C'est exactement cela. Les fans de Yngwie MALMSTEEN, RAINBOW, FIREWIND, STRATOVARIUS, RAINBOW voire même de DIO en auront pour leur argent et seront sans aucun doute aux anges à l'écoute de ce quatrième album de IRON MASK. Un peu plus d'un an seulement après la sortie du très bon "Shadow Of The Red Baron", Dushan Petrossi a donc remis le couvert avec ce "Black As Death" qui possède de toute évidence tous les ingrédients indispensables pour ravir l'ensemble des fans précités.

Comme à son habitude, c'est bien évidemment Dushan Petrossi qui a composé l'ensemble de l'album (il n'y a vraiment plus que sur l'artwork qu'on pourra noter la disparition de son nom, Dushan Petrossi's IRON MASK devenant du coup et uniquement IRON MASK) et fidèle à ses fondamentaux, le bougre nous a encore gâtés et gratifiés d'une galette fort consistante (13 compositions dont un bonus track pour le marché européen), solide et qui plus est relativement inspirée. Encore une fois serais-je tenté de dire. Ce qui pourrait pourtant paraître étonnant vu que "Shadow Of The Red Baron" n'était pas si ancien. Seulement voilà, le maître Dushan et Docteur ès de la six-cordes sait encore et toujours faire parler la poudre et se montre une nouvelle fois intraitable et très convaincant en terme de compositions. Je me répète certainement mais il va falloir vous y faire, IRON MASK est vraiment ce qui se fait de mieux en matière de Heavy Metal néoclassique.

Car une nouvelle fois, Dushan Petrossi qui bien évidemment marque de son empreinte l'ensemble des compositions à coup de soli et de descentes de manche plutôt techniques et en grand nombre (encore qu'à l'écoute du disque, je ne trouve personnellement pas qu'il en fait des tonnes, l'ensemble étant assez diversifié pour que l'on puisse en faire un tantinet abstraction) nous a concocté des compositions à la fois speed à l'image d'un "Feel The Fire" endiablé à souhait (qui saura ravir à coup sur les fans des Finlandais de STRATOVARIUS), de "Blizzard Of Doom (un poil anecdotique celui-ci), et véloces à l'image de "Nosferatu" qui défouraille sec et du surpuissant "Black As Death", doté de chœurs latins absolument monstrueux (un poil clichesques ?) et de quelques vocaux extrêmes. Le break aux alentours des 3'50 y est d'ailleurs absolument magistral et la rythmique qui reprend derrière est tout simplement pachydermique et... jouissive. Bien sûr, l'ensemble est une nouvelle fois incroyablement mélodique et riche en refrains accrocheurs. Et cette réalité est encore plus flagrante sur des compositions un poil plus "légères" et moins puissantes telles que l'enjouée "Broken Hero" qui enchantera les fans de RAINBOW et de AT VANCE par la même occasion, "The Absence" plutôt basique mais efficace, ou encore telle que "Rebel Kid" qui rappellera à nouveau STRATOVARIUS.

On pourra également noter quelques mid-tempi de très grande qualité comme ce "Genghis Khan" sur lequel on voit Dushan Petrossi abandonner pour la première fois son fidèle thème oriental ("Alexander The Great" sur "Hordes Of The Brave", "Resurrection" sur "The Shadow Of The Red Baron") qui devenait un poil redondant, et instaurer une ambiance cette fois "asiatique" et plus en rapport avec le fondateur de l'Empire mongol. Et pour caresser les fans de la Vierge De Fer dans le bon sens du poil, Dushan Petrossi nous délivre un très beau et très épique "God Punishes & Kill" (dont l'intro et la mélodie sont typiquement Maideniennes) agrémenté de claviers dantesques (merci Mr. Mats Olausson - ex-ARK et encore un ex-MALMSTEEN) et sur lequel Mark Boals (on pourra même penser par moments à Klaus Meine) y est très convaincant.

Car oui, c'est bien le grand Mark Boals (ex-MALMSTEEN, ex-RING OF FIRE, ex-ROYAL HUNT) qui officie derrière le micro sur "Black As Death" à la place du très talentueux Valhala Jr. Bien évidemment Mark Boals assure comme un chef sur le disque. Son style, son timbre, son feeling correspondent à merveille aux compositions de Dushan Petrossi et renforcent du même coup et encore un peu plus (comme si le guitariste et le claviériste ne suffisaient pas) la filiation avec Yngwie MALMSTEEN. Ceci étant, je reste un peu nostalgique du chant de Valhala Jr qui avait été phénoménal sur les 2 albums précédents.

Ce disque de IRON MASK qui n'apporte finalement que peu d'eau au moulin par rapport à ces deux prédécesseurs (entendez par là qu'il n y a aucune surprise majeure) n'en reste pas moins un album d'un très bon niveau, fort d'une production particulièrement soignée mais surtout de compositions pour la plupart imparables et incroyablement mélodiques (une habitude désormais chez le groupe) lesquelles confirment que Dushan Petrossi n'est pas uniquement un guitariste récitant sans cesse ses gammes. Il est également un très bon compositeur. La preuve encore avec ce "Black As Death" particulièrement alléchant. La suite très prochainement en novembre 2013 avec "Fifth Son Of Winterdoom". Vivement !


Morceaux préférés : "Black As Death", "Broken Hero", "God Punishes & Kill".
La ballade gnian-gnian : "Magic Sky Requiem"