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METAL GOTHIQUE  |  STUDIO

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LACRIMOSA - Revolution (2012)
Par DARK BEAGLE le 11 Juillet 2018          Consultée 1828 fois

Quelques années avant de rejoindre la Horde de Nightfall (mâtin ! Quel beau site !), j’avais eu l’honneur (oui, le terme est finalement assez exact vu la difficulté pour que cela se réalise) d’interviewer Tilo Wolff à l’occasion de la sortie de la compilation "Schattenspiel" qui fêtait les vingt premières années de LACRIMOSA, un groupe qui a toujours avancé, progressé dans une direction que ce leader maximus avait tracé d’une main sûre pour un rendu très personnel. À cette occasion, je lui avais demandé si un éventuel nouvel album était déjà planifié, ce à quoi Tilo m’avait répondu, visiblement excité, qu’il fallait s’attendre à de grosses surprises, le genre de déclaration qui met l’eau à la bouche mais qui peut aussi être annonciatrice d’un méchant retour de bâton si ces dites surprises s’avèrent être des chimères. Alors, quid de ce "Revolution" ?

Avant de rentrer dans le vif du sujet, penchons-nous rapidement sur la pochette. Si celles de "Lichtgestalt" et de "Sehnsucht" s’avéraient moins grandioses que certaines autres ("Elodia" ou "Echos" par exemple), celle-ci tranche complètement avec le côté romantique ou désespéré développé sur les précédentes de LACRIMOSA, en se montrant plus héroïque, avec notre arlequin qui a perdu son chapeau, mais qui mène le combat en portant un drapeau alors qu’au fond nous devinons les ravages de batailles. Nous retrouvons toujours les traceurs habituels du groupe avec ce travail minutieux de Stelio Diamantopoulos, toujours en noir et blanc et avec la continuité de l’illustration au verso de la pochette où l’on retrouve comme de bien entendu cette jeune femme, Elodia. Ensuite, comme bien souvent avec les jaquettes de LACRIMOSA, chacun se fait son histoire.

Quand on jette un rapide coup d’œil dans les crédits, on remarque qu’outre certains musiciens qui suivent le groupe depuis assez longtemps (JP Genkel, pour ne citer que lui, qui est présent depuis les débuts quasiment), des petits nouveaux ont rejoint l’équipe, et pas des moindres, même s’ils ne jouent pas tous les morceaux. Le premier n’est autre que Mille Petrozza (KREATOR) qui vient assurer de nombreuses guitares sur cet opus, venant rendre la politesse à Tilo Wolff qui avait participé au morceau "Endorama" sur l’album du même nom (avec les intérêts visiblement vu qu’il joue sur la moitié des chansons ! (*). Le second est Stefan Schwarzmann (ACCEPT, UDO, RUNNING WILD, un passage éclair au sein d’HELLOWEEN...), qui vient martyriser ses fûts sur quelques titres également. Première grosse surprise en effet.

L’album, quant à lui, démarre de façon très classique avec un "Irgendein Arsch Its Immer Unterwegs" qui ne diffère pas grandement du discours habituel de LACRIMOSA, enfin, surtout de Tilo Wolff. Mais contrairement à "Sehnsucht", l’orchestre (le Spielman-Schnyder Philharmonic – vous ne risquez pas de tomber sur une question au Trivial Pursuit les concernant, mais c’est toujours bien de les citer) est mieux utilisé, il intervient de façon plus intéressante, il s’entend tout simplement mieux et devient naturellement plus appréciable. La guitare se fait également plus aride dans les intentions, entrecoupée par un piano mélodique à souhait qui sert de tremplin pour les parties assurées par l’orchestre, le tout venant servir un refrain entêtant, qui rassure quant au chant de Tilo Wolff. Si ce dernier semblait parfois à la peine sur "Sehnsucht", il se montre magistral ici, tout en nuance. À noter quelques effets sur la voix, qui seront de mise sur d’autres morceaux par la suite. Mais là, niveau surprise…

