Climax à 10:53 et 13:00 jusqu’au bout
"Die and be born agaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin!"
Blasphème absolu, j’ouvre le bal avec un titre de "The Forest Seasons", album (EP ?) le plus décrié de la courte lignée du quartette, affirmation sans aucune prise de risque. Mais derrière ce morceau dilué comme un pastis en fin de bouteille se cache un riffing aussi simple qu’il est efficace, et le quart d’heure en trois actes défile à toute vitesse tout en gardant un esprit relativement épuré. Attendez, simple ? Mais c’est pas antinomique d’un titre de WINTERSUN ça justement ?

Climax à 4:47 et 5:53
En voilà un titre qui déborde d’énergie, fidèle à l’esprit WINTERSUNien, dès le premier album. L’une des premières vitrines du talent phénoménal de Teemu Mäntysaari (seulement 17 ans à l’époque le garçon !). Le solo est une leçon d’inspiration et de maturité, fichtrement impressionnante pour un début de carrière.

Climax à 5:41 et 11:00 jusqu’à la fin
Vous ne rêvez pas, ce top, je veux dire cette Sept-liste contient bel et bien deux titres de "Forest Seasons". C’est pour vous dire la fraude qu’est ce chroniqueur. Blague à part, ce "Loneliness" est une œuvre en soi, d’une mélancolie saisissante, parvenant à s’extirper de la surenchère sonore caractéristique du groupe. Ici, Mäenpää se concentre sur l’essence de ses émotions. Rien d’autre. Les arrangements restent discrets, au service d’une sincérité indéniable.

Climax à peu près partout
Si "SOWaS" n’est même pas sur le podium, je vous laisse imaginer l’excellence (ou l’inconscience) de la suite. Titre emblématique, incarnant à la fois la grandiloquence et l’imagination intarissable, quoi qu’un peu trop débordante de Mäenpää, intriqué dans ses cinquantaines pistes truffées de samples et en dix-huit sous-chapitres (à la louche), pour un résultat, il faut l’admettre, grandiose et héroïque.

Climax à 3:05 et 3:58
Comment ça vous en avez déjà marre qu’on ne parle que d’hiver, de neige et du temps qui passe (qui nous rend sérieux) ? Cinq minutes, dont une d’un des solos les plus impressionnants qu’il m’a été donné d’entendre. Comme quoi, même sur les titres "coup de poing", en opposition totale avec le précédent, WINTERSUN excelle.
"Distant caress of the sun’s fading light
The lands were painted white with the Winter’s miiiiiiiiiight." Brillant. Le bronze.

Climax absolu à 9:22
La vie est bien faite, presque "de comme par hasard" comme dirait ma fille, puisque "Silver Leaves" obtient logiquement l’argent. Le refrain final chanté en finnois est absolument bouleversant, tout comme l’outro déshabillant le titre qui a pris tant son temps à se construire, dans un final poignant, jusqu’à m’en arracher des larmes. Oui, oui. Plus c’est long, plus c’est bon.

Climax à 6:39 et 8:13 jusqu’à la fin
"Je cherche l'or du temps et la beauté des choses." Ces mots de Charles Dumont trouvent tout leur sens au travers du monument qu’est "Time". Ce morceau est l’accomplissement ultime de WINTERSUN. Un chef d'œuvre intemporel touchant à l’éternel, et point d’orgue absolu d’une carrière aussi clivante que fascinante, quoi qu’on en dise.
"When time fades away
And I'll never feel the same"
En effet, je n’étais plus le même la première fois après avoir savouré "Time".