Mark VI

"Any Fule Kno That".

"Almost Human".

Et ensuite, le vide…

La pochette est une très belle représentation de ce qu’est cet album, une plongée dans le néant absolu, avec comme certitude de finir comme une crêpe au contact du sol. C’est impensable, mais pourtant DEEP PURPLE l’a fait : le groupe a sacrifié toutes les promesses faîtes sur l’excellent "Purpendicular" (ami lecteur, si tu ne l’as pas écouté, fonce le faire !) pour revenir à quelque chose de plus ouvertement Hard Rock, domaine où Steve Morse n’est visiblement pas à l’aise.

"Bludsucker", réenregistrement du "Bloodsucker" de "In Rock" est un indice en soit : la formation essaye de revenir à quelque chose dans le genre pour marquer durablement les esprits mais c’est raté. Et pas qu’un peu. Gillan en chie des ronds de chapeau pour atteindre certaines notes, la section rythmique est moins éclatante que sur l’album précédent, et Jon Lord ! Jon Lord ! Mes bons amis, Jon Lord, il s’emmerde. Grave. Et c’est bien dommage parce qu’il quittera le groupe après ce disque, provoquant un immense émoi dans le petit monde du Hard Rock.

Et Steve Morse, lui qui avait propulsé DEEP PURPLE vers des sommets de créativité sur "Purpendicular", semble ici complètement à la ramasse, à tricoter un peu vainement, dans le vide, une écharpe qui ne servira pas à grand-chose vu que le combo est ici complètement enrhumé. Et le sauveur d’être montré du doigt, ses détracteurs n’hésitant pas une seconde à dire qu’il n’a rien à faire dans le groupe.

"Abandon" est un mauvais disque. Vous cherchez le plus mauvais des DEEP PURPLE ? Foutez la paix à "Bananas" (pas génial, certes) et focalisez-vous sur celui-ci. Le plus mauvais disque de DEEP PURPLE, tout Mark confondu.