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METAL GOTHIQUE  |  STUDIO

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LACRIMOSA - Testimonium (2017)
Par DARK BEAGLE le 18 Septembre 2017          Consultée 5444 fois

En 2015, LACRIMOSA fêtait ses vingt-cinq ans avec un "Hoffnung" un brin décevant pour ce qu’il devait représenter. Après cela, Tilo Wolff a sorti un disque avec SNAKESKIN, son projet Electro. Et là, surprise ! "Tunes For My Santiméa" se montrait plus inspiré, plus courageux dans ses parti-pris et comme toujours quand Wolff s’attarde sur la Peau de Serpent, cela a fait l’effet d’une catharsis. L’artiste semble en effet avoir retrouvé une certaine confiance, en atteste la vitesse à laquelle il s’est attelé à un nouveau bébé, un successeur à "Hoffnung", deux ans après la sortie de ce dernier. "Testimonium", avec sa pochette magnifique, est sorti en août et rien ne permettait de prédire une telle claque.

Le clown qui s’était accaparé la vedette sur la jaquette de "Hoffnung" se fait ici bien plus discret. Nous le retrouvons au verso, à déposer une rose sur une tombe. Celle d’Elodia ? Probablement. Le fait que le personnage apparaisse dans une continuité de l’illustration signée comme d’habitude Stelio Diamantopoulos indique que l’élément principal de cette pochette est un monument funéraire dans un cimetière. Et cela tombe bien, "Testimonium" est conçu comme un Requiem en quatre actes. Et là, forcément, il se met une pression énorme et pour les fans, cela ressemble à une promesse. En effet, la dernière fois que Tilo Wolff proposait un album découpé en différentes parties, c’était pour "Elodia" justement et cet album tient une place particulière dans la discographie de LACRIMOSA, une espèce de folie des grandeurs domptée de main de maître, le chef d’œuvre du groupe, jamais égalé depuis.

Le disque commence comme se termine un concert : par les dernières notes d’une musique qui provoque les applaudissements. Puis la mélodie principale arrive, lourde, triste, le chant de Tilo Wolff vient s’y greffer, lent, pesant. "Wenn Unsere Helden Sterben" annonce clairement la couleur. Ce titre évoque certains des héros de Tilo Wolff, David BOWIE, PRINCE et Leonard COHEN entre autres, avec pas mal de références à des titres connus. D’ailleurs, le groupe ne rend-il pas hommage depuis les débuts à BOWIE avec sa mascotte, ce clown qui renvoie à celui de "Scary Monsters" ? LACRIMOSA se drape de noir et ici, il n’y aura pas de place pour les morceaux plus enjoués qui avaient commencé à voir le jour sur "Echos". La formation œuvre dans le domaine du Gothique, en accentuant d’année en année sa facette Metal. Et la cerise sur le gâteau réside en la présence d’un véritable orchestre symphonique, le Lacrimosa Session Orchestra, un ensemble d’une soixantaine de personnes.

Et c’est là que LACRIMOSA va faire la différence. L’ensemble classique est présent sur chaque morceau, des plus posés aux plus violents, mais il ne cherche jamais à prendre le dessus, il ne cherche pas à en mettre plein la gueule à la façon disproportionnée parfois à la façon d’un NIGHTWISH. Il s’insère au contraire dans les trames écrites par Tilo Wolff et vient accentuer la dramatique des morceaux, il accompagne au mieux les instruments électriques et se laisse mettre en avant quand il s’agit d’obtenir un contraste, quand la force de l’orchestre supplée celle des musiciens plus « traditionnels », dans le sens groupe. Et là encore, il est hors de question que l’auditeur s’en prenne plein la gueule avec du symphonique à tout va façon score de film épique. C’est un Requiem après tout, et la retenue est appréciable, elle sert complètement la musique de LACRIMOSA.

Le jeu d’équilibriste auquel se livrent les musiciens est remarquable et pertinent. En revanche, il ne faut pas s’attendre à de grandes évolutions, LACRIMOSA étant ancré dans un son qui lui est propre. Bien sûr, certaines composantes changent d’albums en albums ; ainsi "Revolution" se voulait la synthèse des deux projets majeurs de Tilo Wolff. Ici, nous sommes principalement en terrain connu. D’habitude, je dirais que c’est lassant, que le projet piétine gentiment, ce qui était reproché à "Hoffnung" d’ailleurs. Seulement, on retrouve ici le LACRIMOSA triomphant, celui qui était capable de pondre des pièces magnifiques qui s’unissaient entre elles pour former une œuvre complète et habile. "Testimonium" est exactement dans cette veine. Wolff reste dans un cocon qu’il connaît bien pour l’avoir façonné lui-même, mais il s’offre quelques passages plus poussés, plus inédits. "Sapphire" (sur "Lichtgestalt", Bast vous en parle d’ailleurs sur sa chronique), à son époque, avait flirté avec une certaine brutalité, limite choquante prise telle quelle alors qu’elle se fondait à merveille dans le paysage de l’album. Ici, c’est "Weltenbrand" qui se fait remarquer.

