Recherche avancée       Liste groupes



      
BOOGIE  |  STUDIO

Commentaires (3)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

1971 Dog Of Two Head
1974 Quo
2011 Quid Pro Quo
2013 Bula Quo !
 

- Style : Dead Air Radio, Reo Speedwagon
 

 Quo France (2349)

STATUS QUO - Never Too Late (1981)
Par DAVID le 13 Juillet 2010          Consultée 7312 fois

Après le succès mondial de "Just Supposin'" sort 5 mois plus tard "Never Too Late", issu des mêmes sessions. Les fans sont surpris de retrouver aussi rapidement un nouvel album de STATUS QUO dans les bacs, mais il ne faut pas oublier qu'il n'y avait eu aucune tournée pour promouvoir "Just Supposin'". Avec un intervalle aussi court entre deux albums, toute inquiétude est légitime, "Never Too Late" peut paraître bâclé à première vue. En effet, là où le dessin de "Just Supposin'" avait de la gueule, la pochette de "Never Too Late" n'est qu'un vulgaire collage que l'on croirait réalisé par un collégien. Ensuite, le son de l'album, vraiment étrange, difficile à décrire, entre une tentative de sonner plus brut que "Just Supposin'" tout en entrant de plein pied dans les années 80... ce qui s'entend pour les claviers, les guitares et la batterie, c'est le moins que l'on puisse dire ! Tout cela rend chaque écoute plutôt pénible ! Jamais un album du QUO n'avait eu un son aussi mauvais... oui, même les "Dog Of Two Head", "Piledriver", "Hello !" ou "Quo" avec leur son « garage » étaient plus agréables à écouter. Et la version remasterisée ne règle pas vraiment le problème.

Dès le titre d'ouverture, "Never Too Late", une évidence s'impose : le son se fait plus hard. Assez entraînant, avec une mélodie plutôt guillerette, "Never Too Late" est un peu gâché par ces choeurs efféminés et ridicules sur le refrain, rappelant ceux de "Lies" sur "Just Supposin'". C'est maintenant officiel, Johnny et STATUS QUO ont au moins un point commun : celui d'avoir tous les deux repris le "Carol" de CHUCK BERRY ! La reprise du QUO est un peu maigrichonne, il faut bien reconnaître que le père Johnny est quand même plus impressionnant vocalement que Francis Rossi. Avec sa voix monocorde, ce dernier module très rarement et qui plus est, il chante sur tout l'album, ce qui est dommage car l'alternance au chant avec Rick Parfitt et Alan Lancaster représentait une des forces de ce line-up ! L'autre reprise est également un vieux standard rock 'n' roll et fera office de premier single : "Something 'bout You Baby I Like" de RICHARD SUPA, déjà repris par TOM JONES et RITA COOLIDGE. Là encore, ce titre sera bien meilleur en live que dans cette version studio un peu molle. Curieusement, le second single sera... la superbe ballade "Rock 'n' Roll" (une des meilleures ballades du QUO) tirée de "Just Supposin'", choix étrange s'il en est mais la maison de disque estimait (à juste titre) qu'hormis "Something 'bout You Baby I Like", il n'y avait pas vraiment de hits potentiels sur "Never Too Late".

En 1981, l'ambiance au sein du groupe est exécrable... Bob Young est mis à l'écart (donc l'harmonica, c'est fini), Andy Bown assurait la basse avec PINK FLOYD pour la grosse tournée The Wall et en revient lessivé, Alan Lancaster est parti vivre en Australie de manière définitive, ce qui rend compliqué son implication dans le groupe, John Coghlan se sent de plus en plus isolé et supporte mal la notoriété de STATUS QUO, il ne va pas tarder à quitter le groupe (son départ aura lieu pendant les sessions de "1+9+8+2"). Les querelles d'ego et les problèmes de drogue atteignent un niveau maximal, cette tension permanente, cet énervement même se ressent sur l'album, tout cela contribue à le rendre plus pêchu... pour ne pas dire agressif (un adjectif habituellement peu approprié pour qualifier la musique du QUO) ! Il suffit juste d'écouter "Take Me Away" et son tempo très lourd (le QUO a rarement été aussi heavy), l'excellent "Don't Stop Me Now", une compo signée Alan Lancaster digne de figurer parmi les classiques ou l'explosif "Riverside" en guise de conclusion pour se rendre compte que non, l'ambiance n'est pas vraiment à la fête.

Le QUO n'en oublie pas de faire son entrée dans les années 80, les synthés font leur apparition sur "Falling In Falling Out" et "Mountain Lady", aux mélodies accrocheuses. Si les synthés ne sont pas encore envahissants, la fin de "Falling In Falling Out" est tout de même énervante puisque Andy Bown se sent obligé d'appuyer sur la même touche de son synthé pendant le refrain. Finalement, malgré ses qualités indéniables, "Never Too Late" ne soutient pas la comparaison avec "Just Supposin'" et "Whatever You Want", la faute aux défauts que j'ai énumérés plus haut, la faute à quelques titres corrects, sans plus ("Long Ago"... avec ses choeurs efféminés à la fin, ridicules là aussi et le boogie "Enough Is Enough"), la faute à ces deux reprises qui affaiblissent un peu l'album et surtout la faute à sa production complètement ratée !

A lire aussi en HARD ROCK par DAVID :


GUY - MCCOY - TORMÉ
Evil Twin (2008)
Hard punk




URIAH HEEP
Between Two Worlds (2002)
Boogie


Marquez et partagez




 
   DAVID

 
   DARK BEAGLE

 
   (2 chroniques)



- Francis Rossi (chant, guitare)
- Rick Parfitt (guitare)
- Alan Lancaster (basse)
- John Coghlan (batterie)
- Andy Bown (claviers)
- Bernie Frost (chœurs)


1. Never Too Late
2. Something 'bout You Baby I Like
3. Take Me Away
4. Falling In Falling Out
5. Carol
6. Long Ago
7. Mountain Lady
8. Don't Stop Me Now
9. Enough Is Enough
10. Riverside



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod