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IRON MASK - Master Of Masters (2020)
Par FREDOUILLE le 10 Mai 2021          Consultée 2024 fois

N'allez pas croire que sur Nightfall In Metal Earth nous ayons délaissé un groupe comme IRON MASK, maître incontesté et incontestable du Heavy/Power Metal néoclassique, et surtout l’un des deux groupes de Dushan Petrossi (et in fine bien meilleur qualitativement que MAGIC KINGDOM dont le dernier album en date "Metalmighty" -2019- très fadasse au demeurant, m’avait laissé comme un goût très amer dans la bouche), bien au contraire… Votre serviteur suit toujours avec autant d'attention les activités du groupe belge dont il est question ici et de son leader compositeur Dushan Petrossi qu’on ne présente plus. Il me faudra juste trouver un peu de temps pour écrire un de ces jours quelques lignes sur "Fifth Son Of Winterdoom" (2013) et sur "Diabolica" (2016), ce dernier possédant tout de même quelques morceaux de bravoure.

"Master Of Masters" constitue donc le septième album d’IRON MASK et voit surtout l’arrivée d’un nouveau et jeune vocaliste en la personne de Mike Slembrouck (AFTER ALL, IMMANENT DISTANCE) en remplacement de Diego Valdez qui lui aussi avait remplacé en son temps Mark Boals (Ex-MALMSTEEN, Ex-RING OF FIRE)… Chez IRON MASK c’est du classique, aussi bien au sens propre qu’au sens figuré, puisque on a quasiment un chanteur différent à chaque album.

Pour en revenir à la prestation de Mike Slembrouck, le jeune vocaliste s’en sort ici tout juste avec les honneurs. Alors que son potentiel est plutôt bien mis en avant sur un des meilleurs titres de l’album, "Dance With The Death" (lequel se démarque par sa ligne de claviers et par son refrain très fédérateur), je trouve que dans l’ensemble, Mike Slembrouk manque sensiblement de coffre, de puissance (flagrant sur le très accrocheur "Wild And Lethal" et son refrain repris à l’infini, ou bien même sur "My One And Only" où on le sent beaucoup trop en retrait). Et qu’il est même assez régulièrement « noyé » dans le mix de l'album, assez approximatif et pas du tout optimal, où soit les grattes, soit les chœurs parfois lyriques (comme sur ce grandiloquent "Mist Of Loch Ness", façon ORION’S REIGN), et en grand nombre (sur le très dansant "Tree Of The World" et son léger côté médiéval) ont tendance à supplanter le jeune chanteur et le mettre en arrière-plan. De ce fait, on ne pourra pas s’empêcher de préférer son prédécesseur Diego Valdez au timbre un peu moins lisse et un tantinet plus rugueux et qui amenait un poil d’agressivité et de puissance dans les compositions ("Doctor Faust").

Car s'il y a bien bien un défaut que l’on peut mettre en avant sur "Master Of Masters" c’est que le talentueux Dushan Petrossi (à défaut d’être hyper créatif ici) a choisi de ralentir le tempo même si un titre de la trempe de "Nothing Lasts Forever", très speed dans l’attitude et dévoilant quelques avalanches de notes du plus bel effet (claviers/guitare) et dont les envolées mélodiques du refrain nous renverront directement vers des formations comme RHAPSODY OF FIRE ou comme STRATOVARIUS, me fera mentir.

IRON MASK s’assagit donc grandement au niveau des compositions et se montre beaucoup moins affuté qu'à l'accoutumée (cf. les guitares thrashy sur "Doctor Faust", titre présent sur "Diabolica"), entendez par là que l’ensemble est significativement trop lisse (sur le pourtant remuant "Wild And Lethal", les guitares y sont littéralement inoffensives) et bien plus 'calibré' que de coutume (les très -trop- classiques "Revolution Rise", "My One And Only" et "One Against All" pour ne citer que ceux-là) et un peu moins fou fou et virevoltant que sur "Diabolica" par exemple (rappelez-vous le très rythmé "I Don’t Forget, I Don’t Forgive" qui nous en mettait plein la vue).

Il n’en reste pas moins un album de bonne qualité mais sans grande surprise malheureusement. IRON MASK se complaisant à nous délivrer des compositions certes, pas trop mal, mais qui sentent réellement le réchauffé et/ou le déjà entendu. Le contenu de "Master Of Masters" témoigne là d’un classicisme bien trop avéré je trouve et surtout d’un niveau de créativité proche du néant. Dushan Petrossi et son "Diabolica" apportaient davantage d’eau au moulin et incontestablement une plus grande variété dans les thèmes. "Master Of The Masters" n’offre ici que le service minimum, ce qui est un poil décevant quand on connaît le potentiel du groupe et de son leader.

On retiendra néanmoins les sempiternelles parties de guitare proposées par Dushan (la qualité technique n’est bien évidemment pas à remettre en cause, son jeu est toujours aussi impressionnant), les refrains pour la plupart très accrocheurs (un point fort chez IRON MASK) et les quelques bonnes idées qui parsèment le disque à l’image de l'intro grandiloquente de "Mist Of Loch Ness", du titre très frais qu’est "Tree Of The World" et son côté Folk, de ce Speed "Nothing Lasts Forever" qui est plutôt bien charpenté, ou bien encore de ces accents MAIDENiens présents sur le morceau titre "Master Of Masters" (influences déjà entendues par le passé chez IRON MASK). Pour le reste ? Il m’est avis que nous aurons un nouveau chanteur pour le prochain album d’IRON MASK. En attendant, je m’en vais réécouter de ce pas "Hordes Of The Brave" et "Diabolica", deux opus bien meilleurs que ce "Master Of Masters".

Note : 3/5.

Morceaux préférés : "Tree Of The World", "Nothing Lasts Forever", "Dance With The Beast", "Mist Of Loch Ness".

PS : À noter la présence d'Oliver Hartmann derrière le micro sur "Revolution Rise" (ce qui ne change pas foncièrement la donne).

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- Dushan Petrossi (guitare, claviers, arrangements orchestraux)
- Ramy Ali (batterie)
- Mike Slembrouck (chant)
- Vassili Moltchanov (basse)


1. Never Kiss The Ring
2. Tree Of The World
3. Revolution Rise
4. One Against All
5. Nothing Lasts Forever
6. Dance With The Beast
7. Wild And Lethal
8. Mist Of Loch Ness
9. My One And Only
10. A Mother Loved Blue
11. Sagittarus A
12. Master Of Masters



             



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