Cette kro-express était à l'origine la chronique principale avant d'être réécrite par JEFF KANJI

Attiré par la jeunesse et la fougue des jeunes Anglais, le manager Peter Mensch les prend sous son aile et souhaite avant tout que le groupe perce aux États-Unis (le public anglais sera d'ailleurs irrité de cet intérêt pour le pays de l'Oncle Sam). Mutt Lange, producteur renommé (AC/DC entre autres) rencontre DEF LEPPARD et sympathise avec eux, tant est si bien qu'il deviendra le producteur attitré du groupe (on dira de lui qu'il est le sixième léopard). Le travail de production sera cette fois à la hauteur et c'est ce deuxième disque qui va véritablement révéler le groupe.

"High'N'Dry" n'a pas une pochette de très bon goût (arf !) mais se révèlera comme un album très accrocheur qui fera succomber pas mal de fans en Europe mais aussi aux États-Unis où la promotion du groupe fait des miracles. Il faut dire que chaque titre est taillé dans la dynamite du début à la fin de l'album, une légère accalmie néanmoins pour la jolie ballade "Bringin' On The Heartbreak".

Difficile de ne pas remarquer les riffs très AC/DC (les intros de "Let It Go" et "High'N'Dry" en sont des exemples flagrants) pour des guitares qui se veulent à la fois acérées (riffs des couplets de "Lady Strange" ou de "On Through The Night") et mélodiques. La voix de Joe Elliott se déroule sur chaque titre (sauf sur le sublime instrumental "Switch 325"), aiguë et criarde, mais on sent que le gus a un joli brin de voix caractéristique.

À noter que cet album est sorti en CD avec un inédit (à la base), "Me & My Wine" que je trouve tout bonnement génial. Un des meilleurs albums de Metal anglais du début des années 80.