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RAGE - Seasons Of The Black (2017)
Par FREDOUILLE le 24 Février 2019          Consultée 3462 fois

J'écrivais dans ma chronique de "The Devil Strikes Again" que le départ du talentueux guitariste Victor Smolski n'avait pas forcément été un mal pour les Allemands de RAGE. Et bien je persiste et signe puisque si "The Devil Strikes Again" (2016) montrait déjà un RAGE en forme et de toute évidence requinqué, l'album étant d'assez bonne facture il faut bien le reconnaître, l'écoute de "Seasons Of The Black" dont il est question ici (sorti à peine un an après la sortie de son prédécesseur) ne fait que renforcer cette impression. En effet, je trouve que ce RAGE nouvelle formule a vraiment de la gueule et a retrouvé sans conteste de la fraîcheur, de l'inspiration au niveau de l'écriture en plus d'une férocité parfaitement maîtrisée. "Seasons Of The Black" est un album plutôt réussi globalement, homogène et est pour tout dire, allez je me lance, presque étincelant.

Toujours accompagné de son guitariste vénézuélien, Marcos Rodriguez, la bande à Peter "Peavy" Wagner enchaîne ici des titres de très bonne facture. Le très puissant et virulent "Season Of The Black" déboule pied au plancher et ouvre l'album à coup de riffs affûtés comme une lame de couteau et de rythmique massive. Bien que moins talentueux qu’un Mike Terrana, Vassillios «Lucky» Maniatopoulos fait plutôt bien le boulot et est déjà bien mis en avant. Ce morceau est un véritable uppercut, percutant pour ne pas dire explosif qui n'en oublie pas moins les soli mélodiques de haute voltige distillés par un Marcos décidément en grande forme sur cet album. Il est évident que le Vénézuélien apporte un plus indéniable aux compositions ici proposées et notamment cette touche mélodique si importante qui leur sied d'ailleurs à merveille. Il n'y a pas à déplorer ce côté démonstratif comme pouvait le mettre en avant un Victor Smolski, le jeu de Marcos Rodriguez est plus simple, tantôt technique ("Bloodshed In Paradise"), tantôt énergique et effréné ("Walk Among The Dead", "All We Know Is Not"), surtout doté d'un sens mélodique aiguisé et privilégie d'abord l'accroche d'où ressortent finalement vainqueurs des titres de la trempe de l'énergique "Serpents In Disguise" ultra accrocheur, relayant des riffs Heavy/Power Metal des années 80 et 90, et s'inscrivant parfaitement dans la tradition de RAGE. Morceau qui pourrait presque se rapprocher de l'époque de "Secrets In A Weird World", la maîtrise et la production actuelle en plus. Dans un registre très mélodique on soulignera aussi la qualité d'un "Time Will Tell" parlant du terrorisme, presque trop classique pour ne pas dire commercial au final, ou du single qu'est "Blackened Karma" absolument magistral, sa basse clinquante et surtout ce refrain qu'on se surprend à chanter à tue-tête et qui fait mouche dès la première écoute. Nul doute que si tous les titres de la galette avaient été de la trempe de ce "Blackened Karma", l'album aurait été tout simplement un des albums de l'année 2017 voire même un chef d'œuvre tout court.

Ce n'est donc pas tout à fait le cas même si "Seasons Of The Black" s'avère être vraiment alléchant et séduisant. Le travail ici réalisé est franchement remarquable et très soigné (les arrangements sont également bien ficelés), le disque se révélant au final moins rugueux et moins direct que son prédécesseur. Il propose qui plus est une dernière partie absolument superbe avec "The Tragedy Of Man" qui n'est ni plus ni moins qu'une suite de quatre compositions agrémentée de quelques fines touches symphoniques qui apparaissent notamment sur le titre de fin, le très beau et attrayant "Farewell" mettant du même coup en valeur le chant très honorable de Peavy, et qui du long de ses sept minutes vient clôturer l’album avec accalmie et douceur. "Gaia" est une introduction qui nous plonge au milieu d'une forêt ou d'une clairière (bruits d'oiseaux exotiques qui seront d’ailleurs repris sur la fin de "Farewell"), sur fond de guitare acoustique accompagnée des vocalises presque délicates pour le coup du père Peavy, - séance zénitude de l’album - et laisse bientôt place à un morceau de qualité et bien dans la tradition de RAGE, le terriblement accrocheur et musclé "Justify" qui se rapprochera davantage de l’époque de "Black In Mind" et contenant quelques riffs bien mordants et presque Thrashy. Le boulot de Marcos Rodriguez est ici encore une fois éclatant mais c’est surtout sur le morceau suivant, le monstrueux "Bloodshed In Paradise" aux réminiscences Power Metal, que le guitariste sud-américain va se démarquer et nous faire part de toute sa dextérité et de sa technique. Du grand art !

RAGE nouvelle formule et toujours sous la forme d’un trio, performant d'ailleurs, vient donc confirmer tout le bien que l’on pensait de lui après l’encourageant "The Devil Strikes Again". "Seasons Of The Black" suit la voie tracée par son prédécesseur même si moins rentre-dedans au final. Il accentue davantage je trouve l’aspect mélodique, le pouvoir d’accroche et offre donc même une fin un poil plus calme avec ce "Farewell" et ses quelques subtiles orchestrations. Rassurez-vous néanmoins, "Seasons Of The Black" conserve une certaine force de frappe et nous envoie quelques avoinées avec des titres comme le Thrashy "Septic Bite", le Speed "All We Know Is Not", "Seasons Of The Black" ou encore ce terrible "Bloodshed In Paradise" dont on a déjà parlé plus haut. "Seasons Of The Black" est vous l'aurez compris un album de qualité, très solide et parfaitement équilibré et me paraît qualitativement au dessus de "The Devil Strikes Again". Personnellement, je trouve qu'on a affaire ici à du très bon RAGE ! De bon augure pour la suite !


Morceaux préférés : "Blackened Karma", "Seasons Of The Black", "Justify", "Bloodshed In Paradise", "Serpents In Disguise".

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- Marcos Rodriguez (guitare, chant)
- Peter 'peavy' Wagner (chant, basse)
- Vassilios 'lucky' Maniatopoulos (batterie, chant)


1. Season Of The Black
2. Serpents In Disguise
3. Blackened Karma
4. Time Will Tell
5. Septic Bite
6. Walk Among The Dead
7. All We Know Is Not
- the Tragedy Of Man :
8. Gaia
9. Justify
10. Bloodshed In Paradise
11. Farewell



             



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