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1996 Purpendicular
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- Style : Sir Lord Baltimore, Astrakhan, Day Six, Hällas, Dewolff, Motorowl, Inglorious, Voodoo Circle, Sunstorm
- Membre : Yngwie Malmsteen, Blackmore's Night, Rock Aid Armenia, Gillan, The Dead Daisies, Glenn Hughes, Whitesnake, Trapeze, Gary Moore, Kansas, Ian Gillan Band, Black Sabbath, Brazen Abbot, David Coverdale, Black Country Communion, Joe Lynn Turner, Rainbow
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DEEP PURPLE - Abandon (1998)
Par DARK SCHNEIDER le 17 Décembre 2014          Consultée 8947 fois

Personne ne peut nier avec le recul que "Purpendicular" fut une renaissance artistique pour DEEP PURPLE, même ceux qui ne jurent que par Ritchie Blackmore. Cependant, cela ne nous impose pas de faire preuve de mansuétude pour l’ensemble des albums produits depuis l’intronisation de Steve Morse à la guitare. "Abandon", sorti seulement deux ans après "Purpendicular", profita très certainement de ce regain de sympathie pour ce groupe d’anciens qui eut le courage de renouveler sa musique. D’autant plus que "Abandon" ne se contente pas de continuer l’aventure là où elle en était restée en 1996, non. Cet album propose à nouveau une évolution, il ose. En soi, cette démarche est à saluer. Mais de quelle démarche parlons-nous ? Reparlons de "Purpendicular" : aussi bon et varié fut-il, on ne peut vraiment pas dire que la composante Hard Rock du groupe était mise en avant sur ce disque. "Abandon" veut donc taper du poing sur la table. Un indice qui ne trompe pas : le réenregistrement de "Bloodsucker" à la fin. Oui, c’est bien vers le Hard bourrin de "In Rock" que lorgne, du moins en partie, "Abandon", mais remis au goût du jour, réactualisé, on est en 1998 tout de même…

Voilà pour les intentions. Et concrètement il vaut quoi ce skeud ? Il est chiiiaant ! Et que ça fait du bien de le dire. Plusieurs raisons à cela, et pour faire taire tout suspense on va d’ors et déjà en discerner deux : 1) le manque évident de mélodies ; 2) Steve Morse.
L’homme providentiel d’il y a deux ans est un véritable boulet sur cette nouvelle livraison. N’allez pas croire qu’il se soit mis à jouer des fausses notes du jour au lendemain, Morse est un guitariste d’exception qui mérite amplement le respect de tous. Mais Morse n’est pas un guitariste de Hard, du tout. Il ne sait pas écrire de bons riffs qui marquent les esprits, ce n’est pas son registre. Alors forcément, quand on lui demande de faire du Rock bruyant ça donne des gros riffs lourdingues et pour le moins désagréables. Écoutez donc les parties Heavy de "Watching The Sky" ou "Seventh Heaven" : on dirait une caricature de Zakk Wylde (les mauvaises langues diront que Wylde est déjà lui-même une caricature de gratteux Hard), avec les harmoniques artificielles qui se veulent bien dans l’air du temps, mais que c’est mauvais, ne correspondant pas du tout à la couleur pourpre !

Inutile d’en vouloir au pauvre Steve Morse qui est manifestement employé à contre-emploi. Il fait ce qu’il peut, mais quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Cela est très dommage car certains des morceaux de cet "Abandon" auraient été bien meilleurs avec des riffs moins grotesques, on en vient déjà à regretter Ritchie ! "Purpendicular" méritait une meilleure séquelle. Seul "Fingers To The Bone" nous rappelle le feeling inspiré de l’opus de 1996, grâce à sa mélodie douce et agréable, dans la lignée d’un "Aviator", mais n’en restant pas moins un morceau à moitié raté (les couplets sont moyens). "Watching The Sky" emprunte son intro à "The Battle Rages On" et tente ensuite de nous refaire "Sometimes I Feel Like Screaming", ce bricolage n'en fera pas un classique. "Any Fule Kno That" à l’originalité de nous faire entendre un Gillan au flow quasi-rap, sympathique sans plus. Tous ces morceaux occupent la première moitié du disque. Ils sont tous imparfaits, mais ce n'est rien au vu de ce qui va suivre. Car oui, il n’y a manifestement rien à sauver dans l’horrible "She Was" (ce refrain, j’en vomis tout mon whisky), "Whatsername", "Evil Louie" (insignifiant), et le très plan-plan "Jack Ruby" (fade réplique de "My Woman From Tokyo"). "69" est censé nous tirer de notre léthargie en proposant un garage Rock très pêchu, mais ça ne fonctionne pas du tout, surtout avec cette prod trop propre et ces gros riffs de gratte aussi subtils qu’un morse sur sa banquise. En fait, tout ce qui suit "Fingers To The Bone" est à jeter, seul "Bloodsucker" nous sort de notre torpeur, une bonne compo restant une bonne compo, et l’interprétation est au niveau. Mais ça fait vraiment un paquet de morceaux à jeter directement à la corbeille. Sur ces titres, le manque cruel de bonnes mélodies et de refrains mémorisables se fait plus que sentir.

Jon Lord ne se gênera pas pour dire son insatisfaction vis-à-vis de cet album quelques années plus tard, bon, ce n’est pas le seul album de DEEP PURPLE sur lequel il émettra des réserves, mais celui-ci c’est quand même son chant du cygne, et partir sur une note aussi terne est regrettable. Car Lord, dont le travail abattu sur "Purpendicular" était colossal, est ici trop discret. Il aurait mieux fait de quitter le groupe dès la fin de la tournée "Purpendicular", au moins là il serait vraiment parti en seigneur. Gillan, lui, s’époumone également en vain, et l’on ne remerciera pas franchement Glover pour son travail derrière la console. On pourra toujours trouver quelques satisfactions à l’écoute du Blues "Don’t Make Me Happy", ou à l'écoute des nombreux soli toujours aussi fluides de Steve Morse, mais c’est bien peu face à l’impression d’immense gâchis que suscite cet album.

Il y aura toujours des amateurs pour dire du bien de "Abandon". Ce n’est pas avec ce dernier que la fan-base du groupe allait fondre, de toute façon les fans les moins fidèles avaient quitté le navire depuis longtemps. Car en dépit de défauts évidents, on pourra toujours y trouver de quoi satisfaire ses petites oreilles : "Almost Human" par exemple surnage quelque peu au dessus du lot. Et puis DEEP PURPLE, ce ne sont pas les premiers zozos que l’on croise au pub irlandais du coin et qui croient dur comme fer qu’un jour ils perceront. Même diminué, l’organe de Gillan en séduira toujours… Mais au bout d’un moment, il faut bien admettre que dans la riche discographie du pourpre "Abandon" n’apporte rien de plus, rien du tout en fait.

Ian Gillan s'est toujours amusé à manier double sens et jeux de mots dans ses étranges lyrics, et ce jusqu'au titre de l’opus qui fait l'objet de ce papier (A Band On)… Allons-y donc à notre tour pour le jeu de mots le plus facile et nul qui soit : "Abandon" ? J’abandonne…

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   (2 chroniques)



- Ian Gillan (chant)
- Steve Morse (guitare)
- Jon Lord (orgue)
- Roger Glover (basse)
- Ian Paice (batterie)


1. Any Fule Kno That
2. Almost Human
3. Don't Make Me Happy
4. Seventh Heaven
5. Watching The Sky
6. Fingers To The Bone
7. Jack Ruby
8. She Was
9. Whatsername
10. '69
11. Evil Louie
12. Bludsucker



             



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