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RAGE - Unity (2002)
Par FREDOUILLE le 16 Octobre 2013          Consultée 12353 fois

Parfois on a vraiment l'impression de marcher sur la tête. Je m'explique. Le 23 Septembre 2002 à PARIS, Élysée Montmartre. RAGE joue ce soir là. Chouette ! Seulement voilà, il joue en première partie de... PRIMAL FEAR. Vous commencez à comprendre la déception ? C'est comme la fois où j'ai vu, toujours à l’Élysée Montmartre, ANNIHILATOR en première partie de TRIVIUM... Du grand n'importe quoi vraiment !

Mais pour en revenir à la soirée du 23 septembre 2002, concert auquel j'ai bien évidemment assisté (une chance !), j'ai été bien plus impressionné par le RAGE de l'époque avec son trio "magique", P. Wagner/V. Smolski/M. Terrana (quel solo de batterie de M. Terrana quand j'y repense ! Je m'en rappelle comme si c'était hier), que par la bande de Ralf Scheepers/Mat Sinner. Aucune comparaison possible... 3 niveaux d'écart minimum. Le Paris Saint Germain contre l'US Quevilly pour faire dans le caricatural.
Il faut évidemment rappeler qu'en 2002, coté studio, PRIMAL FEAR sortait un "Black Sun" un tantinet moisi alors que RAGE nous délivrait certainement l'un des albums les plus marquants de l'année en matière de Heavy, et tout simplement l'un de ses meilleurs albums (sinon le meilleur !). Incontestablement. D'ailleurs depuis "Unity", RAGE n'a jamais réussi (à ce jour) à égaler cet album qualitativement parlant. C'est aussi simple et tranché que cela. Même son petit frère "Soundchaser" qui lui succéda ne lui arrive pas à la cheville.

Jusque-là et en 16 ans d'existence, RAGE nous avait donc, il faut bien le dire, habitués soit à du médiocre ("Reign Of Fear"), du bon ("Secrets In A Weird World", "Trapped") mais surtout à du très bon ("Black In Mind", "XIII" ou encore "Ghosts"). Mais il n'avait jamais pu toucher, même du bout des doigts l'excellence. Et bien c'est chose faite avec ce "Unity" qui enterre de la tête et des épaules tous les albums de Heavy Metal de l'année 2002. RAGE fort de son line-up de folie - une vraie Dream-Team - (en place depuis presque déjà deux années) reprend le virage amorcé un an plus tôt sur "Welcome To The Other Side", album de transition (l'escapade Heavy symphonique de "XIII" et de "Ghosts" semble momentanément mise de coté), en gomme l'ensemble des défauts (pas de remplissage inutile, production de qualité) et nous sert comme offrande un "Unity" absolument majestueux, irrésistible et tout simplement... MA-GNI-FI-QUE. Le mot est lancé.

Au programme ? Un Heavy Metal moderne à la fois classieux et racé agrémenté d'une production aux petits oignons (Charlie Bauerfeind aux manettes). Le son y est véritablement énorme et excellent. Les compositions font, pour la plupart, mouche du premier coup. On pourra bien évidemment citer dans un premier temps les excellents et agressifs "All I Want" et son intro martiale, "Insanity" et "Down", incontestablement taillés pour la scène, et dont les refrains puissamment accrocheurs ne vous laisseront pas indifférents. Vous vous surprendrez à les fredonner en écoutant le disque. Si vous souhaitiez écouter des hymnes Heavy Metal à la pelle et bien ne cherchez plus, ne creusez plus, "Unity" vous les sert ici sur un plateau.

Le song-writing y est véritablement d'un très haut niveau. Il faut souligner aussi que Victor Smolski, le guitariste virtuose, a largement mis la main à la patte en composant une bonne partie des compositions. Son travail combiné à celui de Peavy Wagner fait de ce "Unity" un album d'une grande richesse et d'une grande variété. A coté du speed et classique "Seven Deadly Sins" (composé par le père Peavy) lequel n'aurait d'ailleurs pas dépareillé sur un album comme "Trapped", Smolski propose non seulement du néo-classique avec le très réussi "You Want It, You'll Get It" sur lequel il fait montre de tout son talent (sans toutefois tomber dans l'excès), du quasi symphonique avec le fabuleux "Dies Irae" et ses chœurs féminins absolument grandioses mais aussi du Metal Progressif (à faire pâlir DREAM THEATER ou LTE) avec le surprenant et monstrueux instrumental "Unity" (plus de 7 minutes), d'une qualité rare (le passage calme et aérien aux alentours des 3 minutes est de toute beauté pour ne pas dire à pleurer !) et sur lequel le taff réalisé par la paire Smolski/Terrana est tout simplement ahurissant. Du grand art pour un instrumental qui vient terminer ce "Unity" en apothéose.

Un album de RAGE pas tout à fait comme les autres au final puisqu'il s'agit là du meilleur opus de la discographie du combo germanique (dépassant d'une courte tête le fameux "Black In Mind"). A l'époque, la qualité de ce disque dépasse complètement toutes nos espérances et avouons le sans détour : RAGE et son "Unity" nous met carrément sur le cul. C'est même la grosse claque !
Le trio alors en place est au sommet de son art. L'arrivée de Terrana mais surtout celle de Smolski dont la maestria n'est plus à démontrer apporte aux compositions une certaine fraîcheur, de la variété et un zeste de créativité plutôt bienvenu. Le tout en préservant l'identité du groupe allemand (en même temps il n'y a plus que Peavy qu'est Allemand !). "Unity" est une franche et totale réussite, quasiment un chef d’œuvre. La "faute" à des compositions fichtrement efficaces, particulièrement inspirées et d'une incroyable force mélodique sur lesquelles Peavy chante carrément bien. Il n'a d'ailleurs jamais aussi bien chanté que sur ce disque. Décidément, c'est un vrai sans faute pour cette galette haut de gamme et carrément éblouissante !

Album vivement recommandé bien sûr.

Note Réelle : 4.5/5

Morceaux préférés : "Dies Irae", "All I Want", "Down".
L'instrumental qui déchire tout : "Unity".

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Par DAVID, METAL




 
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   (3 chroniques)



- Peter Wagner (chant, basse)
- Victor Smolsky (guitare, piano, claviers)
- Mike Terrana (batterie)


1. All I Want
2. Insanity
3. Down
4. Set This World On Fire
5. Dies Irae
6. World Of Pain
7. Shadows
8. Living My Dream
9. Seven Deadly Sins
10. You Want It, You'll Get It
11. Unity



             



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