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AXXIS - Kingdom Of The Night Ii (black Edition) (2014)
Par GEGERS le 17 Mars 2014          Consultée 7275 fois

La deuxième moitié des années 2000 a été d'une intensité rare pour AXXIS. Renouvelant sa formule, en incorporant dans son Hard Rock des sonorités Power mélodique qui lui permirent de séduire un nouveau public et de bénéficier d'un nouvel engouement de la part des amateurs du style (l'excellent "Paradise In Flames" est encore dans toutes les mémoires), le groupe allemand achève la décennie sur les chapeaux de roue, en célébrant en 2009 ses 20 ans de carrière, immortalisés par le biais d'un DVD chaudement recommandable paru en 2011. Et puis... plus rien, ou presque. Un silence radio, à peine interrompu par le dispensable album de reprises "Rediscover(ed)" publié en 2012. Un repos du guerrier bien mérité, auquel le groupe met fin début 2013 en s'attelant à la réalisation d'un nouvel album, conçu dans l'optique de la célébration de ses 25 ans d'existence, débutée par un premier album, "Kingdom Of The Night", paru en 1989. Ce (court) laps de temps voit néanmoins le chanteur Bernhard Weiss et le claviériste Harry Oellers, les deux têtes pensantes du combo, accoucher d'une pelleté de nouveaux morceaux, bien aidés par l'homme providentiel Marco Wriedt, guitariste virtuose qui participe depuis 2007 au renouveau de l'institution teutonne. L'album qui en résulte est sans précédent dans l'histoire du groupe : "Kingdom Of The Night II", qui se pose en écho direct à son glorieux prédécesseur (tout, de l'artwork au contenu, y fait directement référence), est en effet un double-album, exercice inédit pour le quintet. Face noire, face blanche, le yin et le yang, l'obscurité et la lumière. Les deux sont interdépendants et, forcément, indispensables !

Le Yin, donc. Le noir, la facette la plus sombre du groupe. Sur cette "Black Edition", AXXIS a souhaité montrer son visage le plus agressif. L'ensemble des morceaux ayant été composés dans l'optique de célébrer les 25 ans d'existence du combo, c'est un spectre très large d'influences et d'ambiances que nous offrent les cinq Germains fringants. En guise de clin d’œil, l'album s'ouvre sur "Kingdom Of The Night II", qui voit le groupe broder librement sur l'ossature originelle du morceau "Kingdom Of The Night", tout en y apportant de nouvelles mélodies et une énergie renouvelée. AXXIS en profite, dans les textes, pour tirer un bilan de ses 25 années de carrière, et prouve d'entrée que la production, signée Bernhard Weiss, est largement à la hauteur de ses réalisations les plus récentes. S'ensuit alors un défilé de tueries Hard/Heavy mélodique qui confirment que si le groupe s'est lancé dans un ambitieux projet, il l'a fait en parfaite connaissance de cause, et en se sachant capable de balancer deux douzaines de titres imparables. "Venom" inaugure la farandole des petits bonheurs, avec son riff "Power", dans la droite lignée des morceaux de "Utopia". Le riff, en effet, est plombé, et mérite sa place sur la face "sombre" du groupe. Il y a pourtant cette immédiateté viscérale des mélodies et des refrains, symptomatiques d'une efficacité revendiquée par le groupe. En deux mots : ça déboîte ! En intégrant quelques lignes de chant féminin, très en retrait, AXXIS semble désireux de rappeler à notre bon souvenir la période "Lakonia", du nom de la chanteuse qui intégra brièvement le line-up du groupe dans le courant des années 2000.

Comme s'il faisait un bilan de sa carrière, AXXIS mêle les époques et les références, tout en conservant sur cette "Black Edition" une volonté de se faire agressif, en atteste ce "Beyond The Sky", titre speedé, sur lequel il est histoire de sacrifices humains, et dont le refrain fédérateur se fait évocateur des derniers HELLOWEEN, groupe avec lequel AXXIS a tourné à plusieurs reprises. Ces mêmes influences Speed se retrouvent sur "Lie After Lie", qui bénéficie lui-aussi d'un refrain aux petits oignons, transcendé par le chant très théâtral de Bernhard Weiss, au sommet de son art. Le milieu de l'album se pose en référence au répertoire plus ancien du groupe : "The War", avec sa ligne mélodique répétitive et ses sonorités orientées Hard Rock, rappelle naturellement les albums "Kingdom Of The Night" et "The Big Thrill", tout comme l'énergique "Soulfire" au riff très typé 80's. Passéiste ? Probablement, mais terriblement efficace, et le nouveau témoignage d'un groupe parfaitement à l'aise dans un line-up inchangé depuis l'arrivée de Dirk Brandt derrière les fûts début 2010.

Sur cette "Black Edition", le groupe ne propose que peu de respirations, qui se retrouveront plutôt sur son pendant lumineux. Désireux de ne pas "étouffer" l'auditeur, AXXIS propose néanmoins une power-ballad inspirée et inspirante, "More Than For One Day", typique de ce qu'a pu proposer le groupe dans le courant des années 2000, mais bien plus réussie néanmoins que le sirupeux "The Fire Still Burns" ("Doom Of Destiny"). Le combo y va même de son titre en allemand, exercice traditionnel depuis 2007, avec un "Lass Dich Gehn" marqué par un riff pesant et des lignes de guitares sombres, inquiétantes. L'album s'écoule tandis que l'auditeur voit défiler dans son esprit la glorieuse discographie du combo, AXXIS ne reniant sur cet album aucune de ses époques, à l'exception de la période "Voodoo Vibes", Grungy-Indus, loin d'être marquante. Sans innover, le groupe offre néanmoins quelques exercices intéressants : sur "Mary Married A Monster (Our Version)", le combo décide de traiter de la violence faite aux femmes, sur une mélodie enlevée proche des ambiances de "Time Machine". Originalité de la chose, le groupe se place pour ce morceau du côté de l'homme, tandis qu'un titre du même nom, présent sur la "White Edition", épouse le point de vue de la femme.

Délectable fourre-tout qui transpire la spontanéité (certains titres sont nés tard en studio, à l'image de "Soulfire"), "Kingdom Of The Night II" est néanmoins le témoignage extrêmement bien ficelé d'un groupe mûr qui contemple son passé avec lucidité et l'évidente envie de continuer à s'amuser comme il le fait depuis 25 ans. Plus sérieux que son pendant blanc, ce volet est marqué par l'authenticité de cette bande d'artisans qui triturent leur Hard/Heavy pour le rendre toujours plus séduisant et remarquable. Un sans-faute.

Note réelle : 4,5/5.

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   (2 chroniques)



- Bernhard Weiss (chant)
- Harry Oellers (claviers)
- Rob Schomaker (basse)
- Marco Wriedt (guitare)
- Dirk Brand (batterie)


1. Kingdom Of The Night Ii
2. Venom
3. Beyond The Sky
4. The War
5. Never Again
6. Soulfire
7. More Than For One Day
8. Lass Dch Gehn
9. Lie After Le
10. Marry Married A Monster (our Version)
11. Bites Inside



             



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