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METAL GOTHIQUE  |  STUDIO

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LACRIMOSA - Fassade (2001)
Par DARK BEAGLE le 4 Mars 2018          Consultée 2321 fois

De l’aveu même de Tilo Wolff, "Elodia" aurait très bien pu marquer la fin de LACRIMOSA, si cet album n’avait pas vendu. L’investissement avait été important et le musicien avait misé toutes ses économies dans ce projet plus qu’ambitieux. Il s’est avéré que ce fut un succès dans de nombreux pays (peut-être pas en France, mais c’est une autre histoire) et que le disque avait largement remboursé, voire plus si affinités. Rassuré et plus motivé que jamais, Wolff va très vite travailler à donner un successeur à ce qui reste encore aujourd’hui son grand œuvre. Le résultat n’en sera pas moins travaillé et orchestral, avec encore une fois un énorme travail de fond.

Mais ne brûlons pas les étapes trop vite, il y a de quoi dire autour de ce disque, à commencer par sa pochette, comme d’habitude avec LACRIMOSA. C’est devenu une habitude avec ce projet, les jaquettes font partie intégrante de l’œuvre, même si ce n’est certainement pas l’illustration la plus réussie de Stelio Diamantopoulos. On découvre un défilé de mode d’apparence gothique, avec un décor un peu angoissant, avec des atours démoniaques. Mais ce qui frappe le plus au final, c’est ce public qui paraît connecté, avec ces électrodes accrochées à leurs crânes. Quant au Pierrot, qui semble absent, nous le retrouvons au verso, un peu dissimulé. Et surtout, nous découvrons un vide effroyable, comme si le lieu n'existait pas.

Nous nous retrouvons encore une fois face à un album conceptuel, même si la ligne directrice se veut bien moins marquée que sur "Elodia". Cela va principalement tenir sur les trois parties du morceau-titre. Les autres compositions peuvent marquer l’histoire tout en se voulant un peu plus indépendantes. Encore une fois, Tilo nous parle d’amour funeste, même s’il se veut ici plus direct que sur l’opus précédent, qui se voulait déjà assez simple dans le fond. Ici, un homme vit une relation sur internet avec une jeune femme. Quand il découvre qu’elle se moque de lui, il décide de la tuer. Oui, Tilo Wolff est quelqu’un d’extrême qui ne s’embarrasse pas de détails.

Le récit est donc simple, voire un brin bancal. Mais que cela ne tienne, il y a la musique pour rendre la chose intéressante (en plus le chant en allemand peut rapidement devenir une barrière). Et de ce point de vue, "Fassade" n’a au final pas grand-chose à envier à "Elodia". Tilo Wolff fait montre d’un talent d’écriture de ce point de vue absolument remarquable. Les orchestrations sont imposantes, elles nous cueillent d’entrée de jeu. Le premier mouvement de "Fassade" se veut écrasant, avec sa lourdeur malgré l’orchestre, qui prend le dessus sur une guitare bien Heavy. À travers sa lenteur et sa mélancolie, il se dégage quelque chose de fort ; les chœurs sont majestueux et viennent apporter un côté dramatique non négligeable.

Nous sommes presque rassurés de voir que tout l’album n’est pas du même acabit. Qu’il nous permet de nous aérer la tête de temps en temps avec des compositions plus simples (si l’on peut considérer l’approche mélodique de LACRIMOSA de simple). Un morceau comme "Liebesspiel", avec sa démarche volontairement plus rentre-dedans, permet de souffler un peu, "Warum So Tief", bien que longue et très construite, s’écarte de l’orchestre pour un rendu qui se veut au final très touchant, avec sa trompette qui vient lui conférer un certain désespoir, déjà porté par des couplets complètement désabusés. "Der Morgen Danach", lui, fait office de single idéal pour cet album. Refrain assez simple à retenir, tout en fluidité, une guitare agaçante juste ce qu’il faut, des orchestrations moins présentes et moins puissantes. Un peu de légèreté, donc.

Mais bien sûr, l’attraction principale de cet album est sa trilogie. Les trois mouvements de "Fassade" forment un tout, liés par des harmoniques claires et puissantes. La tristesse atteint là son paroxysme, tandis que les orchestrations sont absolument dantesques (le deuxième mouvement ne vit quasiment que par elles). Le chant de Tilo Wolff se combine à merveille à l’ensemble. Ce dernier n’est pas forcément un grand chanteur, mais il sait véhiculer les émotions sans que cela ne devienne trop théâtral dans les déclamations et il nous raconte son histoire, alors que la tension monte lentement, pour exploser lors du grand final du troisième mouvement, qui achève l’album, et nous-mêmes, pauvres auditeurs qui n’en demandions pas tant.

Cependant, tout n’est pas parfait sur ce disque. Il y a comme une absence, et nous avons du mal à arriver à satiété. Déjà, Anne Nurmi semble complètement sous-exploitée ici. Bien sûr, certains objecteront qu’elle a ses parties de clavier pour s’occuper. Ce n’est pas faux. Mais elle ne chante au final que sur un seul titre, alors qu’elle avait plus de place sur les albums précédents. Ici, juste "Senses", qui propose une belle montée en puissance à mesure que les guitares s’intensifient. "Stumme Worte" quant à elle, s’oublie assez vite, coincée entre "Liebesspiel" et le troisième mouvement de "Fassade", la faute à une mélodie un peu moins marquante que celles des autres morceaux.

LACRIMOSA, ou plutôt Tilo Wolff a encore une fois tapé fort. Nous aurions pu le penser complètement vidé après un "Elodia" impérial de bout en bout, mais il n’en est rien. Encore une fois, il parvient à se dépasser pour offrir un disque fort, qui marque les esprits. Sa musique Gothique se teinte un peu plus de Metal, se fait plus lourde, avec quelques accents presque Doom par moments. Et malgré tout, il varie son propos, cherchant toujours à aller plus loin, à se réinventer en permanence. "Fassade" est le disque à écouter en priorité si on a aimé "Elodia". Il en est sa suite on ne peut plus logique, réussissant le pari d’éviter d’être une déception.

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   DARK BEAGLE

 
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- Tilo Wolff (chant)
- Anne Nurmi (claviers, chant)
- Jay P (guitare, basse)
- Ac (batterie)


1. Fassade - 1. Satz
2. Der Morgen Danach
3. Senses
4. Warum So Tief ?
5. Fassade - 2. Satz
6. Liebesspiel
7. Stumme Worte
8. Fassade - 3. Satz



             



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