N'en déplaise à James Hetfield et à tout ses fans, ce ne sont pas METALLICA (avec leur album S&M) les précurseurs du métal symphonique et orchestral, c'est bel et bien Peavy Wagner et ses accolytes, aidé de Christian Wolff. En effet, RAGE ouvre en premier la brèche d'un nouveau courant musical et sort Lingua Mortis en 1996.

Que dire de cet album, je suis mitigé... On a repris certains titres de RAGE pour les adapter et les sublimer à l'aide d'un orchestre. L'idée était très bonne, toutefois le résultat n'a pas été à la hauteur de mes espérances. Les bases rythmiques et les instruments classiques ont été enregistrés en live, c'est à dire tous ensemble, dans une vieille église à la réverbation peut être trop marquée. D'où une balance pas toujours équilibrée et un son rappalant vaguement celui d'albums pirates (j'ai bien dit vaguement, n'exagérons rien). En plus sur le medley comprenant Firestorm on peut entendre un petit pain habilement camouflé par les bidouilles effectuées en studio.
Bon, malgré toutes ces critiques, il faut reconnaître que ces adapatations nous font découvrir les chansons de RAGE sous un nouveau jour, plus mélodiques et plus profondes du fait de la présence de l'orchestre. Point fort incontestable de l'album: le medley qui revisite totalement des hits comme Black In Mind, Sent By The Devil ou autres Firestorm et Don't You Fear The Winter.

En conclusion, je dirais que Lingua Mortis aurait pu être un album noté 10/10 si il avait été enregistré correctement, avec le son musclé qui caractérise RAGE.