Dans ce schéma très classique, difficile de passer à côté de "Refugium", une ballade très dépouillée, sur laquelle Tilo assure la voix et le piano tandis que Anne Nurmi s’occupe de compléments aux synthétiseurs. Et avec cette formule très simple, le duo nous propose au final quelque chose d’assez intense, parfois écrasant même. Si "Weil Du Hilfe Brauchst" s’avère tout compte fait un brin décevante, rappelant un peu le traitement des morceaux de "Sehnsucht", "Rote Sinfonie" renoue quant à elle avec les morceaux-fleuves, de façon un peu timide avec onze minutes au compteur et de belles parties assurées par l’orchestre, qui renvoie à "Stille" ou "Elodia" dans les intentions, avec là encore des effets sur la voix de Tilo. Mais à la première écoute de cet album, nous sommes presque ravis de trouver ces trois titres à la suite et qui nous ramènent sur du terrain connu tant LACRIMOSA nous aura bousculé dans l’intervalle, en se réinventant complètement par moment.

Si "If The World Stood Still A Day" mettait déjà la puce à l’oreille avec une approche très Heavy, teintée d’une mince nuance Folk et qui nous plaçait Anne Nurmi au chant sur une composition qui s’éloigne des ballades auxquelles elle semblait cantonnée ces dernières années, "Verloren" va s’avérer tout simplement brillante dans cette entreprise de déconstruction du style imprimé par LACRIMOSA depuis une vingtaine d’années. L’inédit "Sellador" sur la double compilation "Schattenspiel" donnait quelques indices avec son approche Electro pleinement assumée. Mais elle était encore trop proche de ce que Tilo propose avec SNAKESKIN et cela aurait été désastreux sur un album, aussi Wolff va embrayer sur des programmations plus Indus, qui vont donner un aspect martial à la musique désespérée de LACRIMOSA. Et là, la guitare de Mille Petrozza prend tout son sens, à travers des riffs secs, volontiers rentre-dedans. Une réussite qui parvient malgré tout à rester mélodique.

Mais Tilo Wolff a plus d’une corde à son arc et si le morceau-titre, qui vient clore le débat de façon puissante avec son approche Indus qui se marie bien avec la musique Gothique du groupe (et quel refrain efficace !), personne n’a vu le contrepied venir avec "Feuerzug (Part II)", qui détonne complètement aussi bien sur l’album qu’avec quasiment toute la discographie du groupe. Mené par un piano qui nous conduit n’importe où mais pas dans les terres du Metal Gothique, plutôt à un cabaret où à un endroit où l’on cherche à s’amuser, ce titre est à la fois joyeux et abrasif, qui ressemble au final plus à du ALICE COOPER survitaminé qu’à autre chose. Et si ce titre est marquant, il est accessoirement l’un des meilleurs de l’album également, qui se fond totalement dans sa logique de surprendre l’auditeur.

Certes, "Revolution" n’est pas un disque parfait, il n’est pas exempt de quelques faiblesses par moments, assez rares heureusement. Par égard à la présence de Petrozza sur ces sillons, il conviendrait de comparer cet opus avec le "Endorma" de KREATOR justement, un album atypique, qui tranche avec ce que l’on peut attendre de la formation, avec évidemment le risque que cela ne passe pas très bien chez les fans les plus acharnés au style habituellement pratiqué. Le fait d’avoir travaillé sur "Schattenspiel" aura permis à Tilo Wolff de se recentrer et de proposer autre chose, de varier sa formule et de ce fait, de surprendre l’auditeur de bien belle façon. Il m’avait promis des surprises, il n’avait pas menti !


(*) ceci étant évidemment de l’humour

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   DARK BEAGLE

 
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- Tilo Wolf (chant, piano, programmation, guitare, basse trompette)
- Anne Nurmi (claviers, chant)
- Jp Genkel (guitare)
- Mille Petrozza (guitare)
- Henrik Flyman (guitare)
- Stefan Schwarzmann (batterie)
- Arturo Garcia (batterie)
- Manne Uhlig (batterie)
- Christina Grabka (violon)
- Spielmann-schnyder Philharmonic (orchestre)


1. Irgendein Arsch Ist Immer Unterwegs
2. If The World Stood Still A Day
3. Verloren
4. This Is The Night
5. Interlude - Feuerzug (part I)
6. Feuerzug (part Ii)
7. Refugium
8. Weil Du Hilfe Brauchst
9. Rote Sinfonie
10. Revolution



             



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