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HARD ROCK  |  LIVE

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 Quo France (2348)

STATUS QUO - Live At The N.e.c. (1984)
Par JOHN DUFF le 27 Juin 2022          Consultée 914 fois

Quel bordel ces rééditions ! On te sort un premier live de dix titres, puis on t'en rajoute deux bonus puis finalement on te sort une version Deluxe trente-cinq ans plus tard. Sans déconner, je suis d'accord si on prend des bouts de plusieurs dates pour en faire un tout mais des morceaux tronqués par-ci par-là pour sortir cela en plusieurs fois afin de gaver les maisons de disque, c'est non. (et accessoirement de nous prendre pour des cons) Cette chronique sera essentiellement sur la version de base sortie en 1982 (format dix titres donc) et je ferai un petit focus ensuite sur les rééditions.

STATUS QUO est un groupe ultra-productif. Le combo a connu une période dorée, entendez par-là un enchaînement d'albums de très grande qualité entre 1972 et 1976. Le collègue Dark Beagle en parle très bien dans ses chroniques, je vous invite à vous pencher dessus. De mon côté, j'ai eu la chance de chroniquer le fameux "Live!" de 1977, témoignage indispensable de cette période dorée. Quoi, vous n'avez pas lu ma chronique ? Prenez cinq minutes et allez-y !

Depuis 1977, le groupe n'a pas chômé, bien au contraire. Le rythme de sortie est toujours aussi intense mais la qualité a commencé à décroître. Déjà, Francis Rossi prend de plus en plus de place dans le processus de composition et impose un style que l'on va qualifier de plus convenu, de plus propre, qui dénote avec le Boogie Rock sauvage d'Alan Lancaster. Le bassiste a de moins en moins de place pour s'exprimer et c'est dommage. Heureusement qu'on a Rick Parfitt qui sait toujours nous sortir de très bonnes chansons mais la magie du "Frantic Four" n'opère plus. Pire encore, le batteur John Coghlan va quitter le navire en 1981, fatigué par le rythme effréné des sorties d'album et des tournées. Le groupe engage en remplacement Pete Kircher, qui officiait avec son groupe en première partie de STATUS QUO. Egalement, en 1982, lors de la sortie de l'album "1+9+8+2" (non ils n'étaient pas inspirés), le combo officialise enfin Andrew Bown au poste de claviériste. Il était temps, le gaillard étant présent depuis une dizaine d'années !

Ce "Live At The NEC" a été capté les 13 et 14 Mai 1982 mais vous n'entendrez aucun titre des deux derniers albums du groupe ("Never Too Late" et "1+9+8+2"), un comble ! Probablement que le groupe n'a pas trouvé qu'un titre méritait d'être joué pour son public. Vu la qualité des deux opus en question, ce n'est pas une grosse perte. Mais cela pose quand même question, le Live étant l'occasion de défendre son bifteck (ou son rosbif vu que c'est des Anglais), en l'occurrence son dernier album, le fait de s'asseoir dessus est tout de même étrange.

Là où le "Live!" de 1977 était blindé ras-la-gueule sur quatre vinyles (ou deux CD), ici la première édition nous propose seulement dix titres. C'est peu, surtout quand on sait quels morceaux ont été écartés. J'y reviendrai. Rassurez-vous, les dix titres gardés sont quand même de bonne facture. Ça brasse quand même bien la période dorée du groupe avoir entre autres les énormes "Roll Over Lay Down" et "Little Lady" mais on a aussi le droit à quelques pépites post 1976 comme l'énorme "Whatever You Want". Putain mais quelle intro, probablement l'une des meilleures jamais composées. Le son de la Telecaster de Rick, Francis qui se greffe à Rick pour donner l'un des meilleurs riffs du groupe, quel pied ! Dans les autres pépites, notons la présence "Don't Drive My Car", titre que j'affectionne beaucoup. Le riff d'intro de Rick avec effet flanger est imparable, agrémenté d'une basse bien présente et des petites notes de Francis disséminées par-ci par-là. L'interprétation vocale de Rick est au poil, on s'éloigne du Boogie Rock certes mais ce titre est véritablement une bouffée d'air frais (tout comme l'album dont il est extrait). Notons également que les deux titres issus de "Rockin' All Over The World" passent très bien l'épreuve du live. Même si je préfère la version originale de John Fogerty, la relecture du QUO est très sympa et marche bien auprès du public. "Hold You Back" également est taillée pour le live avec ses riffs sautillants et son refrain fédérateur.

