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POWER SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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2018 Scores Of War
 

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ORION'S REIGN - Scores Of War (2018)
Par FREDOUILLE le 9 Avril 2020          Consultée 2399 fois

Et si ce "Scores Of War" était l’album de Power Metal Symphonique de l’année 2018 ? Très probable en effet, compte-tenu de la qualité indiscutable de l’opus. C’est en tout cas une des plus belles découvertes qui m’ait été donné de faire ces derniers mois. Ce groupe originaire de Grèce et basé à Athènes a été fondé en 2001 (!!!) et après de multiples changements de line-up avait un peu disparu de la circulation. Son précédent album et son premier par la même occasion, "Nuclear Winter" date en effet de 2010 et à défaut d’être extraordinaire, il était plutôt prometteur et avait le mérite de mettre en avant le potentiel du groupe. Le combo grec, ORION’S REIGN, porte en tout cas bien son nom, puisque Orion n’est autre qu’un chasseur géant de la mythologie grecque réputé pour sa beauté et sa violence. C’est en tout point le parfait reflet de "Scores Of War" disque de toute beauté donc, qui nous en met véritablement plein les mirettes et qui devrait ravir les fans de, je vous donne dans le mille, RHAPSODY OF FIRE (au hasard !) groupe duquel il se rapproche, notamment dans la grandiloquence… Je vous mets d’ailleurs au défi de me dire que le morceau "Last Stand" situé en fin d'album, un tantinet classique d'ailleurs, mais particulièrement enlevé, ne vous rappellera pas le combo italien.

Car stylistiquement, ORION’S REIGN officie en effet, dans un Metal Symphonique combiné à un Power Metal enivrant, puissant et des plus épiques agrémenté de performances vocales opératiques (beaucoup de chœurs majestueux et grandiloquents ornementent les compositions de la galette) accompagnées de guitares mélodiques absolument virevoltantes et bien évidemment de décors symphoniques majestueux et de premier choix. En effet, question orchestrations, nous sommes absolument gâtés avec "Scores Of War", puisqu’elles y sont omniprésentes et grandiloquentes. La particularité de ORION’S REIGN c’est également, et avant tout, d'avoir en son sein le chanteur brésilien Daniel Vasconcelos, dont la performance vocale est en tout point exceptionnelle sur ce disque. Son chant clair et versatile, presque théâtral par endroits, est proprement ahurissant, d’une puissance rare qui plus est. Aussi, il nous délivre tout au long du disque de belles envolées lyriques et opératiques (le type a une voix soprano), ce qui renforce d’ailleurs l’aspect épique et mélodique des morceaux lesquels sont d’une solidité et d’une inspiration rare.

Car concernant les compositions, ORION’S REIGN tape vraiment très fort et ce dès le début de l’album avec l’époustouflante "Elder Blood" qui nous en fout plein la vue dès son introduction avec ses orchestrations façon péplum et cet air presque celtique (air de flûtiau). Cette composition est tout simplement magistrale avec son rythme virevoltant, ses riffs de guitare tonitruants, les envolées lyriques phénoménales de l’ami Daniel renforcées par ces chœurs absolument grandioses (le travail au niveau des voix y est vraiment impressionnant) et ses changements de rythme qui ajoutent de la variété et augmentent aussi et encore un peu plus le pouvoir de séduction et d’accroche de la composition. Les belles mélodies sont à couper le souffle et les soli de la paire George Thanasoglou et Michael Batistatos, entre néo-classique et accointances MAIDENiennes, sont tout simplement excellents pour ne pas dire grandioses. "Elder Blood" est une parfaite entrée en matière et fait partie des compositions phares de la galette.

"Together We March" embraye le pas avec la participation d'un invité de luxe qui n’est autre que Tim 'Ripper' Owens que l’on retrouve ici avec plaisir aux côtés de Daniel Vasconcelos. Sa prestation est plutôt convaincante et équivalente à ce qu’il pouvait proposer dans ICED EARTH, mais sans en faire des tonnes si vous voyez ce que je veux dire. Le titre, fédérateur à souhait, est en tous les cas une belle réussite là aussi, des plus dynamiques qui plus est avec une rythmique particulièrement solide, des chœurs (ohohohoh) en tout point entraînants et des guitares sublimes qui galopent dans une fureur Power Metal. Les quelques soli mélodiques ici proposés sont d’un excellent niveau et en parfaite harmonie avec la composition. À certains égards, "Together We March" n’est pas si éloigné de ICED EARTH si on fait abstraction de toutes les orchestrations et du coté épique omniprésent.

