Cette kro-express était à l'origine la chronique principale avant d'être réécrite par DARK BEAGLE

Le groupe accumule les concerts et tout le monde court admirer cette redoutable machine de scène qu'est BLACK SABBATH. La musique lourde et l'aspect visuel du groupe (musiciens très statiques, sauf Ozzy avec sa veste à franges qui gigote comme un diable sorti d'une boîte, la grosse croix sur scène) lui donnent une réputation sulfureuse qui amuse les uns et effraie les autres.

Cet album sobrement baptisée "Black Sabbath Volume IV" marque un virage dans la carrière du groupe car il marque le début des expérimentations et la musique du groupe devient plus complexe. Un tournant essentiellement dû au guitariste-leader Tony Iommi qui, par ailleurs, se met aux claviers. Rassurez-vous, la guitare est toujours là sur cet album et la formule de base ne change pas vraiment. BLACK SABBATH a toujours ce don qui fait de lui un groupe hors du commun : celui de capter l'attention de l'auditeur et de l'emmener vers des univers parallèles. Les titres sont accrocheurs et de très bonne facture : la pièce "Wheels Of Confusion" (quelle intro !), le métallique "Tomorrow's Dream" … Morceau composé au piano, avec de jolies nappes de synthé et la voix plaintive d'Ozzy, "Changes" est bouleversant : sans doute un grand moment de l'album et un titre-phare dans le répertoire du groupe. Le reste nous réserve son lot de classiques : l'agaçant "Supernaut", le lugubre "Snowblind", "Cornucopia".

Le joli brin d'instru qu'est "Laguna Sunrise" amorce une fin de disque en fanfare avec le surprenant "Saint Vitus Dance", qui contraste avec un "Under The Sun" lourd à souhait !
BLACK SABBATH vient encore d'apporter une sacrée contribution au patrimoine du Heavy Metal naissant.