Là où le "Live!" de 1977 mettait bien en lumière Alan Lancaster, ici il n'a pas grand-chose à défendre. "Backwater" ne décolle pas et l'impact n'est pas le même sans l'enchaînement avec "Just Take Me". Il pourra néanmoins se défouler sur "Over The Edge", titre qui a une place permanente dans les setlists depuis un an. Cet extrait de "Just Supposin'" passe très bien l'épreuve du live, Alan se veut vindicatif et ça fait du bien ! Le plaisir de jouer est palpable et Francis s'en donne à cœur joie. Ce petit farceur s'amusera même à changer le mot "street" de "Little Lady" en "Strasse", chose qu'il répètera régulièrement en concert.
En bref, les 45 minutes passent à une vitesse folle. De l'intro mythique de "Caroline" au titre final "Don't Waste My Time", rien n'est à jeter. Cependant, je trouve que le son de la batterie est trop propre et le jeu de Pete Kircher est moins "sauvage" que celui de John Coghlan.

Petit focus maintenant sur la version Deluxe : sept titres ajoutés pour 1h d'écoute supplémentaire. Notons les titres ultra-pêchus "Big Fat Mama" et "Rain" chantés par un Rick en pleine forme. Ça déboîte sévère, la basse ronronne, le Boogie Rock des Britanniques est tellement efficace en live ! Les titres à tiroirs sont également de la partie avec la reprise des DOORS "Roadhouse Blues", assurée toujours avec panache par Alan. Elle dure "seulement" huit minutes car l'autre chanson-tiroir, "Forty-Five Hundred Times" en dure vingt-et-une ! Bon j'aime bien quand ça tricote et Francis se fait bien plaisir mais là c'est un peu trop long pour moi. Dommage, j'aurais préféré avoir d'autres tueries dans la setlist ("Softer Ride", "Mystery Song" au hasard).

Vous l'aurez compris, le live est le terrain de jeu du QUO et le groupe nous le rend bien. Que ce soit à vivre en direct ou à l'écouter chez soi, l'énergie est tellement communicative qu'il est difficile de ne pas prendre du plaisir. Malheureusement et je n'en démordrai pas, la pratique plus que douteuse de la maison de disque pour faire payer plusieurs fois le consommateur me débecte. Ajouté à cela une batterie trop propre et quelques longueurs, ce "Live At The NEC" ne tient pas la comparaison face au mythique concert de 1977 mais reste toutefois un beau témoignage.

Note réelle : 3,5/5 (tiraillé entre la qualité réelle du live et la malhonnêteté de la maison de disques).

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   JOHN DUFF

 
  N/A



- Francis Rossi (guitare, chant)
- Rick Parfitt (guitare, chant)
- Alan Lancaster (basse, chant)
- Pete Kircher (batterie)
- Andrew Bown (claviers)


1. Caroline
2. Roll Over Lay Down
3. Backwater
4. Little Lady
5. Don't Drive My Car
6. Whatever You Want
7. Hold You Back
8. Rockin' All Over The World
9. Over The Edge
10. Don't Waste My Time
11. 2017 Deluxe Edition
12. Dirty Water
13. Forty-five Hundred Times
14. Big Fat Mama
15. Roadhouse Blues
16. Rain
17. Down Down
18. Bye Bye Johnny



             



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