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NIGHTWISH - Dark Passion Play (2007)
Par METAL-O PHIL le 25 Septembre 2007          Consultée 33421 fois

_ « C’est quoi la différence entre WITHIN TEMPTATION et NIGHTWISH ?
_ Ah merde je la connais euhhhhh ... ouais bon ok dis moi ...
_ Aucune sauf que NIGHTWISH c’est mieux ! »

Certes, elle était aussi drôle que les blagues carambar, mondialement connues pour leur inaptitude à faire rire. Mais l’essentiel y est. Comparer NIGHTWISH à WITHIN TEMPTATION, c’est comparer le ludique Seigneur des Anneaux à l’infâme Spiderman 2. C’est mettre sur la balance la philosophie de Gandalf et le discours sur le bien et le mal, emmerdant à souhait, de la typique grand-mère hollywoodienne. C’est opposer un jeu de guitares inspiré à un mur sonore simpliste. Bref ...

Cette chronique est particulièrement inutile, étant donné que l’album sort d’ici une semaine mais qu’il est écouté depuis environ deux mois. Que puis-je vous apprendre que vous ne sachiez pas déjà ? Ah si : sans les coupures ("You’re listening to the new NIGHTWISH album..."), ça rend mieux ...

Dire que le groupe était attendu au tournant serait un euphémisme. A vrai dire, le simple fait de dire qu’il s’agit d’un euphémisme est aussi un euphémisme… Alors épargnons nous les vulgaires "faire mieux que Once était un défi" ou "les fans attendaient de pied ferme le nouveau visage de NIGHTWISH avec Anette", évidences qui ne serviraient qu’à meubler honteusement cette chronique.

Once se voulait l’aboutissement du groupe. Avec « The Poet And The Pendulum », stratégiquement placé en ouverture du nouvel album, le groupe veut renvoyer Once au placard à balais. Le titre se veut magistral et c’est réussi. Plus varié que « Ghost Score Love », il s’agit d’un morceau cinématique (et c’est encore un euphémisme) divisé en plusieurs parties. Au cinéma, il y a parfois des rebondissements : vous aurez l’impression de passer du coq à l’âne lors de certaines transitions. Ce n’est qu’en considérant l’aspect narratif filmique de ce titre que vous apprécierez ces rebondissements musicaux.
Comment faire plus grandiose que Once sans en faire la redite et sans tomber dans l’exercice puéril de "qui a la plus grosse" (on parle ici d’orchestrations, à quoi pensiez-vous ????) ?
NIGHTWISH répond à la question en exploitant de nouvelles influences : pour preuve, « Meadows Of Heaven » et ses chœurs gospels qui transforment en pièce magistrale un morceau qui semblait au premier abord insipide. Il est d’ailleurs recommandé d’écouter la chanson jusqu’au bout, même si les premières minutes rebuteront sûrement les anti-mièvre. De la ballade irlandaise de feu de camp (« The Islander ») au thrash symphonique (avec le terrible « Master Passion Greed », le morceau que j’attendais le plus), NIGHTWISH expérimente de nouveaux sons avec brio.
Le groupe se réconcilie également avec d’autres choses : l’acoustique (« The Islander » serait-il un clin d’œil à la période où Tuomas, Emppu et Tarja composaient au coin du feu ?) et l’instrumental (« Last Of The Wilds » détrônant le festif « Moondance » d’Oceanborn).

Au-delà de cette évolution réussie, on peut souligner l’efficacité globale des titres de Dark Passion Play. Les refrains de NIGHTWISH n’ont jamais été aussi incisifs : les exemples marquants sont « Bye Bye Beautiful », mais surtout « The Poet And The Pendulum » et « 7 Days To The Wolves ». Ce dernier titre constitue cela dit une surprise (notamment concernant la structure saccadée du morceau) et une petite déception par rapport à l’image que l’on pouvait se faire à partir de l’extrait proposé il y a quelques mois.
Difficile de ne pas évoquer la prestation remarquable d’Anette Olzon, qui impose son style au groupe avec brio sans le dénaturer pour autant. La transition a été bien gérée puisque Tarja avait déjà commencé à délaisser sa voix lyrique et parce que le fond musical reste là pour confirmer qu’il s’agit bien de NIGHTWISH. Peut-être que les parties vocales perdent en poésie, mais elles gagnent en dynamisme. A côté de ça, les orchestrations et les parties instrumentales sont mises en valeur et rééquilibrent la balance. L’alliage entre poésie et dynamisme a toujours été la recette gagnante de NIGHTWISH. La façon de doser change, mais ces deux éléments sont toujours présents.
Les vocaux de Marco, et les duos chant féminin/masculin s’imposent dès lors comme une évidence. On aurait aujourd’hui du mal à s’en passer.
Mention spéciale à la guitare d’Emppu Vuorinen qui tient tête à l’orchestre. Contrairement à de nombreuses formations de métal symphonique, le guitariste joue. Les soli du petit blondinet sont remarquablement mélodiques et agréables à l’écoute pour celui qui n’est pas un fan de soli de guitares.
Concernant l’orchestre, on a ici la confirmation de ce que Tuomas Holopainen s’évertue à prouver : au-delà d’une production massive, la qualité de composition est au rendez-vous. Rien n’est laissé au hasard, tout est rigoureusement organisé et bien placé, jusqu’aux glissando de piano discrets. On est à 30 lieues des fournées de violons et de chœurs qui ne constituent que des arrangements grossiers. Il sait aussi se faire discret quand il le faut (« Whoever Brings The Night », « Master Passion Greed », « Bye Bye Beautiful »).

