant… Extasiant.
==> De 5'21 à 6'25, points culminants à 5'46, 5'53 et 6'16

Premier morceau instrumental (ou presque) avec ses deux parties dont la seconde renferme ce joyau thrashisant. Technique, rapide et court, voilà de quoi se le repasser plusieurs fois pour bien se rendre compte de ce qui vient d’arriver : même avec partition, je n’arriverai jamais à transmettre l’émotion hallucinante qu’une si petite chose puisse dégager ! Guitariste émérite, Jeff Waters fait partie de ses monstres sacrés qui branlent du manche comme personne. Virtuosité et élégance pour un premier essai, c’était déjà un coup de maître. Géant.
==> De 3'21 à 4'01, point culminant à 3'38

Mon 7ème choix se porte sur la 7ème chanson d’un groupe incontournable et fondateur grandiloquent d’une façon de faire qui n’est pas si « à l’emporte pièce que ça » ! Et, ce qui n’est pas coutumier, c’est bien d’une paire de gratteux, que sont Jeff Hannemann & Kerry King, qui a su le prouver dans un de ses rares titres lents. Ce morceau est déjà en soi un pur moment d’extase auditive mais alors là, dès que les solos surgissent, quel orgasme jubilatoire que celui-là ! J’en veux pour preuve les nombreux frissons qui me parcourent à chaque fois que je l’écoute. Etonnant.
==> De 2'58 à 3'35, point culminant à 3'16