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DARK WAVE  |  STUDIO

Lexique metal gothique
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1990 Angst
1992 Einsamkeit
1993 Satura
1995 1 Inferno
1997 Stille
1999 Elodia
2001 Fassade
2003 Echos
2005 1 Lichtgestalt
2009 1 Sehnsucht
2012 Revolution
2015 Hoffnung
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2021 Leidenschaft

E.P

2005 Lichtgestalten

SINGLES

1993 Alles Lüge
1994 Schakal
1996 Stolzes Herz
1999 Alleine Zu Zweit
2001 Der Morgen Danach
2002 Durch Nacht Und Flut
2009 I Lost My Star

ALBUMS LIVE

1998 Live
2007 Lichtjahre
2014 Live In Mexico City

COMPILATIONS

2019 Zeitreise

VHS/DVD/BLURAYS

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2007 Lichtjahre
 

- Style : Lovelorn Dolls, Joy Division
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 Myspace (998)

LACRIMOSA - Satura (1993)
Par DARK BEAGLE le 25 Août 2016          Consultée 2182 fois

En 1993, LACRIMOSA sort d’abord "Alles Lüge", un maxi single qui frise le génie, du moins pour la chanson-titre. Tilo Wolff avait réussi à combiner la musique Gothique avec des élans Pop pour un single très accrocheur. Il n’est donc pas étonnant que ce titre soit toujours joué par LACRIMOSA sur scène de nos jours et selon les tournées, la tournure se veut plus ou moins Metal. Avec "Satura", en revanche, nous changeons complètement de registre. La pochette de l’album est déjà un indice en soit. Elle est également très différente deux jaquettes des deux opus précédent. Ici, l’esprit de la fête foraine semble être définitivement banni. Le Pierrot semble être absent, mais il est remplacé par une femme énigmatique, nue, née au-dessus des flammes des cierges dans la nef d’une église.

On peut voir ici la naissance d’Elodia, qui deviendra un personnage récurrent sur les pochettes des albums de LACRIMOSA, toujours sous le crayon de Stellio Diamantopoulos. Cette brusque présence féminine dans l’artwork pourrait venir être liée à Anne Nurmi, de TWO WITCHES à ce moment-là, qui deviendra la muse de Tilo Wolff par la suite. Mais ce serait un peu précipiter les choses. Pour ma part, je pense que Elodia est réellement née avec "Inferno", en 1995. Quant au Pierrot, pas d’inquiétude pour ses fans ; il est bel et bien présent, mais au verso de la jaquette.

Musicalement, nous restons dans le domaine de la Dark Wave commune des deux premiers albums, avec des relents de plus en plus Metal dans le fond. Cependant, il ne se dégage pas la même chose sur ce "Satura" que sur ces deux grands frères. Il y a quelque chose d’un petit peu monotone de ce Satura, une difficulté à trouver une véritable ligne directrice qui apporterait réellement un plus. Là, Tilo Wolff réussit surtout à perdre son auditeur, en sautant du coq à l’âne d’un morceau à l’autre et quand quelque chose se montre séduisant à l’oreille, cela peut rapidement se trouver annihiler dès le titre suivant.

La chanson "Satura" ouvre pourtant habilement l’album. Cela sonne de façon très Gothique, avec des relents Heavy pas désagréables pour un sou. Le morceau est peut-être un peu long, certaines parties peuvent paraître rébarbatives. Le contraste avec "Erinnerung" est frappant. Ce titre tire un peu dans le côté cacophonique de "Diener Eines Geistes" sur "Einsamkeit", avec des gargouillis de bébé un brin décalé, qui peine à convaincre. Et que dire de "Crucifixio", qui change encore une fois d’ambiance, plus solennelle dans ce cas, avec un chant qui renvoie à la psalmodie.

Malgré les bonnes intentions dont il fait montre, Tilo Wolff perd son auditeur dans ses prétentions musicales. Il n’y a aucun garde-fou qui l’empêche d’aller trop loin dans l’expérimentation, qui lui permette de ne pas être abscons, tout simplement. Si "Einsamkeit" faisait déjà montre d’une certaine ouverture, d’une aventure même à travers les mélodies qui s’entremêlaient avec intelligence, "Satura" va faillir dans cette tâche. Et c’est dommage, car les morceaux possèdent tous des parties qui méritent que l’on se penche dessus, parce qu’un peu plus de modestie aurait permis à certains titres de briller de leur éclat véritable plutôt que de voir leur poli fané par la poussière de l’ennui.

"Satura" est le dernier album de la première partie de la carrière de LACRIMOSA, et certainement le plus faible, alors qu’il aurait dû enfoncer le clou, car tel était son rôle initial. Pompeux, prétentieux, il est loin d’avoir l’aspect soigné de l’album précédent, comme il n’arrive pas à toucher la froide sophistication primaire du premier essai, dont le minimalisme dégageait une beauté désespérée. "Satura", c’est un faux pas (ça tombe bien, ça rime). Il n’est pas étonnant de voir que cet album est de plus en plus boudé sur scène avec les années qui passent, quand des morceaux plus anciens connaissent toujours ce privilège.

Mais il est presque un passage obligé pour son concepteur, Tilo Wolff, qui avait encore porté plusieurs casquettes durant l’élaboration de ce disque. Sa rencontre avec Anne Nurmi se révélera donc déterminante et la musique de LACRIMOSA connaîtra une évolution significative par la suite. Les premiers indices sont déjà là, mais perdu dans cet amas de notes qui partent dans tous les sens. Pas réellement mauvais, juste banalement moyen, quand on s’attendait à bien mieux, légitimement. Heureusement, "Inferno" sera là pour remettre les pendules à l’heure.

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   DARK BEAGLE

 
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- Tilo Wolff (chant, guitare, basse, batterie, claviers...)
- Sebastian Hausmann (guitare, basse)
- Sabina Rehmann (violon)


1. Satura
2. Erinnerung
3. Crucifixio
4. Versuchung
5. Das Schweigen
6. Flamme In Wind



             



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