Cette kro-express était à l'origine la chronique principale avant d'être réécrite par DARK BEAGLE

Les temps changent et BLACK SABBATH le sait. Le géniteur du Dark Heavy Metal regarde autour de lui et voit une scène Rock en pleine mutation, qui s'intellectualise de plus en plus avec le succès du Rock Progressif (PINK FLOYD mais aussi GENESIS, EMERSON LAKE & PALMER et bien d'autres). LED ZEPPELIN l'a bien compris avec son "Houses Of The Holy". Tony Iommi et ses comparses vont donc pousser l'expérimentation encore plus loin. Seul Ozzy Osbourne est réfractaire à cette évolution vers la complexification et les premières dissensions apparaissent au sein du groupe. Ozzy s'isole de plus en plus des trois autres et abuse de substances pas très recommandées.

Cinquième album du groupe de Birmingham, "Sabbath Bloody Sabbath" est encore de très bonne qualité. Le groupe a fait cette fois appel à un musicien extérieur pour s'occuper des claviers. Il y a même un orchestre ("Killing Yourself To Live") ! Un album reconnu comme l'un des meilleurs de BLACK SABBATH par beaucoup, où se côtoient titres typiquement sabbathiens (l'hymne "Sabbath Bloody Sabbath", "A National Acrobat"), des titres plus surprenants (le joyeux "Sabbra Cadabra", l'étrange et technologique "Who Are You?") et des morceaux très travaillés au niveau des instruments et des ambiances ("Killing Yourself To Live", "Looking For Today").

Album Metal ou Progressif ? En tout cas, il est fait pour vous, amateurs de frissons, d'ombres et de virtuosité instrumentale. Du tout bon.