Trois ans après la mort de Ronnie James Dio qui avait signé la fin (finalement temporaire) du groupe, les Britanniques sont de retour. Évidemment on assiste à quelques modifications du line-up, Ozzy Osbourne revient aux sources pour remplacer feu Dio au chant, et Brad Wilk, batteur de RAGE AGAINST THE MACHINE intègre son poste, aux côtés des emblématiques Geezer Butler et Tommy Iommi.

Lorsque les premiers riffs de "The End Of The Beginning" retentissent on se dit que pour ce come-back le Sabbat Noir a eu une envie de retour aux origines : ça sonne très "Paranoid", le son est lourd, planant, Ozzy a toujours sa voix traînante... Imaginez fumer un spliff par les oreilles et vous aurez un aperçu des 2 premières minutes de cet album. Et si vous voulez encore du "Paranoid" version 2013 fouillez un peu plus loin dans l’album, "Zeitgeist" est faite pour vous ! Le morceau est quasi similaire à "Planet Caravan", tout en acoustique, percus, guitare, et rappelle une soirée trip entre hippie au coin d’un feu.

Malheureusement malgré quelques perles, la galette n’est pas excellente. Notre cher Brad Wilk n’est pas au meilleur de sa forme, il suffit d’écouter n’importe quel album de RATM et de comparer ses performances avec celles qu’il a délivré ici : il joue un jeu d’automate. Le sieur Osbourne n’est pas à épargner non plus, la linéarité de son chant sur la plupart des morceaux les rend difficilement écoutable entièrement, on s’ennuie ferme au bout d’un moment. D’ailleurs c’est ce qu’on pourrait dire pour tout le skeud malheureusement, il est un peu long, on se désintéresse assez vite des chansons qui même si elles sont bien construites, sont parfois interminables.

Malgré ces quelques petits couacs cet album reste très appréciable pour un retour de légende qui nous replonge dans les 70’s.