Après un passage à vide, Iommi décide de poursuive le projet de BLACK SABBATH, bien qu’il soit l’unique membre restant. Comme Tony le mentionne dans son autobiographie : pourquoi recommencer avec un nouveau groupe et un nouveau nom lorsque celui-ci existe déjà ? Ainsi, la valse des musiciens est commencée : pas moins de trois bassistes sont crédités sur "The Eternal Idol" ainsi que deux batteurs !

Cette galette permet tout de même de mettre en lumière l’arrivée de Tony Martin, un membre qui permettra enfin d’apporter une stabilité et qui sauvera les meubles pour les albums à venir. La voix de l’homme est vraiment très belle et d’une puissance remarquable. Malheureusement, il réside deux problèmes qui couleront la possibilité pour le groupe de reconnaitre à nouveau la gloire.

En premier lieu, "The Cat" a autant de charisme qu’un clavier d’ordinateur. En effet, le voir en concert est plutôt pénible, le voir sourire bêtement tout en n’ayant aucune communication avec le public. Le deuxième problème est cruel : c’est que sa voix ressemble à s’y méprendre avec celle de Dio. La comparaison est donc incontournable, et le pauvre Martin est perdant malgré un talent certain.

Le changement de personnel et l’arrivée comme un cheveu sur la soupe de Martin fait en sorte que l’album est très moyen. Il est difficile de trouver une réelle cohérence entre les titres. La trop grande présence de Nicholls n’apporte pas grand-chose à l’ensemble. Seul "The Shining" est vraiment retenu dans ce marasme. Il y a aussi "Nightmare" qui n’est pas mauvais du tout non plus. Pour le reste, c’est un bordel sans nom. C’est malheureusement ce qu’apporte une trop instabilité dans un groupe enclin à la cocaïne.

Morceau préféré : "The Shining".