Question mandales dans la figure, on mentionnera sans nul doute le single qu’est "The Undefeated Gaul" avec son intro de champ de bataille, un des morceaux les plus rapides de l’album. Les riffs y sont très agressifs, les chœurs prédominants, quelques grunts masculins viennent même s’intercaler sur le morceau, le chant y est autant opératique que lyrique, tandis que les guitares bien qu’en léger retrait arborent un aspect frénétique. On retiendra aussi et bien évidemment le fédérateur et très rapide "Warrior’s Pride" (son intro épique est superbe), piste plus Power Metal dans l’esprit que Metal Symphonique (les orchestrations y sont en effet un chouia moins en vue, les guitares davantage mises en avant) avec quelques passages des plus épiques, un brin théâtraux, quelques grunts masculins viennent également renforcer la puissance de frappe du morceau, et les soli endiablés, pas très loin du néo-classique pour le coup, sont des plus harmonieux.

Si ORION’S REIGN excelle dans le genre compositions Power Metal qui défoncent, il sait aussi varier le propos avec des morceaux un peu moins directs à l’image de "Gravewalker", plutôt bien construit, au tempo plus lent, très épique lui aussi et presque fédérateur. Le morceau, dominé par des chœurs imposants et par des éléments symphoniques de toute beauté, propose qui plus est un break vraiment astucieux laissant place à quelques soli mélodiques particulièrement fluides. ORION’S REIGN sait aussi proposer quelques compositions un peu différentes, qui participent d'ailleurs à la variété et à la richesse de l’album, et plus orientées style folklorique/celtique à l’image de ce galopant "Nostos" ultra dansant et pas si éloigné que cela d’un NIGHTWISH. Titre qui laisse place notamment à quelques parties vocales féminines plutôt agréables (cf. la belle Marit Minniva Bàrresen connue pour ses reprises Metal sur YouTube), qui donnent du contraste avec les vocalises plus profondes et viriles de Daniel.

En restant dans un registre folklorique un peu similaire, on mentionnera l’excellente chanson qu’est "An Adventure Song", un peu plus légère et dotée de quelques touches vocales féminines, mais toujours dynamique rythmiquement parlant. L’ambiance y est véritablement entraînante et festive, s’apparentant à une musique de troubadours (ambiance médiévale), voire même d’une musique de taverne, avec ces instruments que sont le violon et la cornemuse. Un morceau qui se terminera néanmoins en trombe sur des notes plus électriques et une accélération rythmique du plus bel effet. Enfin, comment ne pas citer aussi la très belle ballade qu’est "Withering Heart", ses touches de piano, ses chœurs et ses parties orchestrales. Une composition presque poignante à la dimension épique, et mettant en avant le chant de Daniel Vasconcelos qui est très à l’aise aussi sur ce type d’exercice.

Personnellement "Scores Of War" m’a époustouflé. Cet album, doté d'une belle production (signée Jens Bogren), est absolument fantastique je trouve, fort d'un Power Metal Symphonique qui se dévoile ici dans sa forme la plus épique et qui plus est, emmené par un vocaliste d’exception qui ne laissera vraisemblablement pas indifférent. J’ai nommé Daniel Vasconcelos. Musicalement, c’est super bien fait, créatif, techniquement très fort, parfaitement équilibré et toujours très intéressant si on en juge la diversité présente sur la plupart des compositions (entendez par là qu’il s’y passe toujours quelque chose). L’ensemble est incroyablement puissant, riche, intense et toujours harmonieux et fluide. Forcément, vous qui êtes fans de ce genre de Power Metal Symphonique, à la recherche de quelque chose de similaire à un RHAPSODY à son apogée, je vous recommande d’aller vous procurer ce disque absolument incroyable. Du très bel ouvrage qui mérite quasiment la note maximale.

Note réelle : 4,5/5 ("Last Stand" me paraît malheureusement un peu en-deçà du reste pour attribuer un 5/5 mais je chipote un peu).

Morceaux préférés : "Elder Blood", "Together We March", "An Adventure Song", "Nostos".

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   FREDOUILLE

 
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- Daniel Vasconcelos (chant)
- George Thanasoglou (guitare)
- Michael Batistatos (guitare, basse)
- Kirk Gazouleas (claviers)
- Noel Kardaris (batterie)
- Guest Musicians :
- Marit Minniva Bàrresen (chant)
- Tim 'ripper' Owens (chant)
- Mark Boals (chant)
- Bob Katsionis (claviers)
- Irene Chrysostomidi (chant)


1. Elder Blood
2. Together We March
3. Gravewalker
4. The Undefeated Gaul
5. An Adventure Song
6. Freedom Is Not Negotiable
7. Nostos
8. Warrior's Pride
9. Withering Heart
10. Last Stand
11. Ride To War



             



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