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POWER METAL  |  STUDIO

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STRATOVARIUS - Infinite (2000)
Par FREDOUILLE le 4 Avril 2020          Consultée 7136 fois

Ce disque a une saveur très particulière pour moi. Non seulement, c’est bien évidemment de STRATOVARIUS dont on parle ici, un de mes groupes préférés qui sort un nouvel opus (ça n’a pas de prix !) mais c’est également l’année où je rentrais véritablement et pour de bon dans la vie active, et je peux vous dire que ce disque m’a accompagné comme jamais en cette année 2000 (et bien longtemps après je dois dire). C’est également lors de la présentation de ce disque sur les Champs Élysées et notamment au cours de la dédicace que j’ai rencontré celui qui est devenu un de mes très bons amis et ce depuis vingt ans (il se reconnaîtra). Enfin, je trouve que c’est l’album qui marque véritablement l’apogée du groupe et ce malgré le/les chef(s) d’œuvre sortis auparavant, je pense notamment à l’excellent "Visions" truffé de classiques. La tournée dantesque qui s’ensuivra ainsi que les deux dates et concerts successifs (Mai 2000), fabuleux soit dit en passant, dans un Élysée Montmartre full et totalement en feu sont là pour en témoigner. Bref, ce disque ne me laisse véritablement que de très bons souvenirs et c’est pourquoi il a vraiment pour moi une place de choix dans la discographie des Finlandais.

Et qui plus est, "Infinite" est un grand album qu’on se le dise une fois pour toutes. Peut-être pas reconnu à sa juste valeur justement. Alors ce n’est peut-être pas le disque parfait, on pourra toujours trouver à redire quant au nombre de compositions (neuf titres c’est un peu bancal), dont deux ballades (et oui quand même !) que sont "Celestial Dream" et "Mother Gaia". Si "Celestial Dream" ne laisse pas de souvenirs impérissables malgré son caractère séduisant et apaisant, et presque majestueux, dotée qui plus est de fines orchestrations, de guitare acoustique et des vocalises toutes en délicatesse de Timo Kotipelto, il n’en sera absolument pas la même chose avec "Mother Gaia".

Car "Mother Gaia" est un morceau absolument classieux, somptueux et du long de ses huit minutes, est à n’en pas douter une des pièces-maîtresses du disque. Une sorte de "Bohemian Rhapsody" des temps modernes comme souvent je l'ai entendu. Titre tout à fait exceptionnel d’un point de vue montée en puissance, depuis ses quelques notes de piano minimalistes jusqu’à sa mélodie finale, accompagnée des violons et violoncelles de circonstance. Un final en apothéose à vous faire hérisser les poils sur les bras. On y savourera aussi bien évidemment le break du milieu, ce passage très QUEENien dans l’esprit, absolument grandiose. Véritablement, les Finlandais ont mis les petits plats dans les grands puisque pour donner du relief à tout cela, de la puissance aussi, ils se sont adjoints le service d’un véritable orchestre. Du grand art !

Dans un registre différent mais que l’on pourra qualifier comme étant un grand moment de bravoure de "Infinite", on mentionnera sans trop de souci l’impressionnante composition qu’est "Infinity", absolument géniale elle aussi, et qui du long de ses neuf minutes va nous en faire voir de toutes les couleurs. On passe aisément par des moments relativement rapides et presque Speed, par des accalmies majestueuses et des enchaînements absolument imparables, le tout emmené avec une fluidité hors-norme et accompagné là aussi par de belles orchestrations et par des chœurs absolument dantesques. Bref, pas à dire mais c’est à du très grand STRATOVARIUS qu’on a affaire ici, le morceau étant vraiment chouette pour ne pas dire brillant et véhiculant même un message positif.

Bien sûr, STRATOVARIUS passé maître en morceaux à rallonge ("Visions", "Destiny", et désormais "Infinity") nous abreuve néanmoins et toujours de morceaux plus "simples" et classiques mais terriblement accrocheurs et addictifs que ça soit le single "Hunting High And Low" (découvert à l’Élysée Montmartre trois mois plus tôt – Octobre 1999) quelque peu aérien et marqué de ses lignes de claviers absolument imparables, le Speed "Millenium" ultra efficace ou encore le très enlevé "Freedom" dont la mélodie fait mouche d’entrée de jeu et sur lequel Timo Tolkki et Jens s’adonnent à quelques duels clavier/guitare de toute beauté. On retiendra également l’excellent "Glory Of The World" marqué là encore par la présence de Jens Johansson avec des lignes de claviers survoltées (jamais les claviers de Jens n'ont d'ailleurs été aussi présents sur un album de STRATOVARIUS, enfin il me semble) ou bien encore ce "A Million Light Years Away" mid-tempo tout à fait classieux avec sa mélodie là aussi entêtante et ses soli de toute beauté. Enfin, on ne pourra pas faire l’impasse sur ce fabuleux "Phoenix" (découvert aussi trois mois plus tôt), certainement un des titres majeurs du disque, avec la mise en avant de la batterie du métronome Jörg Michael mais surtout ponctué par ce break d’anthologie. Un break qui claque véritablement !

"Infinite" et ses touches symphoniques est donc un très grand album de STRATOVARIUS et de Power Metal tout court. D’autant, qu’à l’image de cet artwork que je trouve plutôt réussi mais un tantinet kitsch, le disque est particulièrement haut en couleurs, riche en lumières, porteur d’espoir et de positivisme, ce que "Destiny" n’était absolument pas (malgré ses qualités intrinsèques) et qui en disait long sur l’état d’esprit et psychologique de son guitariste Timo Tolkki alors dépressif. Rien de tout cela ici, et le contraste est d’ailleurs saisissant. Le combo finlandais est au sommet de sa forme, de son art, et on y perçoit même une alchimie entre les musiciens. Une osmose qui n’a d’ailleurs jamais été aussi palpable qu'ici. Et bien évidemment tout cela se ressent et grandement au niveau des compositions. Peu ou pas de réel temps faible sur ce huitième opus des Finlandais, des musiciens en très grande forme, des compositions de toute beauté, que demander de plus ! STRATOVARIUS accouche ici d'un très grand disque, un incontournable dans la discographie du combo finlandais.

Note réelle : 4,5/5.

Morceaux préférés : "Phoenix", "Infinity", "Hunting High And Low", "Mother Gaia".

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   (3 chroniques)



- Timo Tolkki (guitare)
- Timo Kotipelto (chant)
- Jorg Michael (batterie)
- Jens Johansson (claviers)
- Jari Kainulainen (basse)


1. Hunting High And Low
2. Millennium
3. Mother Gaia
4. Phoenix
5. Glory Of The World
6. Million Lightyears Away
7. Freedom
8. Infinity
9. Celestial Dream



             



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