Autant "Dark Passion Play" ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable, autant là... NIGHTWISH sort le grand jeu avec un album (à l'artwork très réussi et au contenu qui l'est tout autant) dont le titre n'aura jamais été aussi bien porté : "Imaginaerum".

"Imaginaerum" un album de Noël pour les petits et grands ?

On n'en est pas loin en effet, tant NIGHTWISH déploie ici dixit une bande son magnifique, un pouvoir de séduction énorme pour ne pas dire irrésistible. L'album est d'un charme à couper le souffle, très diversifié qui plus est (du classique mais efficace "Storytime", on passe du celtique à la Michaël Flatley - "I Want My Tears Back", du presque Morriconien "Turn Loose My Mermaids" au jazzy "Slow, Love Slow") mais toujours cohérent.
Bien évidemment, nous sommes en terrain connu (intro de "Last Ride Of The Day") mais il réside sur ce "Imaginaerum", une fraîcheur (aaahh ! ces chœurs d'enfants sur "Ghost River"...extra !) vraiment palpable et quelques superbes originalités (le jazzy "Slow, Love, Slow", le somptueux et très enlevé instrumental "Arabesque" et ses percussions de premier choix et bien évidemment ce "Scaretale" qui ne sera pas sans rappeler DIABLO SWING ORCHESTRA) qui font de ce nouvel album un petit joyau de Metal Symphonique.

Mais celle qui crève surtout l'écran sur "Imaginaerum" c'est bien Anette Olzon qui nous dévoile ici un sacré éventail vocal insoupçonné, insoupçonnable. Quelle classe ! Tantôt théâtral, maléfique (sur "Scaretale" notamment), sensuel, doux, enlevé, son chant est d'une pureté et d'une splendeur ("Slow, Love, Slow") absolument stupéfiantes qui nous ferait presque oublier l'ex-chanteuse Tarja Turunen. Elle est éblouissante tout simplement!

Bref, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé ce nouvel album et ce, malgré quelques longueurs qui traînent ci et là (les 6 minutes de narration sur "Song Of Myself" par exemple, titre plutôt correct d'ailleurs).

Petits et grands, savourez donc ce "Imaginaerum", scintillant à souhait et pour tout dire un poil magique aussi. Très beau.