Le morceau commence comme une ballade ténébreuse, où la basse ronfle, menaçante, tel Cerbère aux portes des Enfers, la mélodie évolue doucement, le chant de Wolff est posé, marqué d’une certaine tristesse, avant que tout parte en sucette littéralement, avec la brutalité d’une batterie qui provoque un séisme, suivi par les violons qui viennent apporter une touche de douceur sur ce déferlement de violence. Un véritable charnier à ciel ouvert avant "Lass Die Nacht Nicht Über Mich Fallen", où tout se résume à une guitare acoustique, les claviers d'Anne Nurmi et la présence de cet orchestre qui anime les passions derrière. Le feu et l’eau, la guerre et la paix, en un éternel contraste et un des enchaînements les plus réussis de l’album, le point culminant d’un deuxième acte qui avait pourtant débuté avec le morceau le plus faible de ce disque, "Zwischen Allen Stühlen". Comme quoi…

Et puisque l’on parle d'Anne Nurmi, son rôle reste toujours le même au sein de LACRIMOSA, même si son utilisation a toutefois évolué avec le temps. La Finlandaise assure toujours les claviers, avec une certaine justesse, même si elle accompagne plus qu’elle ne guide, vu l’utilisation importante de l’orchestre. Elle chante toujours sur au moins un titre en solo et là encore, on la trouve à une place qu’elle occupe de plus en plus depuis quelques années. Auparavant, nous la retrouvions souvent en lead sur des ballades, mais depuis "Revolution", elle prête sa voix douce à des compositions bien plus Heavy dans l’esprit, ce qui est le cas de "My Pain" malgré quelques moments d’accalmie. Sinon, elle assure toujours quelques chœurs, mais on ne retrouve plus du duo comme sur "Allein Zu Zweit", magnifique pièce tirée de "Elodia" et forcément ça manque un peu, c’est un pan de la musique de LACRIMOSA que le groupe semble de plus en plus négliger avec le temps.

Le dernier acte est bien entendu le plus douloureux. Celui qui prend le plus aux tripes. La mélancolie qui se dégage de "Der Leise Tod" n’est qu’une introduction terrible pour ce qui est la pièce maîtresse de cet album, le title-track, assez angoissante dans son interprétation. Wolff chante lentement, de la façon le plus simple qui soit, avant de laisser monter la pression avec divers effets placés sur sa voix. Il se transforme en Ange de la Mort, ce Testis est missi mortem, ce témoin de la mort. Nous entrons dans l’univers, la facette la plus noire de LACRIMOSA et on se laisse volontiers prendre au jeu, on accepte de sombrer car, nous le savons, nous flottons tous en bas. Le final est somptueux, le développement pour en arriver jusque là s’est montré à la hauteur. Et le disque s’achève sur cette ultime ambition pour un album ambitieux.

"Testimonium" est un album de LACRIMOSA que l’on n’attendait pas à ce niveau. Alors que "Hoffnung" nous montrait un groupe qui peinait à se montrer passionnant quand bien même il parvenait à proposer de bons morceaux. Ici, Wolff et ses acolytes parviennent à concilier les deux, à provoquer des élans complètement fous qui donnent envie de plonger plus en avant dans cette œuvre en noir, à travers des morceaux bien écrits, qui témoignent que Tilo Wolff, décidément l’éminence grise de cette institution du Metal Gothique, a encore des idées malgré plus d’un quart de siècle à évoluer sur les planches. Arriver à ce niveau après tout ce temps demeure une belle performance en soit, même si cela restera très certainement assez confidentiel.

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Par DARK BEAGLE




 
   DARK BEAGLE

 
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- Tilo Wolff (chant, claviers, guitare, basse trompette)
- Anne Nurmi (claviers, chant)
- Clara M (chant)
- Lara F (chant)
- Tristan Alexander (chant)
- Jp Genkel (guitare)
- Henrik Flyman (guitare)
- Michael Malick (basse)
- Arturo Garcia (batterie)
- The Lacrimosa Session Orchestra


- akt 1
1. Wenn Unsere Helden Sterben
2. Nach Dem Sturm
- akt2
3. Zwischen Allen Stühlen
4. Weltenbrand
5. Lass Die Nacht Nicht Über Mich Fallen
- akt 3
6. Herz Und Verstand
7. Black Wedding Day
8. My Pain
- akt 4
9. Der Leise Tod
10. Testimonium



             



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