C’est bien d’évolution dont il est question, cela dit la recette payante d’Once a été partiellement réutilisée ici. A vrai dire, même ces expérimentations suscitées peuvent être considérées comme une suite logique de ce qui a été amorcé dans l’album précédent.
De plus, on peut noter quelques redondances entre Dark Passion Play et ce dernier. Certains morceaux se répondent.
L’arabisant « Sahara », avec sa rythmique lourde, propice au headbanging, rappelle « The Siren ». « Sahara », se révèle néanmoins un poil statique. A noter une certaine nostalgie de Tuomas Holopainen, qui réutilise ses sons de clavier de la période Wishmaster.
« Dead Gardens » se marierait à merveille avec « Whoever Brings The Night » (au niveau du riff d’Emppu et de la voix d’Anette).
Le copier-coller de « Wish I Had An Angel » sur l’excellent « Bye Bye Beautiful » peut choquer.
Quant à « Nemo », il trouve son équivalent avec deux morceaux représentant deux facettes d’une même pièce, « Amaranth » étant musicalement assez enthousiaste, « For The Heart I Once Had » étant la facette mélancolique. Ce dernier titre est néanmoins le moins bon de l’album, bien que les exaspérants couplets typés "La petite maison dans la prairie" soient sauvés par un bon refrain.

On en arrive à l’inconvénient de ce Dark Passion play, un défaut que l’on retrouve tout au long de la carrière du groupe : le contenu inégal des albums. Les tubes et les pépites côtoient des titres plus anecdotiques (« Cadence Of Her Last Breath »). On pouvait observer ce phénomène sur les albums précédents ce qui fait qu’aucun ne peut être considéré comme un chef d’œuvre.

Avec Century Child, Once et Dark Passion Play, plus question de revendiquer de manière prétentieuse l’influence de la musique classique. Il est plutôt question de morceaux de bravoures hollywoodiens de Hans Zimmer ou de Harry Gregson-Williams. La finalité du groupe est donc de réaliser une musique ludique, de façon à ce que les foules devant les salles de concerts soient animées de la même ferveur que celle des fans du Seigneur des Anneaux devant une salle de cinéma. Et pour cela, il faut accepter un petit côté surjoué un peu « too much », il faut accepter de se comporter en groupie pour adhérer à l’univers NIGHTWISH.
Les lapons réalisent ici une œuvre ludique sans tomber dans le "commercial". Pourquoi ? Parce que c’est très bien foutu.
Là se situe toute la différence entre WITHIN TEMPTATION et NIGHTWISH.

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   (3 chroniques)



- Tuomas Holopainen (claviers)
- Anette Olzon (chant)
- Marco Hietala (basse, chant)
- Emppu Vuorinen (guitare)
- Jukka Nevalainen (batterie)
- Pip Williams Et Orchestre Philharmonique


- box Collector

- cd1
1. The Poet And The Pendulum
2. Bye Bye Beautiful
3. Amaranth
4. Cadence Of Her Last Breath
5. Master Passion Greed
6. Eva
7. Sahara
8. Whoever Brings The Night
9. For The Heart I Once Had
10. The Islander
11. Last Of The Wilds
12. 7 Days To The Wolves
13. Meadows Of Heaven

- cd2 L'album En Instrumental

- cd3
1. The Escapist (bonus)
2. Meadows Of Heaven (version Orchestrale)
3. The Poet And The Pendulum (version Démo)



             



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