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DARKWAVE  |  STUDIO

Lexique metal gothique
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LACRIMOSA - Angst (1990)
Par DARK BEAGLE le 21 Avril 2016          Consultée 2666 fois

Appréhender le premier opus de LACRIMOSA s’avère assez difficile, tant il est différent des autres disques imaginés par Tilo Wolff. D’ailleurs, Tilo Wolff est quelqu’un de particulier. Quand il entreprend d’enregistrer cet album, il n’a que 18 ans et il sait déjà ce qu’il veut et surtout, comment doit sonner sa musique. Il veut avoir les coudées franches et refuse de se laisser diriger par un producteur qui trahirait son discours, aussi va-t-il former son propre label, Hall Of Sermon, afin de s’assurer une totale liberté. C’est à la fois courageux et arrogant, mais au final, c’est peut-être le choix qui convenait le mieux pour que LACRIMOSA se construise.

Le jeune homme est un passionné de musique classique, principalement de Mozart, dont il ne cessera de faire des clins d’œil tout au long de sa carrière. Mais il affectionne également le Metal ainsi que la mouvance de la scène de la Batcave (un club londonien ayant donné son nom à ce genre musical, pas le repaire de Batman). Il va d’abord lorgner dans cette direction, s’enfermant dans une Darkwave très froide qu’il va imaginer à la fois morbide et romantique. "Angst" signifie peur dans la langue de Hermann Rarebell et cela va s’appliquer à ce disque de manière subtile.

Mais avant de se plonger dans la musique, attardons-nous un instant, une fois n’est pas coutume, sur la pochette. Elle est singée Stelio Diamantopoulos, qui sera l’illustrateur attitré de LACRIMOSA. Si tous ses travaux ne seront pas parfait (un peu comme celui-ci), il met en place une espèce de mythologie autour de LACRIMOSA, qui va se construire petit à petit. Là, nous nous retrouvons face à un champ de foire enneigé et on notera sur le premier plan un personnage en train de jongler, un clown étrange, moitié Pierrot, moitié Arlequin. Il deviendra la mascotte de LACRIMOSA à l’instar d’Eddie pour IRON MAIDEN. La jaquette a l’air innocente, mais elle m’évoque toujours un passage particulier de Ça de Stephen King, quand une vieille photo sur laquelle apparaît Gripsou s’anime.

Sur "Angst", Tilo Wolff se charge de tous les instruments. La tendance est donc à la Darkwave mais ça et là des guitares saturées , qui viennent plus alourdir le son qu’elles ne le dopent. Et à travers six morceaux, Tilo Wolff va s’acharner à traduire certains sentiments en musique, les écorchant jusqu’à les rendre terrifiant. Le meilleur exemple réside dans le premier titre de l’album, le troublant "Seele In Not". Son introduction est longue, elle monte petit à petit en puissance, quand des cris déchirants et absolument crispants retentissent. Le chant est une mélopée funèbre qui devient vite angoissante. Et pourtant, techniquement, c’est plutôt pauvre : une boîte à rythme, un clavier insistant et omniprésent pour distiller une mélodie simple et entêtante, ponctuée par un peu de guitare. Simple, mais efficace. "Requiem" se veut plus mortifère encore, lente, désespérée. Le spleen, on se le prend dans la gueule sans pouvoir y faire quoi que ce soit. Et quand un air de foire prend le relais pour un final déconcertant, cela ne fait que rajouter au sinistre de la chose.

Tilo Wolff va s’ingénier à créer de nombreuses ambiances similaires, avec plus ou moins de réussite. "Der Letzte Hilfeschrei", avec ses battements de cœurs, est une petite réussite, qui évoque le Cœur Révélateur de Poe même si cela n’a pas grand-chose à voir au final. Mais on se sent comme le narrateur, pressé, forcé à sombrer dans la folie. Mais d’autres morceaux ne rentrent pas tout à fait dans cette logique, comme l’instrumental "Lacrima Mosa" qui passerait presque pour du Richard Clayderman dépressif (oui, c’est moche), ainsi que "Der Ketzer", qui débute par un discours de Jean Paul II et qui est une critique acerbe de ce dernier. Un petit peu hors sujet au milieu de ces compositions qui parlent d’amours tragiques, de peur de la solitude, de désespoir et de la mort avec tout ce qui va avec.

Lent, torturé, pessimiste au possible et couvert du drap noir du spleen, "Angst" est un album difficile, qui demande des écoutes répétées pour être pleinement assimilé. On se laisse facilement submerger par la tristesse qui émane de ce premier essai de LACRIMOSA, qui sera l’un des disques les plus sombres de Tilo Wolff. Le jeune homme pose les premières pierres de son univers torturé, avec les moyens du bord. Nous sommes encore loin d’une musique gothique symphonique comme sur "Elodia", mais on sent déjà que "Angst" est nécessaire pour en arriver là, qu’il est la base du style, qu’il est la glaise avec laquelle Wolff bâtira LACRIMOSA.

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- Tilo Wolff (tout)


1. Seele In Not
2. Requiem
3. Lacrima Mosa
4. Der Ketzer
5. Der Letzte Hilfeschrei
6. Tränen Der Existenzlosigkeit



             



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