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HEART - Passionworks (1983)
Par DARK BEAGLE le 20 Juin 2017          Consultée 1835 fois

Le virage stylistique de HEART opéré sur "Private Audition" n’aura pas été du goût de tout le monde si l’on en croit la chute des ventes de disques. "Bébé Le Strange" avait été certifié platine (soit un million d’exemplaires vendus quand même) tandis que "Private Audition" se sera arrêté à 400 000 unités, soit cent mille de moins que le statut or. Certes, 400 000 est déjà un chiffre appréciable, mais pour une formation habituée au standard du double platine, ça a de quoi être une douche froide. Il faut dire que l’aspect (très) grand public de la musique proposée a dû calmer plus d’un fan de la première heure. Bref, au jeu de l’évolution, on ne gagne pas à tous les coups (là, petite pensée émue pour le dodo qui n’avait pas peur de l’humain et qui l’a payé cash).

"Passionworks" va marquer la fin et le début d’une époque pour HEART. Bon, là, ce n’est pas clair. Cet album marque la fin de la collaboration du groupe avec Epic et il est également le premier avec Mark Andes à la basse et Denny Carmassi à la batterie. De là à parler d’un nouveau départ, il y a un pas que je ne me sens pas de franchir. Cet opus s’apparente par bien des côtés à "Private Audition", ce qui n’est pas forcément un gage de qualité. Les sœurs Wilson sont toujours à la recherche de la formule qui leur permettrait de s’installer confortablement dans ces années 80 qui pour le moment ne leur sourit pas franchement.

"Private Audition" gardait encore, à un niveau assez minime, une certaine approche Hard Rock, comme en témoignait le terrible "City’s Burning". Ici, pas de titre de cet acabit, pas même en ouverture. HEART penche plutôt du côté le plus soft de sa musique, sonnant étrangement FM par moment, mélangeant son Rock avec des ballades qui s’inscrivent dans le ton donné à cet album. Alors oui, "Passionworks" est mou. Terriblement mou d’ailleurs, inutile de s’en cacher (les sœurs Wilson, je vous assure, je vous aime, hein !).

En fait, "Passionworks" est un album moyen. Complètement et juste moyen. Même la production est moyenne. Les rythmiques sont moyennes, les lignes de guitare sont… Euh… bon, on va dire qu’elles étaient déjà plus inspirées par le passé. Seule Ann Wilson surnage par rapport aux autres musiciens, son chant parvenant à faire la différence sur de nombreux morceaux, comme sur "Together Now", où elle porte le tout sur ses épaules. On notera également la performance de "Allies", une ballade électrique, composée par Jonathan Cain (JOURNEY), ce qui confirme l'orientation de plus en plus A.O.R de HEART, mais qui ne connaîtra qu’un succès d’estime dans les charts.

Sue Ennis (rien à voir avec Garth et c’est dommage si vous voulez mon avis – et même si vous ne le voulez pas) est toujours de la partie. Présente comme aide à la composition depuis "Dog & Butterfly", elle continue à épauler les sœurs Wilson sur quasiment tous les titres mais son rôle sera bientôt minimisé également, donnant un peu plus à ce "Passionworks" le statut d’album charnière. Il marque la fin d’un cycle, comme cela a été dit un peu plus tôt. Il le fait sans vraiment d’éclat, de façon un peu poussive. Le groupe peine à être passionnant (c’est un comble !). "How Can I Refuse" est sympa en ouverture, dans le genre sucrerie qui colle aux dents, mais l’ensemble peine franchement à décoller sur un plan strictement musical.

Et les morceaux s’enchaînent, parfois plaisants, parfois traîtreusement décevants ("Heavy Heart", qui n’a de Heavy que le nom). HEART livre une prestation un brin calamiteuse, avec un peu d’envie malgré tout. Pour nous autres, auditeurs, le résultat est légèrement meilleur que ce qui fut proposé sur "Private Audition", mais il n’y a pas de quoi s’extasier pour autant (et pas de quoi se congratuler pour le groupe également, cela va de soi). Au final, on peut considérer à juste titre "Passionworks" comme étant un album de transition, une étape plus importante que le résultat final. Un disque qui était là pour donner une impulsion à HEART, pour que la formation puisse rebondir. Et il le fera de façon plutôt satisfaisante sur l’opus suivant, éponyme et nettement plus décomplexé par rapport aux modes musicales. Finalement, ce "Passionworks" est plutôt salutaire. Après avoir violemment touché le fond, HEART entame sa remontée, et elle atteindra son apothéose que des années plus tard.

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   DARK BEAGLE

 
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- Ann Wilson (chant)
- Nancy Wilson (guitare, chant)
- Howard Leese (guitare)
- Mark Andes (basse)
- Denny Carmassi (batterie)


1. How Can I Refuse
2. Blue Guitar
3. Johnny Moon
4. Sleep Alone
5. Together Now
6. Allies
7. (beat By) Jealousy
8. Heavy Heart
9. Love Mistake
10. Language Of Love
11. Ambush



             



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