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METAL GOTHIQUE  |  STUDIO

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LACRIMOSA - Elodia (1999)
Par DARK BEAGLE le 11 Mai 2017          Consultée 3876 fois

Tilo Wolff est un personnage particulier dans le domaine du Metal Gothique ; un peu hors-norme, étrange, quelque part précieux, certainement très intelligent quoiqu’un peu fou. En 1999, il a la tentation de sortir un concept album et, fier, il va le vouloir ambitieux et éblouissant. Et, effectivement, "Elodia" va s’avérer être très particulier. Il ne se présente pas comme un disque classique de LACRIMOSA. Il va aller plus loin, explorer des lieux que l’auditeur ne pouvait seulement imaginer à l’écoute de "Stille", l’opus précédent, qui mariait les riffs de guitares parfois arides et orchestrations du meilleur effet. Et Tilo Wolff va parler d’amour. Et surtout de ses conséquences qui peuvent prendre des propensions dantesques. Et ce, en trois actes.

La pochette est équivoque. En la regardant simplement, on devine, on pressent le drame qui va nous être narré à travers cet album. Stelio Diamantopoulos ne livre peut-être pas son travail le plus fulgurant, mais peut-être bien le plus poignant, avec notre Pierrot qui traverse une enfilade de pièces avec un corps inerte dans les bras. De quoi exciter l’imagination et nous renvoyer vers des contrées shakespeariennes, une tragédie qui naît déjà dans la jaquette.

À partir de maintenant, ceux qui ne veulent pas avoir de spoilers sur l’histoire peuvent arrêter leur lecture ici. Un coup d’œil à la note suffira pour les convaincre de jeter ne serait-ce qu’une oreille à cet album. Ceux qui s’en foutent parce que de toute façon c’est en allemand et que l’allemand c’est pas une langue très facile peuvent continuer.

Puisque l’on parle de la langue de Goethe (et qu’ici, Goethe est une référence forcément pertinente), il convient de dire qu’elle convient parfaitement à ce genre d’exercice ; oubliez ces visions nées du cinéma où les Allemands aboient tout le temps ; écartez le chant de RAMMSTEIN ou de OOMPH ! ; ici il se veut presque langoureux par moments et apporte une certaine forme de romantisme à l’ensemble ce qui est de toute façon l’effet recherché.

L’acte I de ce disque nous présente l’histoire. À travers sa longue introduction, nous comprenant qu’un couple commence à battre de l’aile. "Am Ende Der Stille" est une ouverture très particulière. Les instruments habituels y sont absents. Un piano égraine quelques notes lugubres avant que le chant et le London Symphony Orchestra ne viennent se joindre à la danse. Le texte est court, très court, tout juste quelques lignes tandis que l’orchestre prend corps, qu’il investit la place et ne vienne donner le ton de l’album.

"Allein Zu Zweit" et "Halt Mich" font progresser la problématique, avec toujours le London Symphony Orchestra en arrière-plan. Mais cette fois-ci, le côté Metal de la musique de LACRIMOSA se dévoile avec beaucoup de finesse. "Allein Zu Zwei" montre un duo assez inédit entre Tilo Wolff et Anne Nurmi, cette dernière chantant exceptionnellement en allemand. Le refrain est prenant, l’ensemble dégage une sensualité à l’érotisme palpable, en totale opposition avec la plainte qu’est "Halt Mich", cet appel aux secours avant la conclusion presque cynique qu’est "The Turning Point", seule chanson en anglais de ce disque et seule chanson où Anne Nurmi est reine, à s'occuper seule du chant.

Le second acte semble commencer par l’acception. Et on entre dans une nouvelle facette du disque, où le côté Metal Gothique se veut bien plus prononcé. "Ich Verlasse Heut Dein Herz" est une composition ambitieuse et alambiquée. Avec son final éblouissant, avec son solo de guitare digne d’un groupe de Heavy Metal. La tension monte encore d’un niveau avec "Dich Zu Töten Fiel Mir Schwer". Pour les non germanophiles, cela signifie « te tuer fut difficile ». Voilà voilà voilà. Tout un programme. Ce morceau peut poser quelques difficultés. Il a une approche très Heavy qui tranche complètement avec le reste de l’album. Pour certains, c’est le titre de trop, celui qui ne cadre pas avec l’ensemble. Pourtant, sa rage à peine contenue, ce chant entre le hurlé et quelque chose de plus désespéré colle très bien à l’ambiance et vient apporter un point culminant, un climax à l’intrigue relativement simple de la pièce, où beaucoup de choses se résolvent dans le sang.

Ce qui nous amène enfin au troisième acte. Et ce dernier va commencer par un Requiem pour la souris défunte. On tient là l’un des morceaux les plus troublants de ce disque, une longue pièce de quatorze minutes où le texte est encore une fois très court, un peu comme une oraison funèbre en somme. Le côté répétitif du titre n’est pas franchement décourageant ; au contraire, il y a un côté hypnotique là-dedans, avec ces chœurs très présents et ces orchestrations qui ne laissent pas indifférent. Le dernier morceau n’est alors plus qu’une formalité pour achever un album dont la puissance est plus évocatrice que réellement physique.

Bien sûr, le titre par titre est un exercice pour le moins rébarbatif. Mais difficile de parler de cet album sans s’y risquer, afin d’en effleurer le sujet et d’essayer de lui rendre hommage. Parce que "Elodia" est le Grand Œuvre de LACRIMOSA. L’album où Tilo Wolff réalise le mariage parfait entre la musique classique qu’il affectionne tant et le Metal Gothique. Le groupe ne refera jamais aussi bien par la suite. "Elodia" est le chef d’œuvre d’une formation ambitieuse, qui n’a pas hésité à mettre sa survie en jeu pour sortir l’album qu’elle voulait. Le résultat dépasse les espérances les plus folles de son principal géniteur et de ceux qui suivent le musicien.

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Par BAST




 
   DARK BEAGLE

 
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- Tilo Wolff (chant, claviers, programmation)
- Anne Nurmi (claviers, chant)
- Jay P. (guitare, basse)
- Sascha Gerbig (guitare)
- Gottfried Koch (guitare)
- Ac (batterie)


1. Am Ende Der Stille
2. Allein Zu Zweit
3. Halt Mich
4. The Turning Point
5. Ich Verlasse Heut Dein Herz
6. Dich Zu Töten Fiel Mir Schwer
7. Sanctus
8. Am Ende Stehen Wir Zwei



             



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